Mila et moi avions décider de se faire une petite soirée tranquille chez elle, à regarder un film et manger du popcorn tout en étant coller l'un contre l'autre. J'avais hâte de pouvoir la retrouver et de la blottir dans mes bras après l'avoir embrassé longuement et amoureusement ...mais avant tout, je devais me préparer!

Je revenais tout juste de l'hôpital. J'avais rendu visite à Ailin qui devait passer un autre examen auquel elle craignait beaucoup d'avoir mal ...Je lui avais gentiment tenu la main tout au long de l'attente, et lui avait promit être là à son retour pour faire un bout de chemin en bus avec elle. Tous deux nous ne pouvions plus prendre notre voiture car nous étions devenus des danger publique à cause de nos maladies ...mais au moins, nous en avions terminé avec la pollution!

Je retournai donc par la suite chez moi prendre une douche, me vêtir d'habits propre. Je fis en sorte de mettre les vêtements qu'elle adorait voir sur moi. Chemise blanche, gilet sans manche gris, cardigan noir, cravate noir avec des petits motifs blanc dessus et pantalons noir. Classique ...J'aurais pu m'habiller ainsi pour me rendre au boulot, mais elle m'adorait dans ces vêtements!

Je me brossai ensuite les dents tout en faisant en sorte que mes cheveux n'ait pas trop l'air en bataille sur ma tête, mit mes converses et sorti prendre le bus. Au bout de dix minutes, je m'arrêtais devant chez elle, tout sourire. Ce soir allait être une belle soirée, j'en étais convaincu!

Je m'avançai donc jusqu'à atteindre le seuil de sa porte et sonnai une fois en attendant qu'elle m'ouvre la porte. J'avais le coeur battant à la simple idée de la revoir! J'en étais totalement et éperdument fou amoureux ...C'était peu dire! et mon sourire s’élargit lorsque la porte s'ouvrit enfin, laissant aparaître ma Mila, belle comme le jour et la nuit réuni ensemble. Les yeux brillant de bonheur, je m'avançai alors vers elle pour la serrer contre moi après l'avoir doucement embrassé sur les lèvres. J'avais une main dans ses cheveux lorsque je lui dis en la regardant droit dans les yeux «Tu es magnifique ...» avant de l'embrasser une nouvelle fois en avançant, la faisant reculer. Je refermai la porte derrière nous à l'aide de mon pied et la retirai vers moi en m'adossant contre la porte pour continuer à l'embrasser durant un long moment.

C'est après, en nous laissant finalement reprendre notre souffle, que j'enlevai mes converses, laissant apparaître des bas de couleurs et motifs différents, ce qui me caractérisait et souriant, je lui dis «Je n'ai pas oublié le popcorn!» et le sorti de mon sac que je traînais toujours avec moi, en tout temps. Je n'avais pas d'autre choix puisqu'il contenait tout mes médicaments, des documents importants, mon porte feuille et mes cartes de santé. Au moins, j'étais prévoyant!

Aujourd'hui avait été une journée très spéciale pour moi. J'avais passé la journée à paniquer, à ne pas savoir que faire ni que dire, à me demander ce qu'il va penser de la nouvelle. J'avais passée l'entièreté de ma matinée à me ronger les ongles, à me demander ce qui serait le mieux, un test de grossesse ou une prise de sang. Bah oui, j'ai pas eu mes règles, je suis en retard de quatre jours et croyez-moi, ce n'est pas du tout dans mon habitude, je suis généralement réglée comme une horloge. En plus, je ne sais pas si c'est le stress mais j'ai des nausées tous les matins depuis deux semaines. Alors oui, j'ai peur, ça va trop vite, qu'est-ce qu'il va imaginer mon chéri si je lui annonce une telle nouvelle? Je peux vous assurer que j'ai fait les cents pas, le tapis de mon appartement devient usé à force de supporter mes vas et vients! L'après-midi n'a pas été meilleure, le seul réconfort dans cette situation a été Loukiah. Elle est géniale, elle est toujours là pour moi, toujours présente à toutes heures du jour et de la nuit. Enfin soit, elle a accepté de m'accompagner à l'hopital pour faire une prise de sang! Je n'aurais jamais pu m'y rendre toute seule. Je dois attendre le lendemain pour les résultats, je suis vraiment morte de peur!

Donc j'ai fini par rentrer chez moi pour me préparer, pour tout mettre en place pour notre soirée en amoureux! J'attends cela depuis tellement longtemps. Une soirée, rien que lui et moi, pas de patients, d'amis, ni de familles entre nous deux! Je fouille pendant près d'une heure dans ma penderie pour savoir quelle robe mettre, quel gilet irait avec, les chaussures n'en parlons pas! Je veux être parfaite de la tête aux pieds. Alors j'ai choisi une robe rouge, fort échancrée dans le dos, une paire d'escarpins gris foncés et un gilet de la même couleur pour glissé sur mes épaules si j'attrapre froid. Je me maquille très légèrement après m'être mise mes lentilles de contacts. Me voilà enfin parée pour une soirée en amoureux. J'avais prévu des films, sachant qu'il amenait les popcorns. Des comédies pour une fois changer des disney. On est des adultes quand même faut une fois le montrer de temps en temps!

L'espace d'un instant, j'avais oublié cette histoire de grossesse possible. Mais cela me revint à l'esprit lorsque ouvrant le poste de télévision je tombais sur une de ces émissions à la noix sur les futures mamans. Il fallait que j'allume ce poste à ce moment là. Mais je n'avais pas fort le temps d'y penser vu que mon chéri sonne à ma porte. Je me dépèche donc d'aller lui ouvrir et son sourire me ferait tout oublier. D'ailleurs ce soir, il y aura juste lui, moi, la télévision et les popcorns. Le reste n'a pas sa place! J'oublie donc tout son si doux baiser, je fond d'amour dans ses bras si tendre et si forts en même temps! Le seul instant où je puis reprendre mes esprits était le court moment qu'il prit pour me dire à quel point j'étais magnifique. Oh que j'aime entendre cela de sa bouche. Puis nos lèvres se retrouvèrent pour un long et passionné baiser.

Les popcorns, les quois? Pourquoi il me parle de popcorns? Il me faut un long moment pour reprendre mes esprits. C'est toujours la même chose lorsqu'il se trouve à proximité de moi, je perds tous mes moyens! Je fini par lui dire souriante, prenant le sachet de ses mains. Fini de te mettre à ton aise puis on va au salon que tu me racontes ta journée! Comme un petit couple, j'aime savoir si sa journée c'est bien déroulée, si il a pensé à moi, si il a eu des soucis même. Je suis là pour lui dans les bons et les mauvais moments. Je vais pendant qu'il se met à son aise, mettre les popcorns dans un grand plat, je nous sers deux verres de limonades et je vais apporter le tout sur la table de salon pour l'y attendre. Je m'assis dans le salon, souriant en voyant ses chaussettes, magnifiques mais différentes comme à chaque fois, une sorte de marque de fabrique !!! La soirée semble déjà être parfaite alors qu'elle vient seulement de commencer!

Je me sentais toujours agréablement bien, chez Mila. Tout respirait le bonheur! Chaque pièce ressemblait à ce que je m'étais fait à l'idée de son appartement. Propre, mignon, douillet, coloré. Un peu à son image, disons! J'avais réellement hâte de pouvoir m'installer confortablement collé à elle pour regarder ce fameux film qu'elle avait choisi! Il me tardait d'en apprécier chaque moments en sa compagnie!

C'est en la voyant arriver devant moi, m'ouvrant la porte, que je réalisai à quel point j'étais chanceux de l'avoir. Elle était si ravissante dans sa belle robe rouge, son gilet gris et ses petits escarpins de la même couleur! Chaque fois, je me voyais émerveillé par sa beauté! Je ne pu donc m'empêcher de l'embrasser amoureusement pendant un très long moment avant de la lâcher doucement pour nous laisser respirer un peu.

Elle prit donc le popcorn que je venais de lui tendre en disant «Fini de te mettre à ton aise puis on va au salon que tu me racontes ta journée!» et je lui souris en la retirant quelques secondes de plus vers moi pour l'embrasser de nouveau et la laissai libre pour qu'elle puisse faire chauffer le popcorn en attendant que je m'installe comme il faut au salon.

Rendu dans cette pièce, le temps me semblai suspendu. Je m'assied donc sur le divan en attendant, le regard balayant les murs, les photos ...quand je me relevai pour aller l'aider au moment même où elle faisait son apparition près de moi. Tout souriant, je lui dis «Awh, viens ici!» en la tirant dans mes bras pour lui faire un doux câlin par la suite en déposant mes lèvres dans son cou pour lui faire un tendre baiser. Je pris une grande respiration et relevai ma tête pour la regarder droit dans les yeux, mes doigts lui caressant le dos, lentement. J'avais un sourire radieux aux lèvres en disant «Ma journée m'a semblé durer une éternité! J'avais hâte d'arriver chez toi ...Tu m'as manqué!» Je me mis alors à jouer avec ses doigts tranquillement, le regard fixé sur mes gestes et dit «Je suis allé voir une copine, à l'hôpital. Elle ne voulait pas passer son examen médical seule alors elle m'a appelé pour que je viennes avec elle ...et voila.»

Mordillant ma lèvre, je senti que Mila s'était crispé à cette révélation, mais décidai de poursuivre néanmoins en disant «Je suis certain que tu l'aimerais!» et je relevai rapidement mon regard vers elle «Elle s'appelle Ailin ...Je t'en avais déjà un peu parler.» puis haussai mes épaules en continuant mais cette fois ci, en baissant le regard «On se comprend, elle et moi ...Nous vivons plus ou moins la même chose ...» En disant cela, je ne pensais aucunement que Mila allait le prendre mal. Ailin n'était qu'une amie pour moi, une confidente qui me comprenait et qui ne me regardait pas avec des yeux amplis de tristesse à chaque fois que je parlais de mes craintes, non. Elle savait par où je passais, pour l'avoir déjà vécue aussi, en quelque sorte, d'une façon différente.

Je soupirai un peu en retrouvant mon sourire et retirai un peu plus Mila vers moi, question de sentir sa chaleur m'envelopper le corps au complet. Je blotti alors mon nez dans ses cheveux avant de me retirer pour prendre le plat de popcorn et de m'en mettre pleins la bouche en faisant des joues d'écureuil pour tenter de la faire rire. Je pris le temps d'avaler avant de dire «et toi, ta journée?» J'étais vraiment intrigué car j'étais toujours curieux de savoir qu'est-ce qu'elle faisait en mon absence. Ma petite Mila me passionnait au point où je n'arrêtais pas de penser à elle!

Tout se passait magnifiquement bien depuis qu'il était arrivé auprès de moi, au point que j'en avais oublié ma journée pourrie et cette terrible nouvelle que je devrai surement lui avouer. Il était mon prince charmant, il me calmait, me rendait heureuse et je ne voulais en aucun cas, le partager avec qui que ce soit. Et par là, je ne parle pas de ses amis ni ses amies, je parle de cette jeune femme qu'il a été voir. Il me parle si souvent d'elle, de ce qu'elle ressens, de ce qu'elle comprend, de ce qu'elle est, de sa générosité, de son courage. Mais, à chaque fois, j'ai envie de crier, de lui faire de grands signes, genre "Oh oh, moi aussi je suis là! Regarde moi! " Non mais c'est vrai, il passe plus de temps avec elle, surtout pour l'instant, que avec moi. Mais, je suis tellement folle de lui que je ne dis rien! Je me tais et lui fais de beaux sourires. Je suis faux cul, oui, si vous le dites, ce qui se passe surtout c'est que je ne veux que le bonheur de mon chéri. Et si son bonheur doit passer par cette jeune femme et leurs conversations longues de quelques heures, bah j'accepte, je me tais et je le laisse faire!

Ses doigts jouant avec les miens, je devrais être aux anges, je devrais me laisser aller à ses caresses dans le dos, mais au lieu de cela, je me crispe, je coupe mon souffle pour éviter de dire des choses blessantes sur son amie. Que voulez-vous, je suis jalouse. N'est-on pas toujours jaloux de ceux qu'on aime? Je ne suis pas jalouse d'une possible relation amoureuse entre eux, pas du tout. J'ai confiance en Matthy, totale confiance. Non, je suis jalouse de ce lien si fort, presque indestructible qui les unit. Ils se comprennent sans un mot, sans un geste, seulement par un regard. Il lui parle librement de sa maladie, de ses peurs, de ses envies, contrairement à ce qu'il fait avec moi. Je sais que c'est par amour, je sais que c'est parce qu'il a peur de me blesser, que je sois triste pour lui. Mais merde, je peux tout entendre!!! Je l'aime et je crois que je mériterais d'avoir plus que ce deuxième lien!

J'aurais pu passer si il s'était arrêter là, mais non, au lieu de cela, il continue, il me parle d'elle comme si c'était une déesse! Il me la présente en plus, je m'en fous de son nom, j'ai déjà assez entendu d'elle! J'ai envie de crier mais au lieu de cela, je me reprends, je me dis que c'est normal, qu'il a besoin de cette amitié. Je lui souries avant qu'il ne décide de baisser son regard pour me dire la phrase la plus assassine de ce début de soirée qui devait être idyllique. Je déglutis très difficilement, mes mains quittant les siennes, j'en passe une dans mes cheveux et l'autre pour ne pas se crisper va prendre une poignée de popcorn encore bien chaud! Pourquoi il a fallu qu'il parle d'elle!

Ensuite, il tenta de rétablir la situation, il avait surement senti le froid qui arrivait dans tout mon être. Il me serra donc contre lui, me faisait comprendre à quel point il tenait à moi, finit même par prendre le bol de popcorn telle un drapeau blanc pour la trève. Je ne me comprend vraiment pas mais c'est plus fort que moi, je l'aime et je ne supporte pas savoir qu'une autre à autant d'importance à ses yeux que moi! Puis voilà qu'il arrive à m'extirper un vrai rire, avec ses jolies petites joues de hamster... Et me demande comment s'est passée ma journée. Et voilà, mes mains tremblent, je ne sais pas quoi lui dire. Alors je pris une grande inspiration et décide d'y aller doucement J'ai été chez Louhiah, j'avais besoin de la voir! On a discuté longtemps, très longtemps. C'était une bonne après-midi! Je me blottis alors dans ses bras et fini par lever le regard vers lui, je l'embrasse puis fini par lui dire Mais je préfère vraiment être à tes côtés, tu m'as énormément manqué.

Je lui avais dis la vérité. J'étais passé voir mon amie Ailin pour la supporter lors d'un examen médical. Je savais moi-même à quel point cela pouvait être stressant de passer devant les médecins sans avoir quelqu'un à nos côtés pour nous accompagner. Être seul à l'hôpital n'avait absolument rien de drôle, ni de réjouissant ...Surtout quand on a une maladie relativement grave et potentiellement mortelle qui nous gruge de l'intérieur de jour en jours! J'avais été auprès d'elle comme un ami, sans plus ...et elle le savait bien.

Cependant, je remarquai après m'être mit une poignée de popcorn dans la bouche avant de lui demander comment s'était passé sa journée, qu'elle tremblait. Ses mains tremblaient. Je fronçai alors mes sourcils et lui prit doucement une main en l'enveloppant des miennes puis l'écoutai dire «J'ai été chez Loukiah, j'avais besoin de la voir! On a discuté longtemps, très longtemps. C'était une bonne après-midi!» et je l’accueilli dans mes bras en reprenant toutefois ses mains dans les miennes et lui sourit lorsqu'elle dit «Mais je préfère vraiment être à tes côtés, tu m'as énormément manqué.» Je haussai alors mes épaules en levant mes yeux au ciel, et d'un air taquin je dis «La louve ...» petit surnom que je donnais à Lookiah «...est peut-être adorable et de bonne compagnie ...mais moi j'ai tous les droits!» et je fis un très large sourire en lui tirant la langue en guise de grimace, et en l'embrassant doucement par la suite. Voila, les droits dont je faisais mention ...

J'avais encore une fois perdu le fil du temps. Mila s'était retrouvé couché sur le divan quand j’émergeai de mes esprits et me rendit compte que mon cellulaire sonnait. J'étais si préoccupé à l'embrasser et à m'envelopper de sa présence et sa chaleur que j'avais laissé sonner un peu trop longtemps. Je me replaçai donc rapidement assit, prit mon cellulaire et regardai l'afficheur. J'ouvris de grand yeux en voyant le prénom Ailin affiché. Je répondis donc immédiatement en me relevant et en replaçant ma chemise. D'une voix déraillé sur le coup de l'émotion et de l'essoufflement du à cette petite épisode de divan, je dis «Ailin? Ça va? ...Oooh ...Oh, de rien ...» et je rigolai en m'éloignant, laissant Mila seule au salon, avec le popcorn et le film.

Je parlai au téléphone environs dix minutes de temps, adossé au comptoir de la cuisine. J'avais ris car ce qu'elle me racontait était assez marrant ...puis raccrochai en lui disant «Au revoir, Ailin ...Si il y a quoique ce soit, n'hésites pas à m'appeler, ok? Je serai toujours là pour toi! ...ok ...Bye et fait attention à toi! ...Oui, promis! ...Bye!» J'avais encore un doux sourire aux lèvres quand je refis mon apparition au salon en reprenant place sur le divan. Avais-je pris des couleurs? Je sentais mon visage rougit ...Sans doute par la gêne que m'avait procuré Ailin en me remerciant si gentiment et en me disant à quel point je comptais pour elle, dorénavant ...J'étais heureux de l'apprendre. Cela faisait toujours plaisir de se faire de nouveaux amis (es)! J'en étais réellement heureux et comblé!

Je me retournai le visage vers Mila, toujours aussi souriant mais quelque chose clochait. Elle semblait furieuse. Très furieuse, même. Je fronçai alors les sourcils, inquiet et demandai «Ça va pas?» Je ne savais pas réellement pourquoi, mais je craignais que la soirée ne tourne finalement au vinaigre ...Vu le regard qu'elle me jetai, c'était assez représentatif disons d'une futur scène de ménage! Notre première!

Nerveusement, je pris mon téléphone et l'éteignit pour ne plus me faire déranger. Apparemment et sans nul doute, c'était ce coup de téléphone qui l'avait rendu ainsi, aussi furibonde contre moi! Je pouvais sentir le stress monter à mes veines, me faisant fuir son regard et le porter sur mes mains qui cherchaient simplement à se cacher aussi. Je croisai donc mes bras contre moi, en attendant qu'elle me réponde. Je n'avais pas l'habitude de fuir les querelles ...mais ce soir je me sentais épuisé et je 'avais pas réellement envie de me mettre en position de confrontation. J'espérais simplement passer une belle soirée avec ma copine, collé contre elle à regarder un bon film! ...mais j'allais en baver, j'en étais certain ...Oh, que j'en étais certain ...

Il arrivait toujours à me faire sourire, à me faire oublier tous mes soucis. Mais une chose est sûre, je ne crois pas qu'il arrivera à faire taire cette petite voix, tout au fond de moi qui me crie que Ailin le connait mieux que moi, qu'il est plus proche d'elle que de moi, qu'il lui dit tout, qu'il a toute son attention même durant une soirée en amoureux avec moi! Ce n'est pas mon style d'être jalouse, d'ailleurs, cela ne m'est jamais arrivé, mais là, ce lien entre lui et cette jeune femme est bien trop fort à mon goût. Je l'aime et j'aimerais qu'il soit avec moi aussi proche et sincère qu'avec cette fille qui a toute son attention. Alors, comme il l'a bien compris, il change de sujet, me demandant comment s'est déroulée ma journée. Oups, il ne le sait pas encore, mais ce n'était pas la joie, comment je pourrais lui dire que je crois être enceinte, que j'ai tout de la grossesse. Non, je dois y aller doucement avec mon chéri! Je dois le ménager! Donc je commence par lui parler de notre amie en commun: Loukiah! D'ailleurs elle a été de merveilleux conseils pour moi, elle m'a écoutée, m'a soutenue! Je lui dois une fière chandelle à ma Loukiah d'amour! Alors, je lui parle d'abord que j'ai énormément discuté avec elle, rajoutant à quel point notre amie est géniale! Mais j'adore sa réaction, sa manière de me faire comprendre que oui, il a tous les droits sur mon corps et sur mon coeur! Il m'embrasse et lorsqu'il se sépare de moi, je me sens triste, seule, j'ai besoin de me retrouver à nouveau dans ses bras, à lui dire à quel point je l'aime. D'ailleurs au fur et à mesure, des caresses, des baisers, des "je t'aime" prononcés, je crois que je perds complètement la notion du temps!

Ailin!!! Voilà ce prénom qui revient encore sur le tapis. Pourquoi? Car au lieu de lui foutre la paix pour une petite soirée, non, il a fallu qu'elle lui téléphone. Ok c'est dur ce qu'elle doit subir, je peux comprendre qu'elle aie besoin de lui. Mais ce qui me choque le plus, c'est de le voir quitter le divan, quitter la pièce même. Là, je me sentis délaissée, je me sentis trahie même. Je me retrouvais comme une idiote, sur ce divan, allongée, seule, devant un film dont je n'ai pas vu plus de cinq minutes et un bol de popcorn froid! Je soupire tout d'abord, espérant qu'il revienne vite me rejoindre. Mais rien n'y fait, cinq longues minutes passent et il n'est toujours pas là... Je me redresse donc dans le fauteuil, me rhabillant totalement et correctement. Je n'ai plus la tête à la fête, ni encore moins aux papouilles dans le salon! Il a qu'à aller la rejoindre, il a qu'à passer la soirée avec elle vu que c'est ce qu'il voudrait!

Alors, la cerise sur le gateau: il revient dans le salon, l'air béa, le sourire sur les lèvres et les joues rouges! Ses yeux pétillaient de joie, il avait sur le visage ce même air heureux qu'il avait lors de notre première journée en couple alors oui, je suis furieuse contre lui. Je me lève au son de sa voix, mourant d'envie de le mettre à la porte pour qu'il aille retrouver sa chère et tendre amie. Amie, mais oui, et moi, je suis la reine d'Angleterre. En passant devant lui, je lui dis sans un regard Mais non, je vais très bien, pourquoi, je n'irais pas bien? Hein Matthias! Et je continue mon chemin pour le terminer dans ma salle de bain! Je m'avance, en rage, vers le miroir. Je me regarde dedans me demandant comment j'ai été aussi naïve. Non mais c'est vrai, Matthy est beau et intelligent. Pourquoi une autre femme ne lui courrait pas après? Pourquoi une autre femme ne lui demanderait pas autant d'attention que moi! Je prends d'un geste très brusque les cotons et le démaquillant et commence d'un geste à enlever tout ce que j'ai sur le visage! Il débarque dans la salle de bain à son tour et ne le laissant pas en placer une, je lui lâche Je suis fatiguée, va retrouver Ailin, elle a surement besoin de toi. Plus que moi, je veux dire!

Selon lui, Ailin était la seule et unique personne capable de le comprendre réellement ces temps ci. Ils vivaient plus ou moins la même chose donc c'était normal de se confier à elle plus qu'à Mila. De plus, comme Mila ne connaissait pas vraiment cette peur de mourir à chaque instant, il craignait de la terrifier plus qu'autre chose, si il lui en parlait ...Alors il préférait en dire peu devant elle et se laisser aller devant Ailin. C'était justifiable, disons. Du moins, c'est ce qu'il croyait!

En revenant de la cuisine après avoir raccroché avec Ailin, il était tout sourire et ses joues avaient même prit une couleur rosée de bonheur mais c'est alors qu'il remarquai rapidement le regard furieux que lui jetai Mila. Il lui demandai donc si ça allait et celle-ci se levai en passant devant lui tout en lui disant d'un ton qui ne laissait aucune place à la joie «Mais non, je vais très bien, pourquoi, je n'irais pas bien? Hein Matthias!» pour ensuite allé dans la salle de bain et y fermer violemment la porte.

Matthias ouvrit de grands yeux en restant bouche bée un instant devant la situation, regardant le sol ...et la porte de la salle de bain par alternance. Comment pouvait-elle agir ainsi? Tout était si parfait il y a quelques minutes seulement! Il ne comprenait pas ...Elle n'avait aucune raison valable d'être jalouse d'Ailin non plus! Certes elle comptait énormément pour lui ...mais il n'en était pas amoureux! C'est Mila qu'il aimait et personne d'autre!

Il décidai alors de marcher vers la salle de bain et, sans cogner, d'ouvrir la porte. Il devait en avoir le coeur net. Il vint pour parler, les sourcils froncés d'incompréhension quand celle-ci lui coupai la parole en disant «Je suis fatiguée, va retrouver Ailin, elle a surement besoin de toi. Plus que moi, je veux dire!» et voila. Il était fixé. Elle en était réellement jalouse! Toujours les sourcils froncé, il prit la main de Mila pour la tourner vers lui en disant «Tu n'as pas à être jalouse d'Ailin, Mila! C'est toi que j'aime! Arrête! Tu le sais bien!» Il hochai ensuite de la tête en ramenant sa copine dans ses bras en voulant lui faire un câlin ...mais se fit repousser assez brusquement.

La regardant droit dans les yeux, on pouvait y voir la peine et la détresse passer dans son regard. Il ne voulait pas la perdre, pas sa Mila. Sa respiration devint alors plus rapide, comme si il était essoufflé et dit «Mila ...Crois-moi, stp. Ailin n'est rien d'autre qu'une bonne amie pour moi. Elle me comprend là où toi tu ne peux pas intervenir ...Je lui parle des choses qui pourraient finir par te blesser, tu comprends? De mes craintes et mes colères! Je ne veux pas que tu vois cette facette là de moi ...Elle est laide! Je veux qu'en me regardant, tu vois l'homme toujours souriant ...L'homme heureux! C'est pour ça que je ne te dis pas tout, Mila!» Sa voix s'était mise à trembler et sa lèvre du bas aussi. Lui avouer tout ça lui était extrêmement difficile.

Il sentit qu'il devrait s'asseoir, mais n'en fit rien pour l'instant. Il se contentai seulement de s'appuyer le dos contre le mur en regardant toujours Mila avec cet air de biche égarée. C'était leur première dispute et il ressentait tellement de négativité dans la pièce qu'il se sentait presque oppressé par celle-ci et ce, au niveau de la poitrine. Il avait aussi la nausée et des étourdissements mais sans lui dire, il plaçai une de ses mains sur le comptoir afin de se retenir. Il n'avait pas envie de tomber dans les pommes, là maintenant. Il devait rester alerte pour que Mila ne le quitte pas. Si elle commettait ce geste, il était certain qu'il allait en mourir de chagrin.

Le problème n'était nullement dans l'amour que me portait mon chéri, loin de là! Il était dans le fait que jamais il ne se confiait à moi, jamais il me laissait entrer dans son monde. Aussi noir fut-il, je suis là pour lui, dans les bons et les mauvais moments, n'est-ce pas ça être en couple? Je suis peut-être fan de Disney, j'aime peut-être Cendrillon ou le chat botté, mais jamais je n'ai cru vivre un comte de fées. Je sais très bien que les bonnes fées et les lutins n'existent que dans les livres pour enfants mais j'aurais au moins cru que mon petit-ami ne me cacherait pas ses états d'âmes, ses peurs, ses doutes. Pourquoi doit-il aller voir une autre femme alors que je suis toute dévouée à lui? Pourquoi ne se sent-il pas prêt à tout me dire? Je ne veux pas qu'il coupe les ponts avec la jeune femme, mais j'aimerais juste qu'il me porte un peu plus de considération!

Lorsqu'il revient dans le salon, que je remarque ses joues rougies, son sourire adorable, au lieu de lui sauter au cou, comme je l'aurais fait en temps normal, je ne peux contenir ma rage, ma jalousie. Je quitte la pièce très décontenancée par ces gestes que je n'aurais espérer que pour moi! Je suis sèche avec lui, le ton de ma voix ne laisse pas de doutes sur la raison de mon départ de la pièce! Je partis dans la salle de bain pour me démaquiller. Pourquoi rester maquillée alors qu'il s'en fiche royalement, qu'il préfèrerait surement être auprès de son amie! Lorsqu'il me rejoint, son air dépité m'énerve encore plus. Non, je ne craquerai pas cette fois-ci, je l'aime, il ne peut en douter. Il m'aime, je n'y mets aucun doute non plus! Mais j'aimerais être celle qu'il vient voir en premier et non son second choix! Je lui dis encore plus sèchement qu'il peut aller la retrouver, que je suis fatiguée!

Il prit ma main dans la sienne et instinctivement, celle-ci se raidissait comme sous l'effet d'une douleur intense. J'avais besoin de tout lui dire, de lui faire comprendre qu'il était impossible pour moi de n'être que la deuxième sur sa liste de priorités! Il me lacha alors une phrase qui était censée me calmer. Je dis bien censée car il n'avait rien comprit à tout ce que je lui disais depuis quelques minutes. Il croyait vraiment que j'étais du genre à lui interdire de cotoyer telle ou telle personne juste par jalousie. Non mais, je me raidissais de tout mon corps lorsqu'il me prit dans ses bras et reculais dans un geste assez brusque avant de lui dire Je n'ai jamais mis ton amour en doute Matthias, ne mélanges pas tout s'il te plait! Je te parle du lien si particulier qui vous unit. Je sais que c'est dur ce que tu vis et j'en souffre aussi! Mais j'aimerais que tu arrêtes de me prendre pour une petite imbécile qui ne comprendrait pas si tu lui parle franchement! Je suis loin d'être idiote tu sais!

Mais voilà qu'il remet ça sur le tapis, il aimerait que je vois en lui l'homme heureux, l'homme parfait qu'il aimerait être pour moi. Je n'arrive pas à m'enlever cette colère et cette douleur de la tête. Je commence donc à crier, je ne peux m'arrêter! Là, c'est le bouquet! Non mais je te sers à quoi? Juste à venir faire des mamours? Je croyais que l'amour c'était tout partager, les bons moments comme les mauvais. Tu me tiens vraiment à l'écart de ce que tu es vraiment! Comment puis-je aimer quelqu'un qui ment sur sa vraie personne? Je fais un tour sur moi-même, tentant vainement de me calmer, surtout que je sens une douleur intense dans le bas de mon ventre! Je reviens face à lui, ne criant plus, toujours aussi énnervée, je lui dis Non mais j'aimerais que tu comprennes ce que je ressens. Tu me joues le mec comblé, le mec serein, alors que c'est tout le contaire. De plus, tu me prends pour une idiote, ce qui a du mal à passer! . Posant ma main sur mon bas ventre qui semblait se déchirer sous la colère, je continuais J'allais t'annoncer ce qui devait être une bonne nouvelle, je suis sûrement enceinte!!! Mais comment pourrais-je me sentir capable de garder cet enfant si l'homme que j'aime ne me crois pas capable d'encaisser la vie à deux? Je relevais le regard vers lui, toujours la main sur le ventre, inspirant et expirant longuement pour faire disparaitre la douleur!

Je ne comprenais plus rien. Comment pouvait-elle réagir ainsi, aussi brusquement et furieusement? Je ne l'avais jamais vue aussi fâchée, d'ailleurs ...et je craignais le pire. J'avais peur qu'elle ne me quitte, croyant que je n'étais pas assez pour pour elle au final. Qu'elle en aurait marre de mon attitude distante envers elle. Surtout face à ma maladie. Je lui cachais encore beaucoup de choses et elle était loin de tout connaître sur mes peurs et mes faiblesses du moment. Tout cela car je voulais préserver l'image heureuse qu'elle s'était fait de moi. Le prince charmant, quoi! Même si, au fond ...J'étais très loin du compte.

Lorsque j'arrivai dans la salle de bain, je tentai de la raisonner au mieux en lui affirmant que c'était elle et personne d'autre que j'aimais ...Ce à quoi elle me répondit, d'un ton acide en repoussant mon câlin et se raidissant «Je n'ai jamais mis ton amour en doute Matthias, ne mélanges pas tout s'il te plait! Je te parle du lien si particulier qui vous unit. Je sais que c'est dur ce que tu vis et j'en souffre aussi! Mais j'aimerais que tu arrêtes de me prendre pour une petite imbécile qui ne comprendrait pas si tu lui parle franchement! Je suis loin d'être idiote tu sais!» Je n'avais pas réagis sur le coup, quand elle me repoussai rapidement. J'étais resté sans voix, comme sous le choc. Mila qui me repoussait! J'avais peine à y croire!

Je clignai des yeux alors, sur le coup de la surprise en regardant le sol un instant, et relevai mon regard vers elle «Mila ...Ce n'est pas ça je ...» et j'avalai. Ma gorge s'était serrée et je devenais de plus en plus essoufflé à mesure que l'adrénaline montait en moi «Je ne te prends pas pour une idiote ...Arrête ...» Je pouvais bien être un psychologue ...mais pour ce qui était de mes problèmes personnelle, j'avais toujours été de mauvais conseil pour moi-même. J'avais du mal à gérer mes émotions et celles des autres quand arrivait une confrontation de la sorte.

Je tentai ensuite de lui faire comprendre mon point de vu. Le fait que j'aimerais qu'elle continue à voir l'homme heureux en moi, celui qu'elle avait apprit à aimer! mais encore une fois, elle explosai en criant cette fois «Là, c'est le bouquet! Non mais je te sers à quoi? Juste à venir faire des mamours? Je croyais que l'amour c'était tout partager, les bons moments comme les mauvais. Tu me tiens vraiment à l'écart de ce que tu es vraiment! Comment puis-je aimer quelqu'un qui ment sur sa vraie personne?» et encore une fois je figeai. Les mots qu'elle me sortait à cet instant était pire qu'une claque. Ils faisaient énormément mal et non seulement ils m’atteignaient émotionnellement, mais je commençais à ressentir tout cela jouer sur mon physique. Je m'étais mis à trembler et avoir des sueurs froides dans le dos. Je ne me sentais pas très bien et même que mes étourdissements s'étaient accentués depuis qu'elle s'était mise à hurler. Sans compter cette pression sur la poitrine qui commençait à m'empêcher de respirer normalement.

J'avalai une seconde fois en hochant lentement non de la tête et dit «Mila ...Si tu veux je vais tout te dire mais stp, ne crie plus ...» mais elle me coupai la parole en continuant de hurler «Non mais j'aimerais que tu comprennes ce que je ressens. Tu me joues le mec comblé, le mec serein, alors que c'est tout le contaire. De plus, tu me prends pour une idiote, ce qui a du mal à passer!» Comment pourrais-je lui faire comprendre qu'elle a tord? Que j'avais juste très peur que tout cela devienne trop pour elle et qu'elle finisse par me quitter? Des larmes commencèrent à apparaître dans mes yeux et je les essuyai rapidement pour ne pas qu'elle les remarque.

Seulement, en relevant ma tête vers elle, je remarquai qu'elle se tenait le ventre et semblait avoir mal. Fronçant les sourcils, je vains pour parler quand elle reprit la parole en premier en disant «J'allais t'annoncer ce qui devait être une bonne nouvelle, je suis sûrement enceinte!!! Mais comment pourrais-je me sentir capable de garder cet enfant si l'homme que j'aime ne me crois pas capable d'encaisser la vie à deux?» et encore une fois, je me figeai mais cette fois, plus de bonheur que de peine. Mon regard sur elle s’apaisa et je réussi même à esquiver un léger sourire au coin de mes lèvres en disant «...T'es enceinte?» Je me mis ensuite à marcher vers elle et délicatement déposai une main sur sa joue, et l'autre sur son ventre en regardant celui-ci avec des yeux brillants. Je répétai alors « ...T'es enceinte? C'est vrai?» et je relevai mon regard pour venir le plonger dans ses yeux. J'étais ému ...mais bien vite mon regard se changea en crainte et ma tête, sous le poids de la douleur qui m'attaquait dans la poitrine, se baissai automatiquement. Un souffle sorti d'entre mes lèvres au moment où je me penchai vers l'avant en saisissant rapidement les poignets de Mila pour me retenir. Je connaissais bien cette douleur pour l'avoir déjà vécue une fois par le passé. Mes sens étaient devenus confus, ma vue embrouillé. J'avais du mal à entendre ce que Mila me disait, même voir ses gestes. À tâtons, je sorti de la salle de bain lentement pour tenter de trouver mon sac mais à mi chemin, je m’effondrai au sol en me retournant sur le dos. Tout mes membres s'étaient crispés par la panique. J'avais une douleur horrible au bras gauche qui irradiait jusque dans ma mâchoire et dans mes dents. Les yeux grands ouverts, j'avais remarqué la silhouette de ma Mila se pencher sur moi mais la peur prit le dessus sur mon désir de la rassurer. J'allais mourir. Je le sentais. Mon coeur me faisait mal. Il semblait battre dans tous les sens et de façon anarchique. Entre mes dents, je réussi à prononcer «Nitro ...Nitro ...» mais ma voix était si faible et saccadée par ma respiration manquante que je craignais qu'elle ne m'ait pas entendu. Ma peau était devenue complètement moite et blafarde. Moi qui ne voulait pas l'inquiéter ...Alors là, c'était raté!

Je le repousse, je lui cries dessus, je tente mais vainement de lui expliquer mon point de vue. Je l'aime, je ne déteste pas Ailin, mais j'aimerais être celle qui partage tout pour lui, j'aimerais avoir la première place pour lui en tout. Non ce n'est pas de la jalousie, ni de la possessivité! Mais comme on dit, un couple c'est pour le bon et le mauvais. Et avec lui, je ne me ressens pas du tout dans cette situation de sincérité, bien du contraire, il se cache derrière une barricade, un masque qui n'est pas le sien. J'aimerais pouvoir être là pour lui, ne pas être que une petite amie idiote qu'il vient voir quand il veut passer un bon moments et oublier les mauvais. Non, je ne supporterai pas longtemps de n'être que ça! Donc je lui laisse un ultimatum. Soit il me dit tout, il me laisse une place entière dans sa vie, soit cela ne sert à rien de dire des grandes paroles qu'il ne tient pas!

J'étais tellement dans une rage folle que je n'arrivais plus à me contrôler ni même à réaliser qu'il allait très mal. Je ne voyais plus rien que le fait que je n'étais surement pas assez bien pour lui! Mais, d'un coup, d'un seul, mon bas ventre commença à me tirailler, je ne ressentais plus que cela, la douleur lancinante que cela me procurait. Que se passait-il? Était ce un appel au secours de la part du petit être qui pouvait se trouver bien au chaud dans mon ventre ou juste le stress qui monte en moi. Dans un sens, je n'ai jamais été dans un état pareil donc je ne sais pas ce que cela pourrait provoquer ou pas dans mon corps! Peut-être n'est-ce qu'une coïncidence. En tout cas, la première chose qui me vient à l'esprit c'est de lui avouer qu'il allait peut être être père. Comment pourrais-je garder cela pour moi? Il me montrera peut être son vrai visage! Qui sait! Je n'entendais plus ses plaintes, ses phrases me semblaient vraiment venir d'un monde lointain où je le croyais aveuglement. Je l'aime mais je ne supporte plus la situation actuelle.

A ma dernière phrase, tout en lui semblait s’apaiser de bonheur. Il s'avança vers moi tendrement, lentement et pour la première fois, depuis le début de cette dispute, je n'avais pas envie de le repousser. Etait-il heureux de cette nouvelle? Il me semblait bien que oui, j'avais donc envie de le prendre dans mes bras, de lui sourire, de lui demander qu'on ne se dispute plus jamais. Mais je n'y arrive pas, je veux d'abord mettre toutes les choses au clair. Je ne le rejette plus mais je ne me laisse tout de même pas faire! Mon esprit est partagé entre deux choses, l'amour fou et inimaginable que j'ai pour lui et la peur qu'il ne m'aime pas sincèrement.

Lorsqu'un d'un coup, tout bascula en enfer. Tout allait bien trop vite pour moi, il se rattacha à mes poignets comme dans un dernier essai de ne pas flancher. Ensuite, sans que je ne puisse l'aider, il s'écroula littéralement, sur le dos, crispé de douleur, je n'avais jamais vu un tel regard chez personne. Les larmes coulaient déjà sur mes joues, mes mains tremblaient de peur, de panique aussi. Mais comme dans un dernier mouvement, je venais me mettre à terre à ses côtés, tentant de comprendre ce qu'il me criait. Quoi? Un médicament? Un numéro? Je ne comprenais pas ce son qui sortait de sa bouche, je devais me reprendre si je ne voulais pas le perdre. Je lui dis donc très rapidement et dans un souffle Je reviens! Je courus vers le salon où se trouvait mon téléphone portable et composa rapidement le numéro des urgences! Allez, décrochez plus vite, plus vite. Dès que j'entendis une femme me répondre, je ne lui laissait pas le temps de me poser ses questions, que je lui criais, retournant auprès de Matthy Vite, mon copain fait une crise cardiaque... Je ne sais pas quoi faire! Je donnais rapidement mon adresse et attendis les instructions, surtout que Matthy était déjà dans un état second. Il ne semblait plus du tout conscient. La personne au bout du fil, me conseilla en attendant les secours de mettre le haut parleur, ce que je fis directement pour qu'ils me guident dans les gestes à faire...

J'ouvris sa chemise, pour avoir accès direct à sa poitrine que j'allais devoir masser. Puis, la dame m'expliqua où appliquer mes mains sur son torse, ce que je fis directement. Je lui fis donc un massage cardiaque, entrecoupés, dès qu'on me le dit d'insufflations. Je paniquais, au fond de moi, j'étais morte de peur mais je me devais de rester le plus calme possible, de faire ce massage du mieux que je pu. Heureusement, les secours ne mirent pas bien longtemps qu'ils étaient déjà là et prirent le relais me demandant si je voulais les suivre en ambulance. Bien sur!

Je pris le sac de mon chéri, mon sac, mon téléphone portable et direction le véhicule qui nous emmena à l’hôpital. Endroit où je téléphona paniquée à Ailin. La seule qu'il aimera surement voir à son réveil!