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Les joies de la colocation... ou pas -Maia-

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E. Iolas Kanakaredes
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MessageSujet: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptySam 10 Déc - 18:09

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IOLAS & MAIA

Il était tôt, ou tard, tout dépend comment on voyait les choses. Il n'était guère plus de six heures du matin quand enfin il mettait les pieds hors de l'hôpital. Sa garde avait été particulièrement harassante aujourd'hui. Trois cas assez lourd à vrai dire. Le premier, un type sérieusement amoché, mais encore en vie après s'être fait empalé dans sa voiture par un tuyau mal attaché dans la camionnette qui roulait devant lui et qui avait freiné sèchement sans raison. Aucun organe vital endommagé, mais au-delà du côte impressionnant de la chose, ce mec était un miraculé. Même s'il passerait près de huit semaines ici en soins intensifs. Ensuite, un cas plus facile, enfin si on veut. Pas de blessures pleines de sang, mais là on rentrait dans la part difficile du boulot, celle où quand vous êtes un bon médecin, vous sentez que quoi que vous ferait, ça ne sera jamais suffisant. Un vieil homme, sans famille, atteint d'un cancer, qui avait été emmené aux urgences après un appel de ses voisins après qu'ils l'aient vu s'effondrer dans son jardin. La chimio le tuait à petit feu, et tout ce qu'il pouvait faire c'était le soulager un temps...jusqu'à ce qu'il soit obligé de le mettre dehors une fois capable de remarcher tout seul. Ce genre de cas l'affectait, il se sentait impuissant face à certaines injustices comme celle-ci.
Alors quand il mit les pieds dehors, il avait un peu le moral en baisse. Et la perspective de rentrer pour se friter direct avec Maia n'arrangeait rien. Car non seulement ils se retrouvaient fiancés sans avoir eu leur mot à dire mais en plus, pour qu'ils se "rapprochent et s'apprivoisent" il se retrouvait forcé de cohabiter avec elle aussi. Il referma sa veste jusqu'en haut et commença donc à rentrer chez lui. Il fit un arrêt dans la petite épicerie près de l'hôpital, histoire de remplir un peu le frigo. En rentrant, il fit bien attention de ne pas faire trop de bruit, elle dormait sûrement encore vu l'heure. Il déposa le sac sur le meuble de la cuisine, allumant la lumière pour chercher une poêle. Il sortit du sac quelques œufs qu'il rompit dans la poêle et tandis qu'il se fit couler du café, il sortit du bacon du frigo. Un bon petit déjeuner le requinquerait. Ça plus une bonne douche. Et quelques heures de sommeil surtout. Il avala donc une assiette d’œufs brouillés et un peu de bacon avant de filer à la douche. Il laissa une assiette sur le buffet, histoire de dire qu'il n'était pas un égoïste fini, ainsi que du jus d'orange préssé, à son souvenir, elle adorait ça. Il devait être environ sep heures à présent. Se préoccupant peu de jeter ses fringues un peu partout -après tout elle avait sa propre salle de bains...-, il entra dans la cabine, faisant couler le jet d'eau.

La situation dans laquelle il se trouvait était ubuesque. Ridicule. Qui encore de nos jours mariait de force ses enfants contre leur gré ? Mais il n'avait pas eu l'envie de se rebeller, pas comme on l'aurait attendu de lui. Il savait que le fait qu'il l'accepte mais à son goût énerverait bien plus son père que s'il avait fait un scandale. C'était bien plus marrant de le rendre fou à lui faire croire qu'il couchait avec une de ses concurrentes directes. Bien sur, il ne couchait pas réellement avec Kyra, c'était une amie proche, rien de plus pour lui. Sa complice dans cette affaire. Chacun en tirait largement sa part. Lui rendait vert de rage son père et elle, elle faisait du chiffre en profitant des tuyaux de Iolas sur les gros coups de son père. Et bien sûr, ça les amusaient de voir que tout le monde y croyait. Mais même son amie n'était pas dupe. Le jeune interne n'avait jamais réellement oublié son amour de jeunesse. Enfin amour... Coup de cœur, car il ne s'était jamais rien passé entre eux. Rien de concret. Mais bon, il était parti près de huit ans, alors il ne se faisait plus d'illusions, ne pouvant s'empêcher de tout de même espérer...
Trop de choses en tête, trop peu de sommeil, il avait perdu la notion du temps. Il avait passé plus d'une demi-heure sous la douche. Et c'est à vrai dire un bruit venant de la cuisine qui l'avait fait réalisé tout ça. Quelque chose venait de se casser. Il coupa net l'eau et attrapa la première serviette qu'il lui passait sous la main, l'enroulant autour de sa taille, se précipitant vers la cuisine. A peine avait-il franchit le coin du mur qu'il vit le verre dans lequel il avait laissé le jus d'orange, et ce dernier, répandu par terre. « Bah qu'est-ce qui c'est passé ? Ca va, rien de cassé ? ». Oui, il lui demandait bien comment elle allait. Et alors ? Il était médecin, ne l'oublions pas, c'était une seconde nature chez lui. Car bien sûr, jamais il n'admettrait que c'était parce qu'il se préoccupait d'elle. Il fit donc mine de secouer la tête, cherchant de quoi nettoyer ce bordel. On était encore loin de l'entente cordiale...
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Maia L. Portokalos
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyLun 12 Déc - 0:52

◮◮◮

Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Tumblr_lvso3ndUea1qer9jho2_250Qu'avait-elle donc fait à l'univers pour que celui-ci ne cesse de la tourmenter ? Lui avait-elle mentit ? L'avait-elle, inconsciemment, blessé pour qu'il soit aussi acharné ? Car, si elle avait apprit récemment ses fiançailles au désagréable Iolas Kanakaredes, voilà que Michael, son véritable petit ami, lui annonçait son arrivée prochaine à Larissa. Il avait été si enthousiaste au téléphone que Maia avait été incapable de lui annoncer la triste vérité ; maintenant, elle éprouvait d'atroces remords. Les frais de transport aérien s'avéraient fort coûteux aux États-Unis et il était difficile de se désister à la dernière minute – c'est du moins ce que lui avait dit Michael une fois. Son petit ami – si elle pouvait le considérer comme tel - pensait lui faire une surprise et passé le temps des fêtes en sa compagnie. Et si l'idée de le voir lui renversait l'estomac, elle savait, cependant, qu'ils n'auraient pas l'occasion de se voir bien souvent ou de passé du temps de bonne qualité ensemble. Ses parents lui avaient offert – où l'avait obligé serait plus juste – de cohabiter avec son fiancé, afin qu'ils s'apprivoisent mutuellement. Et ramener Michael au duplex, serait d’abord irrespectueux, mais aussi un terrible affront contre leurs parents... Se mettre à dos la belle-famille les premiers mois, peu recommandable, surtout lorsqu'il s'agissait des Kanakaredes...
Elle avait mijoté cette pensée toute la soirée. Tant bien, qu'elle n'avait même pas eut l'appétit de terminer sa salade ou même de boire son thé avant d'aller au lit. Et ses rêves s'étaient entrecroisés de paroles incohérentes, d'images floues et de sueur froide. Finalement, lorsqu'elle vit les premiers rayons du soleil percés doucement les fins rideaux de soie de sa chambre et la douche coulé, elle comprit qu'il valait mieux pour elle de se lever et se rendre au travail ; là au moins, elle aurait l'esprit occupé.

Iolas et elle ne se voyaient presque jamais. À vrai dire, ils avaient passé très peu de temps ensemble jusqu'à présent. Puisqu'elle bossait de jour, elle n'était à la maison qu'au alentour de seize heure et, très souvent, elle trouvait l'appartement vide. Habituellement, elle ne souffrait pas de solitude ; elle avait vécu pendant deux ans en appartement. Il va s'en dire qu'elle s'était accoutumée au silence et en était même venu à apprécier ce grand vide. Cependant, alors qu'elle envisageait son avenir futur avec Iolas, elle savait déjà que leur mariage serait trop peu affectif s'ils ne pouvaient jamais ce voir... Elle se leva donc, enfilant rapidement un jean, une chemise coloré et une veste de laine rouge et s'en alla vers la cuisine. Elle ne pensait pas déjeuner, préférant éviter la compagnie de Iolas et se payer un petit muffin au café du coin, cependant, son regard fut attiré par la petite assiette qu'elle y trouva. À contre cœur, elle sourit : Elle ne pouvait pas le nier, il lui accordait tout de même un peu d'attention. Orgueilleuse, elle avalerait ce repas en route, et comme il était sous la douche depuis un moment, il ne tarderait sûrement pas à sortir. Maia se dépêcha donc, mais dans sa maladresse, elle renversa le verre d'orange qui lui était probablement destiné. Lâchant un juron inaudible, le verre roula et se fracassa sur le sol. Renonçant à fuire sans avoir nettoyer ce incident, cependant, elle fut rapidement surprise par son fiancé : « Bah qu'est-ce qui c'est passé ? Ça va, rien de cassé ? » Et comme elle redressait la tête pour le voir, elle remarqua qu'il était légèrement vêtu. Instinctivement, elle détourna le regard, à demi-choquée, à demi-gênée. Se redressant et adaptant immédiatement un attitude farouche, elle serra les lèvres en déclarant froidement : « À part ce verre, rien n'est cassé. Quel idée de le laisser comme ça là ? On aurait évité cet incident inutile ce matin... » À l'entendre parler, ils étaient définitivement plus près du divorce que du mariage. Et dire qu'ils convoleraient dans deux ans, ils avaient bien des efforts à faire, pour arranger le coup, cupidon devrait faire une petite visite rapide sous leur toit. Secouant la tête, elle soupira : « Je vais être en retard au boulot maintenant... »
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E. Iolas Kanakaredes
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptySam 17 Déc - 20:38

On ne choisit pas sa famille à ce qu'on dit, et pour lui visiblement, on ne choisissait pas non plus sa femme. Il devait l'admettre, il aurait pu tomber sur bien pire, tant au niveau caractère que physique. Il avait connu le côté trop collant à la fac, une fille littéralement accro à lui alors qu'il ne lui avait jamais adressé la parole. Il recevait régulièrement une lettre, ou plutôt une déclaration brûlante ventant ses qualités alors qu'elle ignorait bien sûr qu'il détestait par dessus tout qu'on l'encense pour un oui ou pour un non. Sa mère le faisait déjà depuis sa naissance. Son fils, selon elle, était parfait. Si seulement elle savait... Bon, certes, il avait de nombreuses qualités c'est vrai, mais certaines hélas pouvaient se retrouvées être des défauts. Son boulot passait avant tout, il ne comptait pas ses heures. Il n'avait pas fait 8 ans de médecine pour rien. C'était contraignant comme rythme de vie, mais pour lui ce n'était pas grave, car de toute façon, personne ne l'attendait quand il rentrait, alors pourquoi se soucier de rentrer tard ? Mais depuis qu'il devait partager le duplex, c'était une autre histoire.
Jusqu'à présent, la cohabitation se faisait tranquillement puisqu'ils ne faisaient que se croiser la plupart du temps. Un bonjour, à plus et voilà. Chacun était libre de faire ce que bon lui semblait ici tant que ça ne gênait pas l'autre. Mais oui, pour le moment ils avaient plus l'air de compagnons de cellule obligé de faire avec la présence de l'autre que comme des colocataires et bien sûr encore moins que comme de futurs mariés. Mais malgré tout, il y mettait du sien, le plus souvent possible, même s'il se demandait bien pourquoi il faisait ça pour le retour qu'il en avait à chaque fois. Et pourtant, il persistait.

Comme ce matin où plutôt que de directement aller se doucher et se coucher après une journée de malade, il avait préféré lui préparer un petit déjeuner. C'était trois fois rien, certes, mais l'intention témoignait tout de même de l'intérêt qu'il avait pour elle malgré tout. Même s'il savait pertinemment que ce geste ne serait pas interprété comme tel. Mais bon, l'esprit ailleurs alors qu'il était sous sa douche, il ne voulait plus se soucier de savoir comment elle prendrait la chose, tout ce qui comptait c'était de se reposer avant de reprendre le boulot pour une énième journée sans compter ses heures. Mais alors qu'il rêvassait, il entendit un bruit de verre brisé et sortit le plus rapidement possible -tout en paraissant un minimum présentable quand même- pour voir ce qui c'était passé. Et la foudre ne tarda pas à s'abattre. Il ne releva pas la pique lancée, la contournant déjà pour aller attraper de quoi ramasser le verre à terre. « Mais je t'en prie, c'est toujurs un plaisir de t'entendre de bon matin me traiter d'idiot. Je ne te retiens pas, je nettoierais, tu peux y aller. Je ne voudrais pas que tu sois en retard par ma faute. » Il n'y avait presque aucune once de méchanceté dans sa voix, plutôt de la lassitude. Il se retourna, s'attendant à ce qu'elle parte puisqu'apparemment elle était déjà en retard. « Quoi, tu veux en plus que je m'excuse de t'avoir préparer le petit déj ? La n'y compte pas. J'essaye de faire un effort, rien de plus, la prochaine fois, promis, je m'abstiendrai. »
Décidant donc d'ignorer sa présence, il ramassa à l'aide d'une balayette le verre brisé à terre, prenant la peine d'avant éponger le jus d'orange au sol avec du papier absorbant. Il voulait bien supporter sa présence, il n'avait pas le choix de toute façon, mais quand même, si maintenant il devait se justifier de chacun de ses faits et gestes, non. Il était un optimiste au fond de lui, mais à force, elle arriverait bien vite au bout de son seuil de tolérance, et pourtant il fallait déjà bien le chercher pour le trouver. Une fois qu'il fut sûr que tout soit ok, il déversa les débris dans la poubelle.

Des regrets, il en aurait toujours, mais il avait fait un choix, un choix qu'il assumait pleinement. Celui d'être parti, pour ses études certes, mais que lui devait-il après tout ? Puisqu'il ne s'était jamais rien passé entre eux dans leurs jeunes années ? Rien. Même si du coup, à ses yeux, aucune fille ne lui était jamais arrivée à la cheville. Mais ça bien sûr, elle l'ignorait. Et bien sûr, il se doutait que pour elle de l'eau avait coulé sous les ponts depuis. Et il était même heureux pour elle, qu'elle ai trouvé sa voix, en partie du moins. Mais là non, les reproches de bon matin, ça ne passerait pas. Qu'elle se défoule sur un autre pour une fois. Il ne voulait pas chercher le conflit, il avait déjà donné la veille et là il n'était tout simplement pas en état.
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Maia L. Portokalos
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyMer 21 Déc - 1:50

◮◮◮

Et voilà une autre prise de tête. Décidément, leur relation était déjà vouée à l'échec. Si leurs parents pensaient faire un bon coup en fiançant leurs deux familles, toutefois les deux époux ne s'habitueraient probablement jamais à cette nouvelle condition. Comprenez, Maia avait tourné la page depuis bien des années maintenant, tant bien qu'elle en avait presque oublié l'existence de la famille Kanakaredes, un nom pourtant bien connu à Larissa dans l'industrie de l'immobilier. Tandis que sa famille dirigeait un petit restaurant bien coté dans la région. Par ailleurs, Maia aurait pensé qu'ils auraient plutôt insister pour la fiancer à un concurrent de la cour alimentaire, ce qui aurait été plus logique sans doute. Les bras croisés sous la poitrine, l'air visiblement irritée, elle attendait quelque chose ? Des excuses, sans doute, mais probablement pas celles qu'il pensait. Elle aurait aimé savoir pourquoi, pourquoi l'avait-il quitté il y a huit ans pour l’Amérique ? Pour la médecine, pourquoi maintenant ? Sur un coup de tête, sans prévenir, il s'était tout simplement volatilisé. Savait-il seulement les mois qui s'étaient écoulés pendant lesquels Maia s'était inquiétée, s'était questionnée ? Oh non, pour approcher la situation avec autant de détachement, Maia n,avait jamais éveillé la moindre émotion chez lui, c'est du moins ce qu'elle croyait. Bien évidement, ils n'avaient jamais rien tenté tout les deux autrefois, mais les sentiments avaient existé, c'était évident. Et pour qu'elle réagisse avec autant d'agressivité, Maia n'était probablement pas si indifférente, les sentiments pas complètement évaporés... À ses dernières paroles prononcées, la jeune femme serra tout simplement les lèvres pour lui répondre froidement d'un « Parfait » bien sonore avant de s'éclipser, le laissant seul à la maison.

Elle devait se changer les idées. Trouver une solution pour évacuer toutes ses émotions, tout ce stress. Et dire que Michael devait arriver d'une semaine à l'autre, elle n'avait toujours pas trouvé comment lui annoncé l'horrible nouvelle. Serait-il prêt, seulement, à comprendre cela ? Serait-il suffisamment mature pour trouver une solution, pour contourner cette exigence ? Ils étaient en 2012, bon sang, il devait n'y avoir quelque chose à faire ! D'un pas décidé, elle marcha donc jusqu'au boulot. L'avantage d'avoir déménager avec Iolas était bien la courte distance qui la séparait du travail. À quelques rues seulement, elle n'aurait plus l'excuse de la circulation pour motiver ses retards. Maia travaillait pour cette boutique d'artéfaques grecques depuis trois ans maintenant. Si elle y avait d'abord été engagée pour payée ses études universitaires en tant qu'étudiante, une fois son diplôme obtenu, elle n'avait jamais trouvé un travail capable de satisfaire ses exigences. Au grand désespoir de ses parents, et malgré un diplôme d'Histoire, elle y travaillait encore. Une excellente vendeuse, selon son patron, qui savait comment réparer les horloges et certains autres objets à la mécanique ancienne. Un don rare dans une société aussi moderne. Elle était aussi une grande fan des artistes internationaux, peintres, sculpteurs, chanteurs, artisans... elle avait un répertoire impressionnant de noms ou de réputations. Ainsi était-elle des plus compétente avec les touristes...

[…]

« Au revoir » dit-elle, saluant son patron qui ne tarderait pas à fermer la boutique pour la journée. Il était seize heure, l'heure à laquelle Maia quittait habituellement le boulot. Il lui arrivait de faire des heures supplémentaires, mais elle aimait bien la petite routine qu'elle s'était instaurée. Confortable et bien structurée, elle avait ainsi l'impression de bien gérer son temps. Elle songea un instant à se rendre au restaurant de ses parents pour les saluer, mais elle se ravisa : ils lui poseraient des tas de questions embêtantes sur Iolas et insisteraient pour les inviter à dîné. Et s,il y avait bien une chose que la jeune femme évitait à tout prix était ses moments ''intimes'' avec son fiancé. De toute façon, qu'aurait-elle à lui dire? Omis son travail, rien ne comptait pour lui et elle avait comprit qu'il n'entretenait pas d'excellentes relations avec ses parents. Ses amis, elle ne les connaissait pas et la médecine, elle n'y comprenait presque rien. Ils s'éviteraient ainsi un silence gênant... Arrivée au duplex, elle rangea sa bourse dans la penderie et se dirigea nonchalamment vers le canapé où elle s'y affala. Se massant douloureuse les tempes un moment, elle décida finalement de masquer ce silence par le son de la télévision. Elle aurait au moins l'impression de ne pas être seule... La soirée s'annonçait longue et dire qu'elle en avait encore pour cinquante ans!

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyMer 21 Déc - 16:06

Se battre pour une cause perdue, c'était souvent son pain quotidien aux urgences. Surtout avec certains cas qu'on amenaient chez eux au seuil de la mort mais qui s'en sortaient quand même grâce à l'acharnement des médecins pour leurs sauver la vie. Mais là bizarrement, quelque chose lui disait que quoi qu'il fasse avec elle, il n'arriverait à rien. Autant essayer de domestiquer un fauve... Au moins le fauve lui l’achèverait vite, elle, il pariait qu'elle prendrait tout son temps pour le mettre six pieds sous terre. Pourtant il pensait bien faire en lui préparant son petit déjeuner, mais c'était à l'évidence un beau fiasco. Il s'en remettrait, même si elle lui lançait un regard noir plein de sous-entendus. Il avait déjà vu ce regard, celui qui vous montre qu'on attend de vous des réponses. Oui, mais à quelles questions ? Parce qu'il gageait qu'avec elle, il n'y aurait jamais rien qu'une seule question.
Pourquoi il était parti faire médecine aux US ? La réponse était d'une simplicité enfantine. Naïvement il avait cru qu'en mettant un maximum de distance entre elle et lui qu'il parviendrait à l'oublier. Loin des yeux, loin du cœur, c'est bien ce que dit l'adage. Et bien l'adage mentait. Un océan et huit années de séparation et il pensait toujours autant à elle. Mais leur histoire -ou plutôt leur "non-histoire"- ne tenait qu'au simple fait qu'aucun n'avait jamais osé avoué à l'autre ce qu'il pouvait ressentir, car l'un comme l'autre accoutumé à ne pas montrer ce qu'ils pouvaient ressentir, et bien tout bêtement, aucun n'avait fait le premier pas. Et depuis, ressentiment et rancune n'avaient eue de cesse de grandir, le temps et la distance aidant. Il ne riposta donc pas quand elle lâcha son « Parfait. » à son intention et fini de nettoyer le jus au sol ainsi que les débris de verre. A peine eut-elle claqué la porte qu'il poussa un long soupir. La cohabitation et ses joies...

Mais pas le temps de tergiverser des heures, dans quelques heures déjà il devrait retourner au boulot et il espérait bien se reposer un peu avant ça, même si ce soir, il y avait des chances qu'il puisse rentrer dîner à une heure "raisonnable" quand on sait à quelle heure habituellement il rentrait chez lui. Il prit la précaution de se mettre un double réveil -son portable plus un réveil normal- afin d'être certain de se réveiller et il alla rejoindre sa chambre et surtout son lit. Un bon somme... A peine se fut-il allongé qu'il sentit ses yeux se fermés d'eux-même. On ne lutte pas contre l'appel de Morphée. Après quelques heures de sommeil réparateur, il reprit donc le chemin de l'hôpital.
Et son après-midi fut assez calme, pas de cas à traiter, il n'avait que de la paperasse jusqu'à ce qu'un type débarque peu avant qu'il ne puisse partir. Vu que les autres étaient tous en pause -profitant de sa présence pour la prendre avant d'être débordés-, il prit donc en charge le type. Costaud, agité. Probablement un drogué en manque. Depuis le temps, il les reconnaissaient presque toujours. Il avait le nez en sang et une grosse entaille à la main. Qu'il s'était probablement faite lui-même pour être certain d'avoir droit à une dose de calment ou de morphine une fois à l'hôpital. Manque de bol, il n'aurait rien. Pas si facilement qu'il le pensait en tout cas. Iolas soigna donc la plaie et au moment d'administrer les habituels anti-douleurs d'usage et autres opiacés, il lui refila une simple ordonnance pour de l'homéothérapie. Visiblement le type n'appréciait pas la blague, qui bien sûr n'en était pas une. Et le ton monta d'un cran. Les types bâtis comme des armoires, ça ne lui faisait pas peur, mais celui-là semblait bien décidé à obtenir ce qu'il voulait. Tout comme Iolas l'était sur le fait que le type n'aurait rien, venant de lui en tout cas. Et résultat des courses, ce fut l'arcade du jeune interne qui morfla et le patient fut emmené au poste. Trois petits points de suture plus tard, Iolas avait ordre de son chef de rentrer se reposer et de ne venir que plus tard le lendemain.

Libéré donc plus tôt que prévu, il allait faire un tour en ville, histoire de se prendre à dîner, la flemme de cuisiner et surtout de devoir le faire pour deux après la scène de ce matin. Il se rendit donc dans son restau préféré -qui non n'était pas le restau des parents à Maia- et acheta des ailes de poulets frits et des frites, et une salade pour Maia. Car inconsciemment, il espérait que tout de même, pour une fois qu'ils seraient présents en même temps au loft, ils pourraient dîner ensemble. Il paya son du, prenant aussi un pack de bières dans l'épicerie du quartier et rentra donc plus tôt que prévu. Il ouvrit la porte -non sans difficulté, les bras assez chargés en vérité- et alla déposé le tout à la cuisine une fois qu'il eut refermé la porte d'entrée du bout du pied. Il entendait bien sûr la télé en fond sonore, devinant que Maia devait donc se trouvée au salon dans le canapé.
Devait-il la jouer à la Jack O'Neill en lançant un tonitruant "Lucy I'm Home" ? Non, elle le croyait tout simplement cinglé. Il prit donc le parti de tout simplement mettre le repas sur un plat avec de quoi accompagné les frites aussi et deux bières. « Madame est servie, j'espère que ça te conviendra cette fois. », dit-il simplement en déposant le tout sur la table basse du salon, se penchant donc vers elle mais sans la regarder. On voyait en revanche bien son pansement, où une petite tâche de sang transparaissait encore. Il s'assit à distance raisonnable, histoire de ne pas mettre le feux aux poudres par erreur et décapsula sa bouteille de bière en jetant un oeil distrait à ce qu'elle regardait alors à la télé.
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Maia L. Portokalos
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyJeu 22 Déc - 5:09

◮◮◮

Elle observait donc la télévision d'un regard vide et distrait. À vrai dire, elle n'enregistrait aucun dialogue, aucune information, puisqu'elle était préoccupée. Accaparée par des centaines de question qui la tarabustaient, ennuyée d'imaginer que sa vie se résumerait à la solitude et au mépris, troubler d'y accorder autant d'importance, alors qu'elle aurait souhaité ne jamais avoir de sentiments pour son fiancé. Huit années, huit longues années pendant lesquelles elle avait attendu, patienté, espéré, poireauté puis elle avait finalement désespéré, puis abandonné. Jamais rien de concret ne s'était dessiner entre-eux, pourtant, elle avait nourrit à son égard des sentiments beaucoup plus forts qu'elle ne se l'était avouée. Avec le temps, Maia avait fini par le détester et le haïr, lui qui l'avait abandonné à Larissa pour étudier la médecine aux États-Unis, jamais n'avait-il daigné envoyer une lettre ou donné une lettre. La jeune femme avait beaucoup trop d’orgueil pour faire les premiers pas ou pour se rendre auprès de sa famille pour lui demander la moindres indications qui lui aurait permit d'envoyer une lettre à son tour. Elle aurait espéré que le temps aurait arrangé les choses, effacés les sentiments peut-être, mais depuis qu'elle vivait avec lui et se savait fiancé à ce garçon, certains souvenirs malaisant s'éveillaient de nouveau. Pourquoi diable n'était-elle pas disparu avec Michael, s'évader avec lui pour New-York, découvrir l'Amérique et son histoire... elle aurait voyagé, un rêve qu'elle nourrissait depuis sa plus tendre jeunesse.

Et voilà qu'elle se résignait à passer cette soirée seule, elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Sans être nerveuse, elle tira le cou pour voir l'heure qui se dessinait sur le cadran en de grosses lettres rouges moulées. Dix-huit heures trente. La soirée était pourtant jeune, habituellement, il ne rentrait jamais aussi tôt. Néanmoins, elle ne bougea pas, ne le salua pas non plus quand elle distingua son ombre se dessiner sur le mur du salon. Elle se contenta seulement de regarder l'homme en cravate à la télévision qui annonçait la météo prévu pour la semaine. Tiens donc, il ferait froid... Iolas vint alors la rejoindre, apportant avec lui une salade, des frites, deux bières et des ailes de poulet. « Madame est servie, j'espère que ça te conviendra cette fois. » Elle ne pouvait pas le nier pour une seconde fois, d'abord le déjeuner, maintenant, il avait mit prit l'attention de lui ramener une salade, elle qui était végétarienne. Souriant intérieurement, cependant, elle resta indifférente et se contenta seulement de lui répondre sans la moindre émotion dans la voix : « Je n'ai pas f... » Elle s'arrêta brusquement lorsqu'une teinte rouge se dessina dans le coin de son regard. Rapidement, elle tourna la tête pour découvrir le bandage de Iolas. Il se teintait légèrement de rouge, ce qui était tout de même alarmant. Et si une voix lui incitait à croire qu'il s'était probablement infligé lui-même cette blessure pour attirée son attention, elle se secoua intérieurement. Il était exaspérant, certes, mais il n'irait pas jusqu'à se blessé volontairement. Dès lors, s’empreignant d'un masque inquiet et agité, elle se pencha vers lui tout en grimaçant : « Iolas ! Qu'est-ce qui t'es arrivé ?! » Elle n'attendit pas sa réponse, elle se leva pour se diriger vers son fiancé. « Mais ça saigne » elle approcha sa main, tendit les doigts mais se résigna à ne pas y toucher. Ça devait tout de même être douloureux. « Viens à la cuisine, il faut nettoyé cette plaie » son ton insistant fut bientôt accompagné de sa main qui soulevait son avant-bras, comme pour l'incité à la suivre. Dans la cuisine, ils auraient accès à de la lumière et elle serait à proximité de levier et d'une salle de bain...

[…] Elle le soignait donc, sans un mot. Ses sourcils s'étaient froncés et elle se concentrait sur ce qu'elle faisait. Sa main balayait d'un geste tendre les quelques mèches rebelles qui s'aventurait sur son front. Il avait beaucoup de chance, l'hôpital avait déjà posé des points de suture sur la plaie. Trois points de suture, rien de quoi paniquer, il ne serait jamais défiguré. Néanmoins, elle avait insisté pour nettoyé le sang, par besoin d'hygiène probablement. Du sang croûté au visage, rien de plus repoussant... Légèrement embêtée par le silence qui s'était installé entre-eux, et ce malgré le bruit de fond de la télévision toujours ouverte au salon, Maia jugea soupira : « Je suis désolée pour ce matin... j'étais pressée je crois...» Réaction fort étonnante, surtout lorsqu'on connaissait le puissant orgueil de la jeune grecque. Mais il faut croire que la compassion que lui inspirait cette situation l'avait grandement influencé. Humidifiant de nouveau le linge de lin dans de l'eau chaude et propre, elle s'apprêta èa nettoyer de nouveau la plaie.
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E. Iolas Kanakaredes
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptySam 24 Déc - 10:11

Rares étaient les fois où les patients s'en prenaient physiquement aux médecins, mais ça pouvait arriver et aujourd'hui, même s'il n'avait fait que son boulot, Iolas en avait fait les frais. L'armoire à glace avait une sacré droite, son arcade était là pour le prouver, mais malgré sa force, Iolas, adepte de sport en tous genres, y compris de combats, utilisa justement sa carrure importante contre lui. Environ vingt minutes après l'avoir collé au sol, le maintenant immobile grâce à une clé de bras, les flics l'emmenaient au poste et lui pouvait retourner bosser. Oui, Iolas était comme ça, rien ou presque ne pouvait l'arrêter de bosser en temps normal. Mais son boss hélas n'était pas du même avis cette fois-ci. Car oui, il va s'en dire que même si Iolas n'avait "que" de trois points de suture, c'était quand même suffisant pour le mettre sur la touche au moins jusqu'au lendemain. Par principe de sécurité, autant pour son boss à qui on viendrait chercher des poux si jamais il avait laissé Iolas bossé et qu'il aurait fait une faute et aussi parce qu'il connaissait son interne et la situation dans laquelle il se trouvait en ce moment. Oui, son boss était aussi un ami, et l'un des seuls ici à réellement savoir que Iolas n'avait pas réellement choisit d'être fiancés. Trainant des pieds au départ, il finit tout de même par en effet voir ça d'un côté plus positif, une occasion de passer un peu de temps ensemble, même s'il savait bien qu'en étant dans la même pièce au même moment, cela ne changerait pas grand chose entre eux. Le silence régnerait et ça couperait court quand l'un d'entre eux se déciderait à aller se coucher. Perspective réjouissante au possible pas vrai ?
Ainsi contraint de rentrer prématurément chez lui, il profita du fait d'être encore relativement tôt dans la soirée pour aller chercher de quoi manger. Car même si en temps normal il adorait cuisiner de bons petits plats, ce soir, il n'avait juste pas envie. Bien sûr, il pensa tout de même à prendre une salade pour Maia, car il savait pertinemment qu'elle serait au loft à cette heure. Et tant pis si elle ne la remercierait pas pour autant, il s'en fichait bien ce soir. Il voulait juste rester allongé sur son canapé à ne rien faire et laisser passer sa soirée tranquillement en buvant une bière et en savourant les meilleures ailes de poulet qu'il ai pu manger à ce jour. Une fois le seuil franchit -non sans difficulté- il alla directement à la cuisine, ne s'attendant pas de toute manière à être chaleureusement accueilli par sa chère colocataire. Il prépara donc de quoi disposer et manger leur repas et la rejoignit au salon sans d'autre préambule que de lui dire qu'elle pouvait se servir et qu'elle n'avait pas à le remercier. Chose qu'elle ne ferait pas il le savait. Il s'installait donc tranquillement dans le canapé après avoir posé le repas sur la table basse, ne cherchant pas à savoir si sa présence était tolérée ou pas -il était chez lui après tout-. Il l'entendit alors vaguement articuler qu'elle n'avait pas faim tandis qu'il buvait un peu de bière, mais elle ne termina pas sa phrase. Il détourna son regard vers elle alors qu'elle le dévisageait avec insistance. Le bandage... Ca ne devait pas être discret en effet. Il haussa les épaules. « Un pati... » mais il ne put finir sa phrase lui non plus, car il la vit se lever et s'asseoir à côté de lui, tendant la main vers sa tête mais se ravisant finalement.

Quelle mouche l'avait soudainement piquée pour qu'elle se soucie de son bien-être d'un coup ? Et en plus elle voulait s'improviser médecin ? Bien sûr que ça devait saigner, son arcade avait été ouverte et même les points de suture n'empêchait pas le sang de couler, mais il n'allait pas y rester. Mais elle ne lui laissait pas le choix, le trainant de force dans la cuisine. Elle oubliait juste un petit détail. Dans cette histoire, c'était lui le médecin, pas elle. Et surtout pourquoi diable elle s'en faisait pour un truc de trois fois rien ? Un peu de sang sur un pansement, pas de quoi en faire un drame. Il en était parfois presque entièrement recouvert aux urgences -oui pas glamour je vous l'accorde, mais il n'allait pas chipoté, la vie du patient en dépendait en règle générale-. Un simple bobo et elle devenait maman poule avec lui ? Mais vu qu'il ne semblait pas avoir son mot à dire sur le sujet, il la suivit et s'assit simplement, en gardant le silence puisqu'il lui semblait que de toute manière, quoi qu'il dise, il ne lui échapperait pas. Autant rester là et juste attendre qu'elle en ai fini avec lui.
Il la laissait donc faire, ne lui disant bien sûr pas que même chaude et propre, nettoyer une plaie avec de l'eau ne servait à rien. Elle avait l'air concentrée sur ce qu'elle faisait alors autant la laisser faire et puis pour une fois qu'ils ne s'envoyaient pas des mots à la tête, autant en profiter. Il regardait le sol depuis un moment quand elle rompit le silence. S'excusant de son comportement du matin en plus. Mais il était rentré dans un univers parallèle ou quoi ? Ou alors on avait changé Maia par un clone ? Hum... cette soirée devenait de plus en plus étrange. Mais malgré tout il répondit. « C'est déjà oublié, t'en fais pas. » Bien entendu qu'il avait oublié, s'il devait s'en faire à chaque fois, il n'arrêterait plus. Et ce ne serait sans doute pas la dernière fois qu'elle lui répondrait aussi sèchement, il s'en faisait donc une raison...

Il la laissait donc nettoyer la plaie, restant immobile et silencieux. Mieux valait ne pas jeter inutilement de l'huile sur le feu à présent qu'elle semblait à peu près prête à enterrer -provisoirement bien sûr- la hache de guerre. Il l'observait du coin de l’œil et aussi discrètement que possible. Histoire de ne pas lui donner de fausses idées. Elle n'avait pas beaucoup changé depuis tout ce temps. Toujours ces cheveux d'un noir de jais si soyeux, cette peau un peu pâle, presque d'albâtre comparable à celle d'une poupée de porcelaine. Et surtout ces yeux. D'un bleu indescriptible qui l'avaient hanté des nuits entières, sans jamais finir par disparaître ou lui laisser un quelconque répit. Il avait voulu lui écrire et ça plus d'une fois, mais il n'avait jamais trouvé le courage de le faire, pensant qu'elle rirait en déchirant la lettre en voyant de qui cette dernière provenait. Alors l'appeler était tout aussi ridicule. Voilà comment le silence radio c'était donc installé entre eux durant huit ans.
Mais maintenant, tout était différent. Après tout ce temps et cette distance entre eux, ils se retrouvaient à cohabiter fiancés de force par leurs parents respectifs. On passait du gouffre infranchissable à la proximité forcée en un rien de temps. Pas de quoi forcément faire bien démarrer cette relation quand on y pense. Après un petit moment, il reprit la parole, juste pour lui dire « Merci ». Ce n'était pas grand chose, ni même un discours digne d'un plaidoyer, mais il tenait à la remercier car elle n'était aucunement forcée de le faire. Il la regarda alors dans les yeux, sans rien dire. Dieu qu'elle était belle...
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Maia L. Portokalos
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyJeu 29 Déc - 23:46

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Elle n'était pas médecin, à vrai dire, Maia n'y connaissait rien en médecine. Toutefois, les trucs de base, elle pouvait les gérer. Ainsi, nettoyer une plaie lui semblait bien banale, voir facilement faisable, mais étonnement, plus le silence entre-eux s'installait, plus elle trouvait la situation ardue. Bien qu'il regardait le sol depuis le début de l'opération, Maia ne s'empêchait pas, à l'occasion, de détacher son regard de la plaie pour observer de plus près son visage. Bien que cette situation était des plus malaisante, la jeune femme remarqua que le temps ne l'avait pas totalement changer. Du moins, elle se souvenait de ses boucles blondes, de son regard azuré et de ce sourire en coin lorsqu'il trouvait une réplique digne de lui clouer le bec. Des détails qui lui avaient manqué, ce n'était pas faux, mais il était tard maintenant pour rattraper ces huit longues années d'absence... peut-être trop tard. «C'est déjà oublié, t'en fais pas. » Dissimulant tant bien que mal son petit sourire satisfait, Maia était rassurée de l'entendre de sa propre bouche. Mine de rien, elle s'était sentie coupable de l'abandonner ainsi ce matin. Et si elle affichait ses airs farouches depuis quelques mois, ce n'était pas du tout dans ses habitudes d'être froide et distance. Avec Michael, par exemple, elle se montrait câline et amusante – du moins, elle ne cessait jamais de rire et d'afficher un minois réjoui. Pourquoi ne pouvait-elle pas agir de la sorte avec Iolas ? Après tout, il était son fiancé, de force certes, mais il était plutôt charmant... Non, à vrai dire, c'était son estomac – ou sa conscience peut-être – qui n'arrivait pas à digérer le départ soudain de Iolas quelques années auparavant. Pas un seul au revoir, aucune lettre, pas même un petit mot. Ils n'étaient pas engagés l'un à l'autre, c'est bien vrai, mais Maia aurait espéré quelque chose... Comme pour se rassurer ou pour s'y accrocher. L'attendre peut-être, qui sait ce qu'elle aurait été capable de faire s'ils s'étaient daignés avouer leurs sentiments.

Ainsi, tout ce poursuivait en silence, Maia continuait d'éponger minutieusement la plaie de Iolas, avec un semblant de délicatesse alors que son regard s'attardait toujours sur le sol. Elle appréciait d'ailleurs cette attention, il aidait à rendre la situation plus acceptable, plus confortable. Au salon, la télé continuait de jouer, le seul son des voix des présentateurs télé couvraient le silence de la cuisine. Finalement, Maia ouvrit le robinet, rinça le petit chiffon, un peu de sang se mêla banalement au courant d'eau pour disparaître dans le tuyau, et elle approcha encore le tissu. Un dernier petit nettoyage et la plaie serait plus hygiénique à regarder. « Merci » lui dit-il enfin, obligeant Maia à s'arrêter un instant. Et comme elle baissait les yeux pour le regarder, elle croisa son regard. Malgré elle, Maia s'y égara un instant. Si bien, elle aurait presque pu y baisser sa garde. Mais elle se secoua intérieurement, battis des cils pour se concentrer sur les touches finales de ses opérations : « Je t'en prie... c'est banal » et, pinçant les lèvres, tout en épongeant pour une dernière fois la blessure de son colocataire, elle précisa : « Et puis, je ne suis pas médecin... j'ignore si ce que j'ai fait est convenable ou si je ferrais un mauvais médecin » Elle préféra ne pas imaginer cette situation. Elle se détacha de Iolas, jeta le chiffon de levier et observa son travail. Acquiesçant un petit sourire, elle tenta de détendre l’atmosphère tendu qu'elle avait l'impression de créer d'ailleurs : « Votre verdict docteur ? Pensez-vous survivre ? »
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyDim 1 Jan - 15:42

Les actes manqués. Succession de circonstances, de petits détails qui mit ensemble font que certaines choses ne se font pas, n'arrivent pas et entraînent par la suite tout un tas de conséquences plus ou moins désastreuses ou pas. Ces deux-là en étaient un bon exemple. Car chacun pensait à tort n'avoir aucune chance avec l'autre et du coup, oui, il ne s'était jamais rien passé. Si le moindre signe lui avait été donné un jour, il n'aurait pas hésité, mais tout ce qu'il avait toujours vu de sa part c'était une totale indifférence. Comment alors penser une seule seconde qu'elle n'attendait qu'un geste de sa part pour laisser tomber cette façade de reine des glaces de côté pour lui ? Mais bon, voilà pourquoi il s'était dit qu'en mettant de la distance entre eux, tout finirait par s'effacer, mais il s'était bien planté. Il n'avait jamais plus pensé à elle que lorsqu'elle n'était pas à ses côtés. Bien plus obsédante qu'un chant de sirène ou que n'importe quoi qui peut vous rendre accro.
Le silence régnait donc, entre eux en tout cas car la télé continuait de fournir un fond sonore dans le loft. Il la laissait faire puisqu'elle semblait tellement tenir à changer son pansement ensanglanté. N'empêche qu'il s'étonnait tout de même énormément qu'elle se préoccupe de sa présence d'un coup. Il fixait donc docilement le sol, ne voulant pas causer le moindre échauffourée ce soir. Pour une fois qu'ils ne s'insultaient pas, il voulait en profiter. Il se garda donc de faire une quelconque réflexion sur ce qu'elle faisait. Et voilà qu'elle se mettait à s'excuser en plus. Mais qui était cette fille et qu'avait-on fait de Maia ? Appréciant l'effort, il lui fit donc comprendre qu'il ne lui avait nullement tenu rigueur pour ce qui c'était passé le matin même. Il cru même apercevoir un sourire sur le visage de la jeune femme, mais ça ne devait être que le fruit de son imagination...

Elle s'affairait donc à nettoyer sa plaie et tout naturellement, même s'il n'avait rien demandé, il la remercia. Ce n'était trois rien en soi, mais il tenait à le faire quand même. Et visiblement ce geste troubla l'infirmière improvisée. Leur regard se croisèrent enfin pour la première fois de la soirée. Et il cru bien alors que quelqu'un avait suspendu le cours du temps. Mais ça ne dura pas. Pourquoi s'était-il attendu au contraire ? Elle arguait que ce n'était rien, il aurait du s'en douter. « J'ai vu pire que ça si ça peut te rassurer. » admit-il pour lui répondre. Oh ça oui et même certains spécimens qui ne méritaient même pas le titre de médecin... Elle lui demanda alors son verdict. Survivrait-il ?... Bonne question. Il survivrait à une arcade ouverte, ça c'est certain. En revanche il y avait bien une chose à laquelle il ne pourrait pas survivre... « A ça je peux survivre, mais à cette distance entre nous, je n'en sais rien. » Si déjà ils devaient se jurer un tas de choses abstraites qui ne voudraient rien dire parce qu'on les forçaient à être ensemble, autant jouer dès à présent cartes sur table. « Le temps, la distance rien n'y a fait. Je n'ai jamais pu t'oublier. Toi et ton rire si spécial, ta façon de regarder ce qui t'entoure... Mais tu semblais toujours te ficher royalement de moi que je n'ai jamais rien fait. Voilà pourquoi je suis parti, pour oublier... Mais visiblement j'ai fais tout ça pour rien. » Il se leva, lui tournant le dos. Il devait s'être fait une commotion pour lui avoir avoué ça, de but en blanc en plus. Le type avait du frapper plus fort qu'il ne le croyait au final... Ou peut-être voyait-il précisément là l'occasion d'enfin vider son sac, de se justifier pour son silence radio ? Allez savoir. Il retournait juste au salon, se doutant qu'elle allait fulminer et aller s'enfermer dans sa chambre. Au moins, il aurait la paix pour le reste de la soirée...
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyJeu 5 Jan - 15:39

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Maia avait donc terminé de nettoyer cette vilaine plaie. Elle ne lui avait pas encore demandé ce qui avait entraîné ce fâcheux événement, mais la jeune fiancée se doutait bien que l'hôpital ne devait pas être un terrain de jeu et que certains patients devaient être aussi farouche qu'un lion en cage. Et maintenant débarrasser du chiffon, les mains sur les hanches, elle s'efforçait néanmoins de ne plus croiser son regard dans lequel elle avait chaviré quelques instants plutôt. Mais comme elle aimerait s'y baigner encore, telle une épave abandonnée, se laisser doucement par cette nature enveloppante, rassurante. Puis elle pensait à Michael et à l'amour qu'ils partageaient. Et s'ajoutait à cela les huit années d'exil injustifiées de Iolas qu'elle ne digérait pas et qu'elle abordait souvent d'un ton de représailles. Elle lui en voulait profondément et ne lui pardonnerait probablement jamais cette fuite... Elle aurait aimé partir, elle aussi, voyager, voir le monde. Il y avait tant de place qu'elle aimerait visiter, comme la France pour son architecture fabuleuse et ses musées d'histoire comme le Louvre qui hantait ses plus profonds rêves. Elle aurait voyager jusqu'en Amérique, pour des raisons plus personnelles cette fois, pour connaître la vie que Michael lui avait tant décrite. Mais encore aujourd'hui, elle était coincée sur ces îles qu'était la Grèce, son désir de s'envoler encore plus criant au fond de son estomac... elle l'enviait donc, parfois, d'avoir visiter un autre continent, avoir connu ce qu'était la vie américaine... Alors qu'il lui affirmait qu'il avait déjà vu pire, normal puisqu'il était un médecin, Maia semblait plus songeuse, ses sourcils froncés et son attitude de nouveau distante en était la preuve. Elle se secoua néanmoins intérieurement, lorsqu'elle cru voir les lèvres de son colocataire bougées : « À ça je peux survivre, mais à cette distance entre nous, je n'en sais rien. »

Comme un coup de poignard, en pleine poitrine, elle ne dissimula pas la surprise qui se lisait dans son visage. Les sourcils dressés, les yeux ronds, elle ne s'était pas attendu à ces quelques mots. Mais elle n'eut le temps de ne rien ajouter, puisqu'il reprenait aussi rapidement : « Le temps, la distance rien n'y a fait. Je n'ai jamais pu t'oublier. Toi et ton rire si spécial, ta façon de regarder ce qui t'entoure... Mais tu semblais toujours te ficher royalement de moi que je n'ai jamais rien fait. Voilà pourquoi je suis parti, pour oublier... Mais visiblement j'ai fais tout ça pour rien. » Sitôt ses paroles prononcés, des larmes brouillèrent la vision de la jeune femme. En colère contre ce qu'il venait de lui dire, mais également furieuse contre elle-même, elle croisa les bras sous la poitrine, lui donnant un air à la fois furieux et froid. Envahit par les affres sourdes de sa haine, il la quittait, comme s,il fuyait sa réaction. Ce qui la déstabilisa un instant avant qu'elle ne gueule à travers la cuisine : « Attends une minute Iolas Kanakaredes, tu ne t'en sauveras pas comme ça ! » Elle accourue à sa suite, furibonde et se planta devant la télévision. Il ne s'en sortirais pas comme ça. Il devait s'attendre au moins à connaître sa vision des choses, à l'entendre gueuler un peu. Un bras entourait son ventre tandis que de son autre main, elle le pointait rageusement. Ayant baissé le niveau de décibel d'un cran, toutefois, on sentait sa voix secouée par les émotions et ses yeux, rouges, s'embrouillaient toujours autant :« Fuir... c'est donc la seule chose que tu ne connaisses, que tu saches faire ?! Tu préfère fuir plutôt que de faire face au situation. Tu m'as fuit huit ans, étudier en Amérique n'était qu'un prétexte et tu l'as toi-même avouer et tu me fuis encore aujourd'hui... Ne me dit pas que toutes ses heures au travail ce font de bon cœur, parce que tu aimes ton boulot. Tu ne veux pas rentrer à la maison, je le sais bien ! Je te déteste pour ça Iolas, tu m'entends ?! Je te déteste pour m'avoir laissé toute seule pendant huit ans, sans nouvelles, sans lettres, sans rien du tout. Ne pense pas être le seul à avoir souffert là-dedans... je pense avoir connu mon lot de souffrance aussi.»
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyJeu 12 Jan - 20:26

On ne l'avait pas éduquer pour gérer ce genre de choses. Chez lui, montrer ses sentiments ouvertement ça ne faisait pas partie de leurs habitudes. Non, se montrer distant, discret, limite sans cœur, ça oui, ça collait plus. Il savait bien que ses parents l'aimaient et qu'ils étaient fiers de lui, de ce qu'il était devenu. Mais rien ne le laissait paraître. Si peut-être une chose... Une photo de lui entouré de ses parents le jour de sa remise de diplôme, ils avaient exceptionnellement fait le voyage jusqu'en Amérique pour l'occasion. Mais en dehors de ça, jamais ils ne parlaient de sa réussite avec leurs amis comme n'importe quels parents le feraient en temps normal. Ils ne l'appelaient pas sans arrêt pour savoir ce qu'il faisait, s'il allait bien. Pour prendre des nouvelles c'était à lui de faire le premier pas. En un sens, depuis qu'il était devenu adulte, ce dernier point ne le dérangeait pas au contraire. Être libre de faire ce qu'il lui plaisait quand ça lui plaisait, de ne rendre de compte à personne, c'était le pied. Mais maintenant qu'il n'était plus seul à vivre au loft, c'était autre chose. Bien qu'à vrai dire, il n'ai pas à son sens de compte à rendre à Maia non plus. Oui, elle lui en voulait d'être parti, mais malgré tous ses efforts pour qu'elle se sente la bienvenue ici, elle continuait à lui chercher des poux dans la tête... Il était gentil, mais il avait ses limites tout de même. Et même s'il l'aimait, il y avait certaines choses qu'il ne tolérait pas.
Il aurait adoré qu'elle vienne avec lui là-bas. Bien entendu. Il aurait tout fait pour elle et ferait tout pour elle encore aujourd'hui. Mais il n'était pas idiot. Et certainement pas sourd. Il savait qui était Michael. Il avait surpris des bribes de conversation. Non, il ne l'espionnait pas, mais l'appart était grand et l'écho se propageait parfois très loin dans le loft. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir d'avoir fait sa vie puisqu'il avait fait la sienne là-bas. Enfin, si on veut. Même s'il sortait de temps à autres, il se consacrait corps et âme à ses études. Il passait parfois des nuits entières à mémoriser des tas de procédures, de posologies complexes... Pour le cas où. Tout simplement. Car aux Urgences, on pouvait avoir à faire avec tout un tas de cas différents. Certains d'une simplicité fascinante et d'autres aussi inextricable qu'un casse-tête chinois. Voilà aussi comment il était sortit parmi les premiers de sa promo et qu'il n'avait eu aucun mal à trouver un poste ici à son retour.

Elle s'inquiétait pour lui mais ça ne durerait pas. Il le savait. C'était simplement parce que la vue du pansement l'avait faite réagir qu'elle semblait enfin lui accorder un peu d'attention. Sans cela ils seraient restés tout les deux devant la télé sans même s'adresser la parole. Alors à ça oui, il pourrait largement survivre, mais à continuer comme ça encore longtemps, à s'ignorer, à s'engueuler, ça non. Et puisque de toute manière elle continuerait de lui en vouloir, autant lui donner une bonne raison de le faire cette fois. Il se fichait bien de si elle avait envie de l'entendre ou pas, maintenant qu'il était lancé, qu'il semblait vouloir crever l'abcès. Il confessa donc la véritable raison de son départ pour un autre continent. Qu'il avait toujours aimé son rire, son regard et tout le reste. Et qu'il n'avait jamais rien fait parce qu'il croyait n'avoir aucune chance. Voilà, il avait dit ce qu'il avait sur le cœur et ne demandait même pas son reste, quittant la cuisine pour aller se terrer dans sa chambre. Il arrivait devant la télé au salon quand il l'entendit hurlé à sa suite.
Elle se tenait là devant lui, furieuse et il ne pouvait pas l'en blâmer cette fois. Et il l'écouta vociférer sans rien dire. Mais à mesure qu'elle exposait ses griefs contre lui, certaines choses ne lui convenait pas. « Oh oui... Bien sûr que je préfères rester au boulot parce que c'est vrai que se faire accueillir par une fille à peine plus aimable qu'une porte de prison ça fait envie. J'essaye chaque jour de faire que ça se passe bien et tout ce que j'ai en retour c'est des remarques à la noix. Fuir c'est le seul moyen que j'ai trouvé. Dans ma famille, exprimer ce qu'on ressent pour quelqu'un ça ne se fait pas. Alors détestes-moi tant que tu voudras, mais je ne suis pas le seul coupable dans cette affaire. Et tu le sais aussi bien que moi. » Ses yeux rougis n'y feraient rien cette fois. Il acceptait de prendre sa part de responsabilités là dedans ok, mais elle aussi n'avait rien dit à l'époque. Ils étaient donc aussi responsable l'un que l'autre.

« Et dis moi un truc. Si ça te gêne tant que ça d'être seule ici, fais venir ton cher Michael ici. Le loft est assez grand et comme ça tu ne serais plus seule. Oui je suis au courant pour lui, tu n'es pas toujours très discrète au téléphone. Et tu veux savoir, je m'en contrefous que tu ais quelqu'un. Parce que moi je suis adulte ! J'ai mûris, j'ai tourné la page. Je n'ai jamais espéré que tu m'attendes, les contes de fées j'y ai jamais cru. Mais j'ai beau t'aimer, je n'accepte pas que tu me fasses passer pour le seul responsable dans cette affaire. Les sentiments que je peux avoir à ton égard ne te donne pas ce droit. » dit-il en la regardant droit dans les yeux. Oh ça oui, depuis son arrivée ici il avait déjà accepté bien des choses à cause de ces fameux sentiments, mais pas ça. Elle le fusillait du regard, mais il ne céderait pas cette fois. Elle voulait qu'il arrête de fuir, il le ferait. Il n'en démordrait pas cette fois.
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyVen 13 Jan - 17:14

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La guerre était lancée. D'un côté, jamais elle ne cesserait de le blâmer pour l'échec cuisant de leur relation, d'un autre, jamais il n'accepterait de telles accusations et défendrait son honneur en la pointant du doigt. À vrai dire, plus ils haussait la voix, plus ils se faisaient du mal, plus leurs sentiments s'éveillaient. Rapidement, Maia se trouva la vision floue, les yeux boursoufflés, ses paupières lui faisaient mal. Elle savait aussi qu'en explosant de la sorte, elle risquerait de toucher des points sensibles, car si à ses yeux ses parole étaient véridiques, pour Iolas, peut-être s'agissait-il d'entrave à la réalité. Ce qu'elle ne tarda pas à découvrir rapidement lorsqu'il répliqua d'un ton impatient : « Oh oui... Bien sûr que je préfères rester au boulot parce que c'est vrai que se faire accueillir par une fille à peine plus aimable qu'une porte de prison ça fait envie. J'essaye chaque jour de faire que ça se passe bien et tout ce que j'ai en retour c'est des remarques à la noix. Fuir c'est le seul moyen que j'ai trouvé. Dans ma famille, exprimer ce qu'on ressent pour quelqu'un ça ne se fait pas. Alors détestes-moi tant que tu voudras, mais je ne suis pas le seul coupable dans cette affaire. Et tu le sais aussi bien que moi ». D'un geste tout aussi impoli que provoquant de sa main libre, ,autre étant sur sa hanche, la jeune fiancée lui répondait furibonde : « Il faut croire que ses années à l'étranger t'ont torturé l'esprit. Ne pense pas que je serai là à t'attendre sagement, tablier et muffins en main, lorsque tu reviendras du boulot. Prête à te masser les pieds et à t'entendre te plaindre et geindre sur ton travail trop exigeant. Nous ne sommes pas en Amérique, mais à Larissa, Iolas ! Et malheureusement pour toi, les Portokalos ne sont pas des femmes aussi dociles, alors pardonne-moi de ne pas être la femme parfaite ». Et entre deux souffles, elle continuait de lui lancer des piques et de l'attaquer délibérément. Elle croyait se soulager ainsi, ne songeant pas aux douleurs qu'elle leur faisait endurer à tous les deux. Tourner ainsi le fer dans la plaie était la pire chose à faire. Ayant été plus mature, elle aurait très certainement tourner la page pour lui donner une seconde chance, pour leur donner une seconde chance plutôt. Toutefois, Maia s'était sentie trahie, trompée, abandonnée et, orgueilleuse, elle refusait tout simplement d'admettre sa part de responsabilité dans cet échec émotionnelle... Il n'y avait qu'un seul responsable dans cette histoire et c'était plus simple de blâmer Iolas...

« Et dis moi un truc. Si ça te gêne tant que ça d'être seule ici, fais venir ton cher Michael ici. Le loft est assez grand et comme ça tu ne serais plus seule. Oui je suis au courant pour lui, tu n'es pas toujours très discrète au téléphone. Et tu veux savoir, je m'en contrefous que tu ais quelqu'un. Parce que moi je suis adulte ! J'ai mûris, j'ai tourné la page. Je n'ai jamais espéré que tu m'attendes, les contes de fées j'y ai jamais cru. Mais j'ai beau t'aimer, je n'accepte pas que tu me fasses passer pour le seul responsable dans cette affaire. Les sentiments que je peux avoir à ton égard ne te donne pas ce droit ». Foudroyée sur place, elle n'avait jamais autant tremblé de colère. Ses dernières paroles lui avaient l'effet d'une véritable bombe, d'un coup de poing dans l'estomac. Le souffle coupé, elle était restée interdite quelques secondes avant de réaliser ce qu'il lui avait balancé au visage. Indirectement, et certainement pas de la façon dont elle l'avait imaginé, Iolas lui avait révélé l'aimer, éprouver des sentiments pour elle. Il l'avait bien laissé sous entendre au départ, mais là, c'était tout simplement évident. Une terrible confession, sachant qu'elle était tout aussi éprise de Michael qu'elle ne l'était de Iolas. Dès l'instant où elle l'avait revu, elle s'était détestée d'éprouver encore de l'affection pour ce garçon qui l'avait abandonné huit ans plutôt. « Laisse Michael en dehors de tout ça. Lui, au moins, il fait l'effort de m'appelé, de m'envoyer des lettres. Une chose qui ne t'a jamais traversé l'esprit en huit ans ?! Tu ne peux m'en vouloir d'avoir construit ma vie autrement, Iolas. Mais peut-être qui si tu m'avais dit ça plutôt, peut-être que si tu envoyais des lettres ou même être venu me dire au revoir, j'aurais peut-être attendu ton retour, oui j'aurais fait un effort » Et comme elle réalisait qu'elle devenait peut-être un trop sentimentale, elle se raidit de nouveau, plus arrogante que jamais : « Tu n'es qu'un idiot Iolas Kanakaredes, je te déteste et j'en ai ma claque de cette histoire de mariage. C'est évident que ça ne fonctionnera jamais genre nous ! Alors on devrait tout simplement en rester là... on fait croire un divorce, de toute façon, je ne nous donne pas deux mois encore avant qu'il n'y ai un meurtre ici » Et comme pour rajouter de l'huile sur le feu, tellement aveuglé par la colère, elle ajouta avant de s'éloigner du salon : « Michael est en route pour Larissa, il vient passer les prochaines semaines avec moi. Et comme tu l'as bien invité, il passera ses vacances ici, au loft. De toute façon, tu t'en contrefous »
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyMar 17 Jan - 8:50

Oh ça oui, on pouvait le dire en effet, la guerre était déclarée entre eux. Bien sûr qu'il ne comptait pas se laisser faire, il n'était pas le seul responsable de cette affaire. Elle aussi avait sa part de culpabilité dans l'échec de leur histoire, ou plutôt de leur "non-histoire". Iolas avait beau être d'un naturel calme et doux, il n'en fallait pas plus pour le faire sortir de ses gonds. Qui était-elle pour se donner le droit de se conduire ainsi avec lui ? Il avait beau l'aimer, il n'en restait pas moins qu'il avait sa fierté. Et elle venait de la bafouer à grand coup de pied là. Et ce qui devait arrivé arriva, comme à chaque fois qu'on joue avec des choses qui nous dépassent. A titiller des points sensibles, on fini toujours par s'en mordre les doigts, tôt ou tard. Et là, ce fut plutôt deux fois tôt qu'une. Il lui fit donc comprendre combien il était agréable pour lui de rentrer chez lui et de se faire limite insulter chaque soir alors qu'il essayait depuis le départ de rendre tout ça le plus supportable possible. Elle avait tendance à oublier dans cette affaire que lui non plus n'avait rien demandé. Jusqu'à ce jour il menait sa barque sans rien devoir à personne. Ses horaires ne concernaient que lui et lui seul. Et il se voyait bien dire à ses patients "désolé je dois rentrer sinon ma fiancée va me faire une crise si je suis encore en retard, bon courage. Vous allez vous en sortir." Autant se tirer une balle de suite.
Bien sûr elle allait lui répondre. Qui ne le ferait pas à sa place. Mais il était bien décidé à ne pas s'aplatir cette fois parce qu'il préférait la laisser gagner pour en finir. Stop. Elle avait épuisé ses réserves de patience pour cette fois. Il s'était pris un coup au boulot, s'en prendre un autre chez lui ferait débordé le vase pour de bon, c'est certain. Il écouta donc ce qu'elle avait à lui dire, et rit nerveusement quand elle évoqua le fait qu'elle pensait qu'il exigeait d'elle qu'elle l'attende. « Je ne t'ai jamais rien promis ni demandé et certainement pas de m'attendre patiemment comme une gentille femme au foyer. Arrête de croire que tu es si importante à mes yeux que personne ne peut t'arriver à la cheville. Et je n'ai jamais non plus demandé que tu me masses les pieds. Tu m'as entendu ne serait-ce qu'une fois me plaindre de mon boulot devant toi ? Non, alors ne te donne pas de fausses excuses. J'aime mon métier, je ne compte pas mes heures, fais-toi y vite ou habitues-toi à te dire que mon boulot passera toujours avant le reste. Et que tu sois une Portokalos ou une Melios m'importe peu, j'ai toujours su que t'était qu'une tête de mule. Ton nom de famille n'a rien à voir là-dedans. »

Bien entendu qu'il était plus simple pour elle de blâmer Iolas pour tout ça. Lui ne le faisait pas tout simplement parce qu'il avait fait un choix à l'époque, qu'il assumait pleinement. Il avait choisi de partir, il n'avait pas choisit d'être fiancé de force. Mais ça bien sûr, Maia ne voulait pas l'admettre. Lui non plus n'était pas maître de ses actions malgré son âge. Alors bien sûr, puisqu'elle insistait sur le fait de se sentir seule dans le loft durant ses absences, il évoqua Michael. Sujet qui aurait refait surface tôt ou tard. Il était heureux qu'elle ai trouvé quelqu'un qui la rende heureuse. Vraiment. Bien sûr il aurait préféré être cet homme là mais ce n'était pas le cas. Alors il avait fait avec, conciliant qu'il était. S'adapter ou y rester, un de ses principes de vie. Il était même prêt à les laisser vivre ici s'il le fallait, car il savait bien comment les parents de la demoiselle étaient vis à vis de ce genre de relations. Il aurait pu le supporter, mais à nouveau les reproches fusaient. Et il perdait le peu de patience qui lui restait encore envers elle. « Dis moi seulement pourquoi je l'aurai fait hein ? Pendant tout le lycée tu ne m'a jamais adressé la parole à part pour me dire salut, ça va ? Quels moyens j'avais de savoir ce que tu pouvais alors ressentir à l'époque ? Aucun. Tu m'entends, aucun. Alors détestes-moi, j'en ai plus rien à cirer. Invites-le ici, je vous laisse même le loft si ça peut te faire plaisir. J'en ai assez. Je suis désolé d'en arrivé là, mais je ne vais pas continuer d’espérer quand tu te montres aussi entêtée. Je vous souhaite d'être heureux ensemble, j'irai parler à mon père dès demain. Tu auras ta liberté, on récupérera chacun nos vies et on continuera chacun de notre côté. J'ai bêtement pensé que ça pourrait marcher... Nous deux. » dit-il en passant une main dans ses cheveux, toujours ce léger rire nerveux au coin des lèvres.
« Vraiment... J'avais l'espoir que quelque part au fond de toi tu ne m'avais pas oublié, qu'on pourrait rattraper le temps perdu. C'était idiot, je m'en rends compte. Parce qu'en fait t'as un coeur de glace. Aucune compassion, aucune tolérance. Tu es juge, jury et bourreau en même temps. Aucun argument ne peut percer ce mur que tu t'es battis pour ne plus rien ressentir. J'aurai pu déplacer des montagnes si tu me l'avais demandé. Maintenant, je veux juste que tu sortes de ma vie. Pour de bon. » termina-t-il de dire en la regardant droit dans les yeux. Il baissait les bras, il jetait l'éponge. Assez de se battre contre des moulins à vents. Il n'était pas Don Quichotte. Se battre pour une cause perdue, il n'en avait pas envie. Il ferait le deuil de ce qu'il avait pu ressentir pour elle avec le temps. Il n'avait pas le choix. Ça serait difficile, douloureux, mais moins que de devoir chaque jour affronté un tel comportement. Il avait bon dos, il pouvait encaisser beaucoup de choses, mais plus maintenant... Même pas pour elle.
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Maia L. Portokalos
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyMer 18 Jan - 17:56

◮◮◮

Leur discussion s'annonçait à terme. Iolas lui reprochait d'être la responsable de leur échec amoureux, Maia en faisait tout autant ; en bout de ligne, jamais ils n'y échapperaient et ne cesseraient jamais de se blâmer mutuellement, tels des enfants ou des adultes aux cœurs chavirés. Empourprée de colère et en proie à une insupportable tension, la jeune femme éprouvait l'irrésistible besoin de faire quelques pas dehors pour aspirer à grandes bouffées l'air frais de la nuit. Ça pourrait lui refroidir l'esprit et détendre ses muscles crispés, douloureux comme des crampes. Il se faisait pourtant très tard et même si elle avait perdu l'instant d'un moment la notion du temps, Maia savait que le noir d'encre qui recouvrait maintenant le ciel de Larissa, comme une nappe jetée sur une table, annonçait la venue d'une soirée - voir d'une suite - mouvementée. Derrière son dos, la présentatrice télé continuait de balancer les informations du jour les unes à la suite des autres. Les nouvelles politiques, les bouleversements économiques de la Grèce, les scandales à travers le monde, les victoires quelconques d'une équipe de sport, cependant tout lui échappait ce soir, sa tête ne conservait aucune information omis celles que Iolas lui crachaient au visage depuis que cette scène avait commencé. Une lame plantée dans son cœur ne le lui aurait pas été plus douloureux, ses paupières boursoufflées et rouges lui faisaient mal tant elle avait trop d'orgueil pour pleurer. Pourtant, elle se serait débarrassée d'un étau lourd qui lui serrait l'estomac. Les bras toujours croisés, les yeux de son fiancé avait percuté son regard avec une telle intensité qu'elle n'avait pas été en mesure de les fuir. D'un bleu d'azur, elle se rappelait avoir aimé s'y perdre autrefois, s'y plonger pour se laisser noyer doucement par son regard tendre et enveloppant. Comme elle regrettait ses années révolus où ils avaient été amants sans se toucher, essuyant des yeux une caresse douce et amoureuse. Comme elle maudissait ce voyage intrépide qu'il avait entamé il y a de cela des années, comme elle détestait qu'à sa seule vision, son cœur aie de nouveau été chamboulé par les boucles blondes de cet urgentologue...

Insensible au brouhaha qui l'entourait et à la bruine qui commençait à s'élever, Maia, de nouveau maîtresse d'elle-même et de ses sentiments, s'efforça d'envisager calmement la situation : Iolas avait-il été sincère ? Envisageait-il vraiment de rencontrer son père pour mettre ainsi fin à leurs fiançailles ? Quitterai-til vraiment le loft ? Et songeant à ce qu'il avait dit et à la façon dont elle se comportait, la jeune femme se questionnait tout autant : Qu'est-ce qui clochait avec elle ? Pourquoi était-elle incapable de briser cette carapace de glace qu'elle sentait pourtant se fissurer ? Avait-elle été si désagréable envers Iolas ? Avait-elle été trop loin cette fois pour qu'il puisse si facilement jeter l'éponge et abandonner le combat ? Sortait-elle gagnante ou perdante de cette joute verbale ?
Ainsi, ils s'affrontèrent du regard encore quelques instants, tout deux parfaitement conscients de leurs pensées mutuelles. Puis Maia rompit leur duel silencieux et s'avança d'un pas abattu vers le canapé. Elle n'osait plus le regarder et, finalement, elle céda aux larmes et à la tristesse. Sans un bruit, elle ramena ses jambes contre son torse et d'une main, elle tira ses cheveux vers l'arrière, comme pour se dégager le visage, et de l'autre main, elle massait douloureusement, à tour de rôle, ses paupières devenues très lourdes et sa nuque nouée. Elle ne manqua pas non plus l'occasion de chasser les larmes qui ruisselaient de plus en plus sur ses joues roses. Maia avait été élevé avec plusieurs garçons, elle n'aimait donc pas pleurer, elle préférait avoir l'avantage, paraître forte et intouchable, mais cette discussion l'avait complétement vidé de toutes volontés.

Était-ce donc cela l'amour ? Ce pouvait-il qu'elle soit encore plus éprise de Iolas qu'elle ne voulait le croire ? Se pouvait-il que Maia ne ressente plus la moindre affection pour Michael ? La jeune femme l'avoir pourtant su, dès l'instant où ses yeux s'étaient posés sur la silhouette du grand blond, alors qu'elle aménageait chez lui, qu'elle ressentait toujours la même chose pour lui, que ses sentiments, malgré le temps, malgré l'absence, n'avaient jamais changés. Ses yeux avaient scintillés ce jour-là, et jamais depuis, malgré la colère et l’amertume qu'elle ressentait en permanence, ils n'avaient cessé de briller. Elle qui pensait que c'était l'annonce de Michael qui l'avait rendu heureuse, elle réalisait peut-être trop tard que Iolas était l'unique responsable, l'inquisiteur et seigneur de son cœur. Maintenant, tout était trop tard. Elle franchit une limite qui ne pourrait jamais s'effacer. Elle avait poussé Iolas à bout avec son égo démesuré. Elle savait qu'il souffrait tout autant qu'elle, et soudainement mal alaise, Maia ne resta que brièvement devant la télé. Elle se leva, n'accorda aucun regard et aucune attention à Iolas, à la télé ou même à la salade qu'il lui avait apporté ; la jeune se dirigea simplement vers sa chambre, et sans se changer, elle s'étendit sur son lit, s'y recroquevilla toujours sanglotante... « Je ne suis qu'une idiote », s'était-elle inlassablement répétée avant de s'endormir définitivement.

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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyJeu 19 Jan - 9:13

Iolas avait bon dos, il pouvait supporter bien des choses mais là c'était trop lui en demander. Alors oui, tant pis, il irait affronter son père peu importe les conséquences mais une vie ainsi, très peu pour lui. Un autre loft, il pourrait en trouvé, son père était un agent immobilier après tout non ? Certes, après qu'il lui annonce qu'il ne voudrait pas de ce mariage, il serait peu enclin à l'aider, mais au pire il pourrait compter sur l'aide de Kyra, qui elle aussi était du milieu. Il passerait pour un paria dans sa famille, la honte de son père, son échec le plus cuisant mais tant pis. Il préférait ça à passer le reste de sa vie aux côtés de quelqu'un qui le blâmer pour quelque chose dont il n'était pas entièrement responsable et qui le détestait profondément. Ça ne serait pas évident de tirer un trait comme ça, sur celle qui hantait ses nuits depuis plus de dix ans maintenant. Mais s'il faudrait le faire pour s'en sortir, pour oublier, alors il le ferait. Iolas n'aimait pas se morfondre dans un passé d'ores et déjà révolu. Aller de l'avant, continuer d'avancer contre vent et marées. C'était une philosophie de vie, qui bien sûr s'appliquait à son boulot -notamment lorsqu'il perdait un patient- mais aussi à sa vie personnelle. Ne pas se laisser abattre, trouver une solution aux problèmes quels qu'ils soient et avancer. Ici, la solution était radicale, mais visiblement, nécessaire.
Il n'avait jamais envisagé un instant d'en arrivé là, vraiment. Toutes ces années, il avait bêtement espérer qu'à son retour, oui, peut-être, il pourrait enfin avoir sa chance mais là, il n'y croyait plus du tout. Il avait imaginé tant de choses pour eux. Des voyages en amoureux dans des régions reculées, loin des clichés du tourisme de masse. Un coin reculé de Toscane dans une petite villa sur les collines, un vieux château en Écosse, un mas en Provence... Oui, Iolas était encore de ceux qui croyait aux valeurs de la galanterie, un romantique qui se cache. Mais là, il s'en fichait bien. A quoi bon faire des efforts puisqu'il ferait toujours tout en vain, car elle lui reprocherait toujours d'être parti. Il s'était excusé, avait expliqué son choix et l'avait toujours assumé. Alors non. Il n'acceptait pas qu'elle agisse de la sorte, particulièrement avec cette mauvaise foi qui la caractérisait à présent. Il avait tout fait pour qu'elle se sente bien ici. Mais malgré tout elle zappait toujours le fait que lui non plus n'avait pas eu son mot à dire dans toute cette affaire.

Iolas n'aimait pas parler sur ce ton, en haussant la voix. Mais elle ne lui laissait guère le choix, bornée comme elle était. Ça il le savait, il connaissait ses traits de caractère par cœur. Malgré tout, même s'il l'aimait, il y a certaines choses que même l'Amour ne pouvait pas faire passer. La voir ainsi ne l'enchantait pas, il aurait bien éviter d'en arriver là mais même sa patience avait des limites et Maia ce soir avait tout fait pour les tester et visiblement elle en avait fait tomber la frontière. Le regard qu'ils échangèrent durant quelques secondes fut intense, pleins de tout le ressentiment, l'espoir déçu et tout le reste de méli-mélo de sentiments qu'ils éprouvaient alors. Mais il ne céderait plus. Qu'elle pleure tant pis, elle l'avait cherché non ? En temps normal il l'aurait consolée, même si elle l'aurait probablement envoyé paître malgré tout. Il se serait imposé, ne lui laissant pas le choix, car lui aussi pouvait être têtu quand il le voulait. Mais là non... Il ne voulait plus faire d'effort vainement. Il ne méritait pas d'être traité ainsi juste parce qu'elle n'arrivait pas à gérer ce qu'elle ressentait. C'était son problème, plus le sien. Qu'elle reste dans sa forteresse de glace, lui ne s'acharnerait plus à tenter de l'en sortir...
Il n'était pas dans sa tête pour savoir ce à quoi elle pouvait penser à cet instant mais il ne voulait pas le savoir. Aucun signe de sa part. Elle n'avait fait que le repousser chaque fois qu'il essayait de venir vers elle. Alors comment pouvait-il une seconde soupçonner qu'elle éprouvait toujours des sentiments pour lui ? Il n'était pas Sherlock Holmes ou Hercule Poirot, doté d'un sens aigu de la déduction. Lui était urgentiste, tout simplement. Son sens de la déduction était calé sur les éventuelles complications de ses patients, leurs symptômes ou leurs comportement. Avec les filles, son habituel aisance n'était plus aussi développée. Car malgré ses airs de playboy, Iolas n'avait eut en définitive que trois relations sérieuses dans sa vie. Mais ça bien sûr, il le gardait pour lui. Il ne se vantait pas, pas le genre de la maison. Et aussi parce que tout simplement, il respectait trop les femmes pour s'afficher en séducteur. Ce qu'il n'était pas de toute façon, même s'il n'était pas rare qu'une patiente le drague ouvertement. Il n'était tout simplement pas du genre coureur c'est tout...

La muraille se fissurait-elle enfin ? Il semblait bien que oui, car il la voyait bien sangloter, réfléchir sans en avoir l'air à ce qu'elle venait de faire. Bien sûr que c'était aussi bien douloureux pour lui que pour elle, mais il avait presque envie de lui dire qu'elle l'avait cherché et puisqu'elle se prétendait si indépendante, qu'elle l'assume, comme le ferait n'importe qui un tant soi peu responsable de ses actes. Mais ce n'était pas une raison pour remuer le couteau dans la plaie, bien qu'en temps normal, il l'aurait fait. Pour une fois -et parce que c'était Maia- il s'en passa. Il la regarda quitté le canapé sans rien dire. Il soupira, passant une main sur sa nuque. Pourquoi même après qu'elle l'ai encore une fois rabaissé plus bas que terre ressentait-il le besoin d'aller lui parler, de la consoler malgré tout ? Oui, c'était bien ça. Il reconnaissait les symptômes. Il y était tout. Diagnostic: il l'avait dans la peau, tout simplement. Alors tant pis pour sa logique, tant pis pour la bonne résolution qu'il avait prise deux minutes plus tôt de laisser tomber l'affaire, il la rejoignit dans sa chambre. Il la regarda, recroquevillée sur elle-même dans son lit. Il s'approcha, l'observant se redressée à mesure qu'elle le voyait s'approcher d'elle. Il savait qu'elle allait l'envoyer bouler, elle entrouvrait les lèvres pour le faire mais il ne lui en laissa pas l'occasion. Il saisit son visage entre ses mains et l'embrassa. Tout simplement. Et dans ce baiser tous les sentiments qu'il avait pour elle pouvaient enfin se manifester. A défaut de lui faire comprendre avec des mots, il lui ferait comprendre comme ça. Ce n'était pas vraiment comme ça qu'il avait imaginé ce premier baiser, même loin de là. Mais tant pis, ce qui était fait était fait. Dommage simplement qu'ils aient du en arriver là pour ça...
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyJeu 19 Jan - 14:37

◮◮◮

Maia s'était retirée dans sa chambre, ainsi s'avouait-elle vaincu. Mais quel combat avait-elle perdu? Iolas avait lui même émit l'idée de rencontrer son père pour rompre leurs fiançailles, il avait suggérer de quitter le loft, ainsi n'avait-elle pas remporté la liberté et le logis ? En réalité, elle voyait bien au-delà de cela, le loft n'était que de l'artifice qu'elle céderait volontiers si elle pouvait tout changer. Recommencer cette journée, le remercier pour le petit déjeuner qu'il lui avait préparé, lui souhaité une bonne journée, l'accueillir convenablement une fois rentrée du boulot, lui demander ce qui avait causé cette blessure, s'y intéressée... Oui, ses images l'a hantaient et elle était secouée de remords insupportables. Isolée dans sa chambre, elle n'entendait qu'un léger bourdonnement à travers leur demeure; la télé était donc restée ouverte ce qui lui laissait croire que Iolas était toujours dans le salon. Était-il aussi déchiré qu'elle à cet instant ? Que ressentait-il, que pensait-il ? Maia aurait aimé le savoir, mais elle était si effrayée, si désolée, si brisée qu'elle préférait ne rien faire, ne rien dire, ne rien penser et tout simplement dormir pour peut-être rêver à une initiative plus heureuse...
Comme elle s'efforçait de dormir, les yeux fermement fermés, soudainement, elle entendit sa porte s'ouvrit doucement. Elle savait qu'il n'y avait qu'elle et Iolas dans l'appartement, malgré tout, plus par précautions, elle se redressa faiblement sur son matelas. Elle reconnu immédiatement la silhouette de son colocataire, ses cheveux blonds brillaient sous la lumière qui s'échappait de la porte entrouverte. Méfiante, elle songea qu'il venait peut-être tourné le couteau dans la plaie. Toutefois, si elle avait plus longuement observé ses yeux qui hurlaient tout autant de douleur, elle aurait comprit que ses intentions étaient toutes autres. Le visage rouge, elle secoua la tête et puis elle articula d'un ton lasse : « Tu viens te moquer de moi ? C'est bon Iolas, tu as gagné, maintenant lais[...] ». Elle n'avait pas eu la chance de terminer sa phrase qu'il s'était emparé de son visage pour l'embrasser.

Son univers chavira. Toute cette tension, toute cette colère, cette méfiance, cette rancune, s'était envolée par ce simple baiser voler. Depuis combien de temps attendait-elle cela, qu'il ne la prenne, qu'il ne l'embrasse ? Elle ne se l'était jamais avouée, Maia avait toujours voulu croire qu'elle le déteste plus qu'elle ne le tenait en affectionné. Pourtant, elle le savait à présent, par ses lèvres qui se détachaient qui la quittaient, qu'elle ne voudrait plus jamais connaître une autre bouche que celle du jeune homme. Un silence les avait envahit, mais leurs yeux en disaient bien assez. Aucun mot ne s'échappait de sa bouche, aucun son ne sortait de sa gorge, Maia avait été surprise par cet élan de tendresse. Elle le regarda un instant, incrédule, leurs visages encore si près l'un de l'autre qu'elle ne manqua l'occasion, cette fois, de l'embrasser à son tour un sourire dessiné sur ses lèvres. Du bout des lèvres, comme si elle avait peur de lui faire mal, elle effleurait les siennes avant d'y déposer complètement sa bouche. Iolas n'avait pas mentit, il l'aimait vraiment, parce qu'elle ressentait tout son amour à travers ce baiser fougueux. Et ses sentiments ne se volaient pas non plus.
Par ce simple baiser, ils s'étaient tout avoué. Cela avait été si facile, ils auraient dû y penser bien avant. Ils auraient ainsi éviter des années de querelles inutiles, de batailles verbales incessantes. À la suite d'un moment, elle détacha finalement ses lèvres des siennes et leva les yeux pour regarder celui qu'elle considérait maintenant comme l'élu de son cœur. Elle ne pensait plus à Michael, plus à ces fiançailles, ni à ce voyage au États-Unis, Maia voulait tourner la page pour de bon. « Et si on recommençait à zéro ? » lui demanda-t-elle d'une voix tremblante, secouée par les émotions étranges qui lui rongeaient l'estomac.
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MessageSujet: Re: Les joies de la colocation... ou pas -Maia- Les joies de la colocation... ou pas -Maia- EmptyJeu 19 Jan - 16:57

Bien sûr qu'il avait émit l'idée d'aller parler à son père de son propre chef et de lui laisser le loft si ça lui chantait aussi, mais il le faisait parce qu'il n'avait simplement pas envie de se battre chaque jour que dieu ferait contre elle, parce qu'elle lui en voudrait toujours d'être parti. Oui, il avait fait un choix, qu'il ne regrettait pas mais de là à passer le reste de sa vie à se le voir reprocher à toutes les sauces ? Très peu pour lui, quitte à ce que ça complique encore un peu plus les relations qu'il pouvait avoir avec ses parents -et surtout son père-. Il fallait parfois ne pas hésiter à aller par quatre chemin pour qu'un problème n'en soit plus un. En tant que médecin urgentiste en devenir, on l'avait formé à prendre ce genre de décisions, impulsives mais vitales pour le patient. Et puisque là en l’occurrence, il était le patient, il avait pris une décision vitale pour lui. Stopper là une relation qui de toute façon n'aurait jamais aucune chance de voir le jour. Alors autant arrêter d'espérer en vain ?
Il avait beau avoir tout fait de la meilleure façon qui soit, sans essayer de la provoquer, d'alimenter la rancœur en agissant comme un type immature. Mais ça ne lui suffisait pas visiblement, sa colère aveuglait son jugement et rien ne semblait pouvoir lui rendre la vue sur ce point là. Pas le fait qu'il se soit déjà maintes fois excusé. Alors quand elle quitta la pièce pour se réfugier dans sa chambre, il resta là, inerte, sans bouger, sans rien dire. Jamais il n'aurait voulu en arrivé là et il y était peut-être aller un peu fort... Même si à sa décharge, Maia avait tout fait ou presque pour le pousser hors de ses gonds. Il faut bien l'avouer. Oui mais voilà, en tant que médecin, il était habitué à livrer bataille jusqu'au bout, à tout essayer pour que son patient s'en sorte... Voilà pourquoi après un moment sans rien faire ou dire, il se dirigea vers la chambre de la jeune femme.

Ce qu'il comptait faire aller très certainement déplaire à Maia, mais au point où il en était, ça ne pouvait pas être pire pas vrai ? Donc, tant pis, il risquait le tout pour le tout. Elle commençait à peine à nouveau à vouloir l'envoyer se faire voir mais il passa à l'offensive avant qu'elle n'ai pu asséner le coup. Il saisit son visage entre ses mains et l'embrassa. Purement et simplement. Sans lui laisser le choix. Parfois oui, les actions en disaient plus long que les mots, la preuve. Par ce simple baiser il lui avouait tout ce qu'il ressentait, ce qu'il éprouvait pour elle. Tout ça en un simple et unique baiser qui aurait en effet pu leur éviter bien des disputes s'il s'était passé dès le départ. Mais il se l'était interdit, parce qu'à quoi bon lui donner son cœur en pâture si elle comptait le piétiner sans retenue ? Plutôt alors rester en froid et en colère que d'avoir tenter sa chance et d'avoir perdu. L'égo masculin ? Non, juste humain. Il était naturel de vouloir se protéger de la douleur, de quelque nature qu'elle soit.
En reculant après l'avoir embrassé, il s'attendait à se prendre une baigne magistrale...qui n'arriva pas. Non, tout ce qu'il y eu ce fut un silence lourd de sens entre eux. Il contemplait son visage encore marqué par les traces de ses larmes, restant assez proche d'elle pour sentir son souffle. Son odeur aussi. Il ne la quittait plus du regard, comme hypnotisé. Pas étonnant que dans le passé on croyait volontiers qu'une femme était une sorcière quand elle séduisait un homme. Un regard parfois peut rendre un homme fou. Fou d'amour tout simplement. Lui l'avait été dès que son regard c'était posé sur elle au lycée. Et il se sentit bien plus léger quand elle finit par l'embrasser à son tour. La banquise fonderait-elle enfin ? Il semblait bien que oui... Enfin ! Après un moment, ils rompirent le baiser à nouveau. Il l'observa alors, silencieux, de peur qu'en bougeant ou disant le moindre mot ce beau rêve ne s'évapore. Il souriait légèrement, sans trop vraiment en être conscient. Mais il le fut quand elle reprit la parole et émit l'idée qu'ils reprennent tout à zéro. Il essuya sur sa joue une larme qui coulait encore et remit une mèche de cheveux derrière son oreille. « Je crois que c'est une bonne idée oui. » dit-il en souriant doucement. Eux aussi après tout avaient le droit de donner une seconde chance à leur histoire pas vrai ?

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