Certaines blessures n’arrivent pas à se guérir. Elles sont là à moitié ouverte sans pouvoir se refermer complètement. Ceylan et son fils sont sortis ensembles vers un musée, c’est normal et je les laisses faire. Après tout les liens entre père et enfants sont les plus important surtout quand la mère est inexistante ou décédé. Ma garde est finis demain sera un nouveau jour. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai laissé mes pas me guider vers ce night club hyper branché l’ Orionis nightclub. Ou plutôt je sais mais je ne veux pas l’avouer. C’était le jour de mes 16 ans, un samedi soir. Un mec m’a offert à boire dans ce night-club, il était beau et il paraissait gentil. Je me souviens, il a voulut que je le suives. Il disait qu’il voulait jouer avec moi. De nature joueuse je n’avais pas regardée plus loin que le bout de mon nez. Je ne me souviens pas très bien de ce qu’il s’est passée par la suite quand je me suis réveillée j’avais des bleus un peu partout et mes habits avait été déchirés. Je crois que c’est ce jour là que j’ai perdu confiance envers les garçons. C’est aussi ce jour là que je suis rentrée à la maison me promettant de ne jamais parler de ce qu’il c’était passé avec ce mec. Même aujourd’hui à 32 ans je n’en parle pas mais parfois mes pas me mène vers le chemin de mon passé. Mon regard se pose sur un coin où je vois un mec avec une adolescente. De loin je peux voir la démarche de cette fille elle est bancale. L’homme semble l’a tiré à l’écart. Doucement je m’approche et je les suit. Nous voilà dans un espèce de coin sinistre. L’homme sort un couteau avant de plaqué la pauvre fille contre le mur et de plaquer la lame contre son cou. Je reste figé un moment. Elle commence à se débattre. Je dois intervenir. Je dois prendre mon courage à deux mains pour intervenir. Je me décide, c’est à pas de loup que je me plante dans le dos de cet homme et que je dis emplis de haine

« Je te conseils de la lâcher immédiatement. »

Surpris par cette voix dans son dos il lâche cette fille qui en profite pour prendre la fuite. Il se tourne vers moi. De ça voix grinçante je l’entends me répondre

« Ou sinon quoi poupée? »

Poupée? Non mais oh! Je ne suis la poupée de personne. Avant que j’ai eus le temps de réagir il me plaque contre le mur. Je sens la lame froide du couteau contre mon cou. D’un geste de défense j’attrape ce bras armé afin de repoussé le couteau. La lame est coupante je l’ai sentis le long de mon cou. Comme je sens le sang chaud commencer à ruisseler. Instinctivement j’envois mon genoux dans les bijoux de famille de ce type. De sa douleur j’en profite pour courir vers le parking. Il y a quelques voiture de garé. Je commence à chercher à ouvrir les portières pour pouvoir me cacher. C’est au bout de la troisième voiture que j’arrive à ouvrir et à entrer dedans. Une fois la portière fermé je la verrouille de l’intérieur. C’est à ce moment là que je remarque une présence sur le siège conducteur. C’est d’une voix un peu affolé mais emplit de douceur que je dis sans regarder cette personne.

« Je suis navrée d’être entrer dans votre voiture mais c’est une question de vie ou de mort. »

Je passe une de mes mains au niveau de mon cou. Je l’a retire elle est maculée de sang. Il faut que j’arrête le sang de couler. Je commence à appuyer de plus en plus fort tout en cherchant dans mes poche un mouchoir ou autre pour m’y aider. Ce que j’ignore c’est de l’identité du propriétaire de la voiture. Quel sera ma surprise si je découvre que c’est une personne de mon environnement?

J'avais passé une longue journée à boulot, à remplir des papiers, accueillir mes patients, les écouter et conseiller convenablement. Tant j'avais été chargé aujourd'hui, ma tête commençait même à me faire un peu souffrir. Je devais passer par la banque aussi, en sortant pour retirer quelques sous. J'avais envie d'envoyer des fleurs sous forme «d'anonyme» à Mila, à son domicile. Elle en serait heureuse, j'en étais persuadé!

Je sortis donc de mon bureau en gratifiant d'un sourire ma secrétaire, comme je le faisais à chaque fois, et me dirigea vers ma voiture qui était stationné dans l'énorme stationnement de l'édifice. J’enclenchai le moteur une fois à l'intérieur et prit la route vers la banque qui se trouvait non loin du Orionis nightclub. Cela faisait très longtemps que je n'y avais pas mis les pieds. Ce n'était pas mon genre d'endroit habituel où passer mon temps ...mais une idée m'était venue à la tête en chemin. Pourquoi pas y aller seulement pour prendre un verre et observer? Ce pourrait être un sujet d'étude fort fascinant! De plus, j'avais besoin de reposer mes esprits un peu. De me changer les idées. Cette histoire de maladie qui gagnait du terrain me grugeait énormément d'énergie et me donnait beaucoup trop de stress.

Je m'arrêtai donc dans le stationnement de la Ethika Trapeza Bank et allai retirer rapidement, avant de revenir dans ma voiture et de reprendre la route vers l'Orionis nightclub. Une fois dans le stationnement, je me garai et prit un moment de pause pour réfléchir. Les deux mains sur le volant, j'étais plongée dans mes pensées. Je me disais que ce n'était peut-être pas une si bonne idée après tout ...Les gens peuvent être sauvage quand ils sont saouls ...et je n'avais pas particulièrement envie de me battre non plus. J'avais aussi une certaine restriction alimentaire et liquidienne, disons. Je ne pouvais pas trop boire d'alcool car cela pourrait empirer mon cas. Juste d'y penser, j'en frissonnais! Um, non. Quelque chose me disait que je ne devais pas faire ça ...

J'allais redémarrer quand soudain, quelqu'un entrai dans ma voiture en coup de vent. Ahuri et paniqué, je me retournai rapidement vers cette personne pour remarqué que c'était nul autre que Mme. Turner. Elle dit d'une voix affolé mais toujours aussi douce « Je suis navrée d’être entrer dans votre voiture mais c’est une question de vie ou de mort. » et mes yeux s'agrandir à ses paroles. «Qu...Quoi!? Madame Turner!» et en me penchant un peu pour lui saisir l'épaule afin de la rassurer, je remarquai qu'elle saignait abondamment du cou. Je poussai donc un petit cri d'horreur et en vitesse, déchirai un bout assez long de ma chemise pour lui mettre autour du cou afin d'amoindrir l’hémorragie. Je dis d'une voix tremblante «Je ...Je vous amène à l'hôpital!» et je démarrai en trombe en faisant grincer les pneus sur l'asphalte. J'étais si affolé à mon tour que mon coeur battait à tout rompre dans ma poitrine et j'avais même parfois peur qu'il explose, tant c'était intense!

J'avais extrêmement peur pour elle alors d'une main tremblante, je pris la sienne et dit en voulant la rassurer «Vous ...vous êtes en sécurité! On arrive bientôt à l'hôpital! Tenez bon!» Je n'étais pas médecin. Je ne savais donc pas si c'était réellement grave ou pas ...mais une coupure au cou qui saigne à ce point, ça valait le coup de s'inquiéter, disons!

S’affoler, perdre son sang froid ne sert à rien mis à part à se paniquer d’avantage face à une situation. Il est vrai que les blessures au cou sont graves et sérieuse quand elles saignent beaucoup. Je suis résidente et j’en ai totalement conscience. Madame Turner? Cette voix je l’a connais. C’est la voix de Matthias? Mes pensées commencent à s’entrechoquer dans ma tête. Un cri d’horreur ne vient rien arranger. Je fais si peur que ça? Matthias déchire sa chemise et l’enroule autour de mon cou. Avec ma main je continus de faire une pression dans l’espoir d’arrêter l’hémorragie. Je reste silencieuse. Il prend ma main en me disant qu’on arrivait bientôt à l’hôpital. C’est avec calme que je dis entre mes dents

« Je n’ai pas l’intention de passer ma nuit à l’hôpital Matthias ça va aller se n’est pas une artère qui est touché sinon je serais déjà morte. »

Matthias gare la voiture sur le parking de l’hôpital. Je reste assise dans la voiture. Je n’ai pas l’intention de rentrer par n’importe qu’elle service pour tomber sur l’un de mes collègues. Entre mes dents je reprends toujours avec calme.

« C’est une veine principale mais pas une artère. Si je rentre à l’hôpital je devrais expliquer comment c’est arrivé et je ne le veux pas. Et vous comment ça va? »

J’enlève une de mes mains de mon cou. Main que j’essuie sur mes habits pour enlever un peu de sang et que je viens placer autour du poignet de Matthias afin de vérifier son pouls qui semble bien rapide. Normal vu la situation.

Une coupure au cou est extrêmement grave, et quand elle me sort entre ses dents « Je n’ai pas l’intention de passer ma nuit à l’hôpital Matthias ça va aller se n’est pas une artère qui est touché sinon je serais déjà morte. » Je m'énerve et me tait pour ne pas répliquer quelque chose de corrosif. Je ne voulais pas lui faire de mal, mais elle devait se faire soigner!

Je me garai donc dans le stationnement de l'hôpital, non loin des portes de l'urgence et me retournai vers elle au moment où elle me dit « C’est une veine principale mais pas une artère. Si je rentre à l’hôpital je devrais expliquer comment c’est arrivé et je ne le veux pas. Et vous comment ça va? » Merde! Pourquoi elle ne veut pas!? Oui, ce n'est pas amusant de tomber dans les explications ...mais c'était la moindre des choses! Je lui répond donc d'une voix plus qu'énervé «Écoutez madame Turner, si vous mourrez, je ne vous aurai plus comme médecin pour me redonner confiance en la vie! Vous devez vous faire soigner et m'écouter! et NON ça va pas!» Effectivement, je n'allais pas du tout bien maintenant. Elle s'entêtait à refuser, ce qui augmentait mon stress et me donnait comme une pression énorme sur la poitrine qui commençait à me faire mal.

Je dégageai rapidement mon poignet de sa main et lui lançai un regard ampli de haine. Je ne la détestais pas ...Non. J'étais juste en colère qu'elle fasse l'âne devant la situation! Je sorti donc de la voiture en claquant ma porte et allai de son côté pour ouvrir la portière et la prendre dans mes bras. Si elle ne bougeait pas, c'est moi qui allait l'amener directement à l'intérieur de cet hôpital! Elle n'aurait aucun choix! Ma décision était définitive. Elle allait m'écouter et c'est tout, voila! En marchant, je la serrai cependant doucement contre moi, comme pour la rassurer. J'avais peut-être eu l'air méchant ...mais j'étais toujours ce bisounours que tous connaissaient. Elle n'était pas très lourde mais son poids me faisait extrêmement forcer. Si bien que j'en vins rapidement à bout de souffle mais j'étais déjà rendu au seuil de la porte coulissante avec elle. J'entrai finalement et paniqué je demandai dans les airs «Aidez-la, svp!» et rapidement, quelqu'un du service qui la connaissait, me la prit dans les bras et la déposai sur une civière.

Je regardai cette scène, un peu engourdit par tout ce stress soudain. Je n'avais plus de contrôle sur ma respiration, ni sur les battements de mon coeur. Je me sentais faiblir mais je devais rester là pour elle. Cependant, tout se mit à tourner autour de moi et je n'eus aucun autre choix que de me pencher légèrement vers l'avant en déposant mes deux mains sur mes cuisses pour tenter de me calmer. Chose qui devenait de plus en plus difficile en voyant toute l'activité qui se déroulait autour de Mme. Turner. J'avais extrêmement peur pour elle mais devant cette scène, la peur m'avait rendu muet. Je souhaitais seulement qu'ils réussissent à arrêter l'hémorragie à temps.

Me faire soigner. Le ton qui vient d’employer Matthias est sec. Un peu comme celui de mon père par le passé quand je refusais d’aller à l’hôpital pour de nouveaux examens. Matthias vient de dégager son poignet de façon sèche. Le temps où je l’avais en main je pouvais sentir son rythme cardiaque battre la chamade dans son thorax. Je dois éviter de le contrarier au fond de moi je le sais très bien. Au moment où il me prend dans ses bras j’aurais tellement aimer me débattre mais mon instinct me dit de ne rien faire. Bientôt l’agitation du personnel tel des abeille dans leur ruche vient m’envelopper. Des voix viennent s’entrechoquer à mes oreilles. Des questions, aussi des lumières braqués dans mes yeux. Je déteste ces lumières. Et cette pression au niveau de mon cou de plus en plus forte. Matthias. Ils doivent s’occuper de Matthias. J’arrive à articuler tout doucement

« Matthias…Occupez vous… patient Cardio, tachycardie, malade… »

Une main vient se poser sur mon épaule. Cette main rassurante où je compris que d’autres médecins allez s’occuper de Matthias. Tout commence à devenir flou. Je laisse peu à peu le brouillard m’envahir. Un mouton, deux moutons, trois moutons…Je ne sais pas combien de mouton sont passés dans ma tête entre ce temps de blanc et le temps où je repris connaissance. Une chose est sur c’est que je me retrouve dans une chambre d’hôpital. Ma main se pose sur mon cou. Je sens sous mes doigts un long pansement. J’ai s’en doute des sutures en dessous. Je mets un moment à comprendre ce qu’il se passe. Puis tout me revint en un éclair. Je dois trouver Matthias. C’est avec détermination que j’arrache la perfusion et que je me lève. Ohooo doucement. Ma tête commence à tourner. J’ai dus perdre pas mal de sang. Je me dirige vers un fauteuil roulant. Je doute que j’ai l’autorisation de sortir de mon lit mais tant pis. Une fois dans le fauteuil je m’arrange à le faire rouler jusqu’en cardio en essayant de passer inaperçu un maximum. En jetant un coup d’œil aux dossiers je récupère celui de Matthias ainsi que son numéro de chambre. Me voilà devant la 26. Je l’ouvre. Matthias semble dormir. Il est sous ECG. Je m’avance mes yeux ce braques sur l’ECG pour regarder les tracées. Tout est de ma faute. C’est de ma faute s’il est dans cet état. Tout bas je dis de ma voix emplit de douceur

« Je suis désolée Matthias. Je ne voulais pas vous faire du mal. »

Voir ainsi le personnels s'agiter autour d'elle me rassurait quelque peu mais aussi, me stressait au plus haut point. J'avais donc eu raison de ne pas l'écouter et de la traîner de force à l'hôpital. Tentant de me calmer, j'entendis Turner dire en articulant péniblement « Matthias…Occupez vous… patient Cardio, tachycardie, malade… » et soudain, deux hommes en blouse blanche et une infirmière vinrent à ma rencontre.

Cependant, je ne voulais pas. Je ne comprenais pas pourquoi ils ne s'occupaient pas d'elle avant tout. Je dis donc faiblement «Non ...Turn ...Turner est plus importante ...» mais bien vite, mon regard s'embrouilla et je senti que j'allais m'évanouir. Une grosse bouffé de chaleur vint me faire frissonner et je tombai dans les bras d'un médecin qui me rattrapa de justesse. J'avais perdu conscience.

C'est dans une chambre qui n'était pas la mienne que je repris conscience quelques heures plus tard. Il commençait à faire jour à l'extérieur et le soleil me faisait mal aux yeux. Je décidai donc de les refermer un instant et même si les souvenirs de la nuit passé me revenaient à l'esprit, je n'avais pas la force de bouger, ne serait-ce que d'un pouce. J'avais mal partout, tout mes membres étaient endoloris comme si j'avais forcé pendant de longues heures ou comme si j'avais fais beaucoup de sport sans même prendre de pause.

C'est en entendant quelqu'un entrer dans ma chambre que je daignai enfin ouvrir un peu mes yeux. C'est alors que j'entendis une voix qui me fit plaisir d'entendre, celle de Turner. Doucement elle me dit « Je suis désolée Matthias. Je ne voulais pas vous faire du mal. » Elle était sérieusement désolé? Je ne lui en voulais pas ...Aucunement, même.

Je tournai donc ma tête vers elle afin de la regarder et je murmurai «Vous êtes vivante ...Je suis heureux ...» Pour être heureux, je l'étais réellement. Elle comptait énormément pour moi et pas seulement en temps que médecin mais aussi, comme amie. Cette femme faisait office de mère pour moi, quelques fois ...et sans elle, je me serais laissé abattre par mon sort. Elle était importante, plus qu'elle ne devait l'imaginer dans mon coeur.

Usant de tous mes efforts, je lui tendis la main pour qu'elle la saisisse et toujours souriant je dis «Vous m'avez fait peur, Turner ...» et je serrai sa main légèrement et faiblement dans la mienne afin de la rassurer sur mon état aussi. Je savais qu'elle allait s'en inquiéter et probablement, se sentir encore coupable. Ce n'était pas mon but. Tout ce qui comptait pour moi était qu'elle soit là, devant moi. Toujours vivante.

Il ne dormait pas car bientôt j’entends sa voix. Sa voix qui quelques heures auparavant m’avait limite crier dessus. Oui je suis vivante, du moins je me sens vivante s’en vraiment y être. Je lève mes yeux sur Matthias. Il me regarde. Je suis désolée de lui avoir fait peur. Il me prend la main qu’il sert ce contact me rassure. Sa voix me rassure aussi. Au bout d’un moment je me décide à dire avec calme et douceur

« Je suis heureuse que vous y soyez aussi vivant. »

Me retrouver dans un fauteuil roulant n’est pas ce que je prévoyais pour ma journée mais d’un coté je m’estime heureuse car Ceylan n’a pas été prévenu. Seul Matthias et les médecins qui m’ont pris en charge savent et encore Matthias en sait certainement plus que les médecins. C’est avec douceur et calme que je dis

« Je suis désolée Matthias. Je comprend votre réaction dans la voiture. La façon dont vous m’avez parlé. »

Je garde ma main dans celle de Matthias. À mes yeux Matthias compte beaucoup. Il compte comme un ami. C’est au bout d’un moment de silence que je reprend tout doucement et calmement

« Ce qui c’est passé je ne pourrais jamais l’oublier comme ce qu’il c’est passé le jour de mes seize ans. »

Je n’en avais jamais reparler. Pourquoi est ce que tout ressort maintenant? Je ne sais pas. Mon regard se passe sur le mur en face. Des images, des souvenirs commencent à défiler dans ma tête.

Elle était heureuse de me voir vivant ...Vivant? Je fronçai les sourcils. On ne m'avait pas réanimé ...Enfin je ne crois pas. Certes j'avais cette douleur à la poitrine comme si on me l'avait broyé à plusieurs reprises et j'étais certain que ma peau devait être sensible à cet endroit ...mais il me semble que je m'étais simplement évanouit! Je ne voulu pas enchérir, puisqu'elle poursuivit en disant « Je suis désolée Matthias. Je comprend votre réaction dans la voiture. La façon dont vous m’avez parlé. » mais cela me perturbait beaucoup, il faut l'avouer.

Arborant un mince sourire, je serrai un peu plus sa main dans la mienne en disant «Je suis désolé aussi mais ...je n'avais pas le choix ...» Effectivement ...Si je l'avais écouté, elle en serait sans doute décédée, à l'heure qu'il est! Puis soudain, elle continua en regardant maintenant les murs d'un air presque perdu et éloigné en disant « Ce qui c’est passé je ne pourrais jamais l’oublier comme ce qu’il c’est passé le jour de mes seize ans. » De ses seize ans? De ...et je réfléchi aux évènements probables qui peuvent se passer dans un bar. Je réalisai au bout d'un moment qu'elle s'était sans doute fait agressé, et instantanément mon coeur s'accéléra et je la regardai droit dans les yeux en disant d'un murmure «Vous ne vous êtes pas fait ...violée ...?» Cette idée me choquait énormément.

Je n'avais que très peu de force, mais détestait qu'elle soit aussi éloigné de moi pour parler. Je décidai donc de m'agripper aux ridelles aussi fort que possible, et me hissa jusqu'à ce que j'atteigne un angle de quatre-vingt dix degrés. Je pris le temps de souffler un peu, respirer car l'air me manquait et je me retournai finalement vers elle pour la regarder droit dans les yeux. Mon regard ressemblait presque à celui d'un père inquiet pour sa fille. Je pouvais être très paternel, quand je le voulais. Serrant les dents car je sentais que les électrodes voulaient se détacher de ma peau et par le fait même, me la tirait quelque peu, je fis cependant fi de ça et demanda à Turner d'une voix ampli de rage «Cette homme ...il a voulu vous agresser?» Je devais le savoir. Si oui, je pourrais facilement mettre la police à ses trousses. Les psychologues ont de très bons contacts dans ce domaine. Si elle réussissait à m'en faire une description assez détaillé, je pourrais y arriver. «Je dois le savoir, Turner. C'est important. Nous pourrions le coffrer, vous savez.»

Cet effort par contre commençait à me vider du peu d'énergie que j'avais et je du absolument me recoucher sur le dos, malgré mes protestations intérieurs. Je refermai les yeux quelques instants et pouvait y voir quelques étoiles défiler devant mes paupières. Je m'étais peut-être trop énervé, du coup.

Il est vrai que nous n’avons pas toujours le choix d’agir d’une manière ou d’une autre. Après coup on peut culpabiliser de nos réactions antérieurs. Matthias est désolée. Il ne doit pas y être. Je sais qu’il a fait cela pour mon bien et non pour me faire du mal et pour me blesser. La question de Matthias se répète en écho dans ma tête. Est ce que je me suis fait violé. C’est le puzzle que j’essais de reconstruire à chaque fois que je retourne là bas. Il manque des pièces de souvenirs avec le temps j’ai l’espoir de les retrouver. C’est après un silence que je me décide à dire avec douceur et calme dans la voix

« C’était le jour de mes 16 ans, un samedi soir. Un mec m’a offert à boire dans ce night-club, il était beau et il paraissait gentil. Je me souviens, il a voulut que je le suives. Il disait qu’il voulait jouer avec moi. De nature joueuse je n’avais pas regardée plus loin que le bout de mon nez. Je ne me souviens pas très bien de ce qu’il s’est passée par la suite quand je me suis réveillée j’avais des bleus un peu partout et mes habits avait été déchirés. Je crois que c’est ce jour là que j’ai perdu confiance envers les garçons. C’est aussi ce jour là que je suis rentrée à la maison me promettant de ne jamais parler de ce qu’il c’était passé avec ce mec. Aujourd’hui j’ai 32 ans et j’essais toujours de retrouver des morceaux de souvenirs, des morceaux du puzzle pour y voir plus claire c’est pour ça que parfois j’y retourne. »

Je m’arrête un moment de parler. Matthias semble assez agité par ce qui m’est arrivé. D’ailleurs il viens de se recoucher dans son lit. Après un moment je me décide de reprendre tout doucement

« L’homme de ce soir en avait après une adolescente. Il n’a pas apprécié que je laisse une chance à cette fille de s’enfuir. Son couteau était très tranchant. Avant de me réfugié je lui est envoyé mon genoux dans certaines parties assez sensible. La plupart des mecs de 17 ans sont des obsédés et traite les filles comme des trophées de chasse. Comme des choses qui sont là pour eux et rien d’autres. »

Plus elle m'en parlait, plus je rageait complètement intérieurement. Comment pouvait-on faire ça!? C'était inhumain! J'étais tellement en colère que je m'étais mis à trembler quelque peu. Madame Turner n'avait pas mériter ça. Personne d'ailleurs ne mériterait ce genre de situation. Je détestais ce type même si je ne l'avais jamais vu. Si il était devant moi à cet instant, je prendrais le reste de mes forces pour tenter de le tuer. Il devait souffrir. Je savais pertinemment que ce n'était pas une réaction très logique venant d'un psychologue ...mais quand quelqu'un s'en prenait aux gens qui me sont chers, je voyais rouge et ce, presque instantanément.

Couché dans mon lit, je commençais à avoir des sueurs froides tant je réagissais fortement à ce qu'elle me disait. Les tracés de l'ECG était rapide et souvent irréguliers mais je n'avais qu'une chose en tête, cette histoire horrible qu'était arrivé à mon amie. Entre mes dents, je dis d'une voix haineuse «Si je le retrouve il ...il va souffrir.» Oh, que j'y croyais! Tant je prenais cette histoire à coeur, des larmes de colères vinrent glisser le long de mes joues et mes doigts attrapèrent la couverture de mon lit et s'y agrippèrent férocement.

La respiration rapide et saccadé, je dis, toujours entre mes dents «Vous devez en parler à la police, Turner ...» Si elle leur disait, ils pourraient le coffrer. Elle ne pouvait pas rester ainsi sans rien dire! C'était complètement inconcevable!

Cette histoire cependant m'avait beaucoup trop bouleversé. Elle m'atteignait plus que jamais et cela venait jouer directement sur ma santé physique, bien malgré moi. J'avais de nouveau cette pression sur la poitrine, cette douleur lancinante qui revenait. Turner l'aurait, son ECG, finalement!

Paniqué par le bruit de la machine, je voulu détacher les électrodes de sur mon torse. Je voulais convaincre mon médecin qu'il était important de ne pas laisser traîner cette histoire de viol, surtout. J'avais mal, mais je pouvais encore garder le focus. Je le devais. Cependant, je lui criai presque, dû à la panique qui gagnait du terrain en moi «Vous devez le dire ...Le dire à la ...la police!» et je m'arrêtai en fermant les yeux fort cette fois. J'avais si mal à la poitrine! Pourquoi devais-je réagir toujours intensément aux problèmes des autres? C'était bien pour cela que beaucoup de mes amies me prenaient pour leur grand frère protecteur ...et j'adorais ce titre! Cependant, maintenant, là, après m'être réveillé de je ne sais pas quoi, paniquer autant n'était peut-être pas une si bonne idée, disons!

La panique, la peur peut agir de façon très significative sur notre état physique et notre rythme cardiaque en créant de fortes tachycardies et arythmie cardiaque. Les mains de Matthias commencent à trembler. Mon regard se braque sur l’ECG. Les tracés sont irrégulier vraiment très irrégulier. Je regarde autour de moi. Je dois faire ralentir son rythme cardiaque. Mon attention se reporte sur Matthias et je dis avec calme et douceur tout en l’empêchant d’essayer d’arracher les électrodes de l’ECG. C’est de ma voix calme que je dis

« Pour le moment c’est pas la police ma priorité Matthias mais vous. Ne me rendez pas la situation plus compliqué. »

De la télécommande du lit je faire basculer le dossier du lit afin de mettre Matthias plus à l’horizontal. Je me lève du fauteuil. Debout j’irais plus libre même si ma tête tourne et que je suis faible c’est mieux que rien. J’attrape non loin un flacon d’adénosine et une seringue que je remplit. Je sais que Matthias n’aime guère les piqûres mais là je n’ai pas le choix. Je lui fais passer le médicament avant qu’il est le temps de se poser plus de question. Mon regard se braque vers l’ECG qui revient peu à peu à la normal. Une de mes main est resté au niveau du cou de Matthias pour garder un doigts sur son pouls. Je m’efforces à dire avec calme et douceur

« Du calme respirer calmement et à fond Matthias. »

J'avais maintenant du mal à me concentrer sur ce qui m'entourait. Les bruits commençaient à devenir de plus en plus éloigné et quand j'ouvrais mes yeux, j'avais peine à percevoir les formes. Je ne sais pas ce qui est le pire entre savoir qu'on va peut-être mourir ou se rendre compte de rien et ne rien tenter pour s'aider au mieux. Pour ma part, je paniquais. J'avais conscience que je m'étais trop énervé et je ne voulais absolument pas mourir. Pas maintenant. Je n'avais pas encore dit à Mila à quel point elle comptait plus que tout pour moi. Je voulais le lui dire, m'y rattacher. Si je ne mourrais pas, je sortirais de cet hôpital et irait directement l'embrasser. C'était mon but et j'y tenais. J'y tenais fermement.

J'avais à peine senti que ma tête de lit s'était baissé. C'est en sentant quelque près de moi que je parvins à agripper d'une main le poignet de cette personne. Turner. C'était Turner. Si elle m'avait parlé, je n'avais rien entendu. Soudain, et comme comme c'était arrivé, mon rythme cardiaque revint peu à peu à la normal, me permettant de reprendre un souffle normal et de reprendre conscience de ce qui m'entourait.

Ma vue s'éclaircit et je pu déceler Turner, pencher sur moi. Elle avait une main à mon cou. La main qui avait saisit son poignet quelques secondes plus tôt, tomba mollement le long de mon corps et je dis d'une voix moqueuse et faible «Ceylan ...n'aimerait pas vous voir aussi ...près d'un de vos patients, Turner ...» et je la gratifia d'un sourire amusé et doux, comme pour lui montrer que tout allait, maintenant.

Soudain, je me rappelai qu'au paravent, elle était dans un fauteuil roulant. Elle aurait dû être branché au soluté mais je n'en voyais aucun à ses côtés! D'une voix paternel je lui murmurai alors «Ce n'est pas très bon de se ...balader sans soluté dans votre ...situation.» Puis toujours moqueur, je regardai la cloche d'appel à mes côté et dis «...Je devrais peut-être vous dénoncer.» Je ne pouvais plus me permettre de trop stresser ...Alors à la défensive, je blaguais. J'avais d'agir ainsi et j'espérais qu'elle ne prendrait pas mes moqueries trop au sérieux. Je voulais simplement détendre l'atmosphère.

Les médicaments permettent beaucoup de choses. Ils peuvent aider à refaire démarrer un cœur, il peuvent le faire revenir à la normal mais aucun médicament ne peut ramener un mort à la vie. Une fois la machine centrale morte il n’y a plus rien du tout à faire mis à part se résigner. Je suis satisfaite du résultat de l’injection. Le rythme cardiaque de Matthias est revenu à la normal. C’est avec beaucoup d’écoute que je bois les paroles de Matthias qui vient de mentionner Ceylan. C’est vrai que je ne sais pas comment il réagirait s’il me voyait en ce moment mais je préfère ne pas trop y penser. C’est avec calme que je dis

« Me dénoncer? En plus rien que pour une histoire de soluté? C’est mince vraiment très mince. Si j’étais à votre place je serais heureux que mon médecin est pus se lever et m’éviter de faire une crise cardiaque. »

J’enlève ma main du cou de Matthias vu que son rythme cardiaque est revenue à la normal. Il faut que je m’assois. Ma tête continus de tourner et j’ai de plus en plus la sensation de marcher sur des œufs. Cependant je reste debout à me tenir au dossier du lit tout en restant penché mes yeux braqués dans ceux de Matthias. Je reprend avec douceur

« Concernant Ceylan je ne m’occupe pas de comment il agit avec ses patients et c’est réciproque. Et là tout de suite je vous considère plus comme l’ami qui m’a empêcher de finir dans une boite sous terre que comme un patient de cardio entre tachycardie et crise cardiaque »

Je lui fait un petit sourire pour lui montrer que ça va qu’il ne doit pas s’inquiéter pour moi. Je ne peux m’empêcher de rajouter.

« Encore merci Matthias. »

Elle sembla être choqué de mon premier argument puisqu'elle dit « Me dénoncer? En plus rien que pour une histoire de soluté? C’est mince vraiment très mince. Si j’étais à votre place je serais heureux que mon médecin est pus se lever et m’éviter de faire une crise cardiaque. » Je ne voulais pas la vexer! Au contraire, je désirais la faire rire ...Je souris donc légèrement en hochant de la tête et dit d'une voix faible mais douce «Merci, Turner ...Sans vous, encore une fois je serais mort.» Puis voyant qu'elle se tenait au dossier, je me poussai légèrement vers le côté afin de lui faire de la place pour qu'elle s'y assoit.

Elle reprit ensuite en disant « Concernant Ceylan je ne m’occupe pas de comment il agit avec ses patients et c’est réciproque. Et là tout de suite je vous considère plus comme l’ami qui m’a empêcher de finir dans une boite sous terre que comme un patient de cardio entre tachycardie et crise cardiaque » et mes joues s'empourprèrent. Je détestais ces termes médicaux. J'avais l'impression d'être simplement «cardiaque» et non un «humain». Je haïssais cette impression. Seulement, je savais qu'elle n'avait pas employé ces mots dans le but de m'humilier ou de me faire mal. Pour elle, s'était simplement technique.

Elle me fit un petit sourire, que je lui redonnai à mon tour en reprenant sa main dans la mienne. Doucement, je dis «Je ne faisais que blaguer, à propos de Ceylan, vous savez ...et de tout.» Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille pour quoique ce soit. Elle était la seule personne au courant de mon état pour l'instant ...Si je la perdais comme amie j'en serais extrêmement malheureux.

Cependant, elle me surprit en disant « Encore merci Matthias. » Encore? C'était moi maintenant, qui devrait la remercier! Je fronçai alors de nouveau les sourcils et dit «Non, c'est moi qui vous remercies ...Sans votre aide, je serais mort ...maintenant, en sortant d'ici, j'irai embrasser Mila. J'irai lui dire qu'elle compte énormément pour moi, même si je la connais depuis peu.» mais allais-je vraiment le faire? Je ne sais pas. Lui dire je serais obliger de lui mentionner tôt ou tard pour ma maladie ...Ors, je faillerais encore à mes limites! Je devrai y penser mieux, la tête reposée ...

Si on continus ainsi à nous remercier mutuellement on a pas finit. Il semble que sur ce point nous voulons avoir notre dernier mot l’un et l’autre. Quand on arrive à un moment il faut apprendre à lâcher le morceau de steak. Matthias me fait un peu de place pour que je puisse m’assoire. Bien que ça ne soit pas très conventionnel je m’assois sur le lit au coté de Matthias tout en l’écoutant parler. Il vient de mentionner Mila. Cela veut donc dire qu’il a l’intention de se donner une chance au bonheur. Au bout d’un moment je dis avec calme et douceur dans la voix

« On va arrêter de se remercier mutuellement sinon demain on y sera encore »

Je me cale un peu plus contre le dossier du lit. C’est en fixant le plafond que j’écoute les dernières paroles de Matthias. Si seulement je pouvais l’aider avec cette jeune femme du prénom de Mila. Je ne l’a connais pas mais si elle peut rentre heureuse Matthias je suis sur qu’elle est très gentille. Au bout d’un moment je reprend avec beaucoup de douceur dans la voix

« Concernant Mila vous voulez que je l’appelle pour vous? »

Les paroles antérieur de Matthias reviennent. Il a raison je devrais aller voir la police pour mon problème de viol de d’agression mais toute seule je ne m’en sens pas la force. C’est au bout d’un moment que je reprend sur le même ton qu’auparavant

« Concernant mes affaires je sais que vous avez raison Matthias je dois agir mais seule j’ai peur de le faire. »

Je poussai un petit rire faible lorsqu'elle dit « On va arrêter de se remercier mutuellement sinon demain on y sera encore » et quand elle se cala enfin contre le dossier du lit, je ne pu m'empêcher d'accoter ma tête contre elle. Étrangement, même si je me refusais d'y croire, j'avais extrêmement besoin de chaleur humaine et d'être supporté, surtout en ce moment.

Je lui avais parlé de Mila. Je lui avais aussi invoqué mon souhait de la revoir et lorsque je la reverrai, je l'embrasserai ...Cependant, je me raidit quelque peu de stress quand elle demanda «Concernant Mila vous voulez que je l’appelle pour vous? » Je hochai alors non et dit d'une voix pressé «Non...Non ...Je veux la séduire, Turner ...Pas l'effrayer. De toute façon, je ne compte pas rester longtemps ici. J'aimerais être parti demain. Elle me manque ...» Je n'avais toujours pas lâcher prise cependant d'avoir peur de lui mentionner ma maladie. Plus les secondes passaient, plus je me disais qu'il serait peut-être possible de ne jamais lui mentionner. De ne jamais lui dire. Cependant, je n'ai glissai aucun mot pour ne pas qu'elle reprenne de ses monologues sur le courage et l'amour et blablabla ...

Elle reprit ensuite en reprenant la conversation précédente, avant que j'aie un malaise « Concernant mes affaires je sais que vous avez raison Matthias je dois agir mais seule j’ai peur de le faire. » Je hochai de nouveau la tête et d'une voix maintenant déterminé, lui dit «Je viendrai avec vous ...Je ne vous laisserez pas tomber.» et, relevant mes yeux vers elle, je dis doucement par la suite «Je crois ...que Ceylan aussi pourrait vous accompagner. Il saura mieux que moi vous protéger, vous supporter si quelque chose devait arriver ...» et je repensai à mes paroles. Pourquoi pouvais-je dire ces choses à d'autre, et ne pas employer mes propos à mon usage? Parce que ce n'était pas la même situation, certes ...mais n'empêche. La solitude commençait à me peser ...et que Mila ne lâche pas prise ne me rendait pas du tout la tâche plus facile, disons! J'aurais dû être exécrable à la première rencontre si j'avais voulu continuer dans cette optique ...mais non! J'avais jouer au prince charmant! J'étais bel et bien un idiot de première qui ne savait pas réellement ce qu'il voulait ...Je me détestais, parfois. Non. Même tout le temps.

Arriver à séduire la personne qui l’on aime en temps normal n’est jamais une chose simple et l’affaire devient plus difficile, il faut le reconnaître quand il y a une maladie en travers de notre route. Mais il n’est pas impossible de mener les deux de front. Non, il faut juste apprendre à faire avec et à garder la tête haute. Je comprend que Matthias veut séduire cette femme et non l’effrayé. Tout en fixant le plafond je dis avec calme et douceur

« Les femmes aiment beaucoup les fleurs ou les surprises comme par exemple des dîner ou des sorties cinéma. Je ne connais pas Mila mais je suis certaines qu’elle serais heureuse de recevoir des fleurs. »

Je sais qu’il faut que j’en parle avec Ceylan. Je sais que Matthias a raison. Ceylan devrait savoir le tout est de trouver la façon de lui dire. Se n’est pas bien de se terrer dans les secrets. Tout en continuant de fixer le plafond je m’efforce de dire avec douceur et calme dans la voix

« Il faut que j’arrive à en parler à Ceylan seulement je ne sais pas comment je vais faire. Déjà que je ne suis jamais arrivé à en parler à mon père alors c’est assez compliqués. »

Pourquoi diable j’arrive à en parler avec Matthias? Peut être parce que c’est lui qui m’a amené ici à l’hôpital, peut être parce que je sais ses petits secrets et qu’il connaît les miens. C’est au bout d’un moment que je reprend avec douceur et calme

« Je doute que mes collègues vous laisse sortir d’ici aussi rapidement. Je peux peut être essayer de leurs parler mais je ne promets pas grands choses car dans l’immédiat se n’est pas moi qui est censé avoir votre dossier dans les mains. »

J'avais réellement l'intention de la revoir en sortant d'ici. Elle serait le premier visage que je rencontrerai, j'en étais persuadé. L'idée de rester plus longtemps en ces murs me dégoûtait au plus haut point. Tout ici me donnait la nausée. Je voulais sentir le doux parfum de Mila lorsque je la serrerai dans mes bras ...Non pas l'odeur immonde de désinfectant et de mort!

Quand Turner dit « Les femmes aiment beaucoup les fleurs ou les surprises comme par exemple des dîner ou des sorties cinéma. Je ne connais pas Mila mais je suis certaines qu’elle serais heureuse de recevoir des fleurs. » Je me rappelai de mon but premier, la nuit dernière. J'avais arrêté à la banque pour y retirer de l'argent dans le but d'acheter des fleurs à Mila. Je souris donc à ce souvenir et dit d'une voix presque murmurée «Je voulais justement lui en offrir, hier ...Lui envoyer sous forme d'anonyme.» et étrangement, me rappeler de cela me serra la gorge. J'avais besoin d'elle, de sa présence. Ici, je me sentais trop seul même si pour l'instant, Turner était avec moi. Cependant, je m'empêchai de pleurer en respirant un bon coup, comme un soupire de désolation. Je devais me contenir. J'étais un homme, maintenant! Pas un gamin!

Elle se mit ensuite à penser à Ceylan, car je l'avais mentionné. Je sentis une pointe de détresse dans sa voix quand elle dit « Il faut que j’arrive à en parler à Ceylan seulement je ne sais pas comment je vais faire. Déjà que je ne suis jamais arrivé à en parler à mon père alors c’est assez compliqués. » Je tournai alors ma tête vers elle et vint saisir sa main pour la rassurer. «Turner ...Ce n'est pas pareil. Parler à un parent, et parler à l'homme que vous aimez ...C'est deux choses complètement différentes. Tout d'abord, l'apport de confiance n'est pas le même. Vous ne dites certainement pas tout à votre père. Quelques fois, certaines choses que l'ont fait peuvent être gênante à dire à notre famille ...Tandis que l'homme que vous aimez est supposé être véritablement votre confident. Votre moitié. Il vous aidera au mieux, si vous lui en laissez la chance, vous savez ...J'en suis certain.» J'avais confiance en ce que je lui disais. Elle devait prendre conscience que certaines choses devaient être dites, sans quoi elle en serait mal toute sa vie.Pour ma part, je savais déjà tout cela, mais je refusais de l'attribuer pour moi. Je faisais l'âne, quoi. Ou l'autruche, peu importe ...J'étais complètement idiot.

Lorsque par contre, elle me sortie « Je doute que mes collègues vous laisse sortir d’ici aussi rapidement. Je peux peut être essayer de leurs parler mais je ne promets pas grands choses car dans l’immédiat se n’est pas moi qui est censé avoir votre dossier dans les mains. » je devins mal. Elle avait raison. Ce n'était pas elle ma médecin, pour l'instant! Je m'étais toujours refusé d'autre personne qu'elle car je savais qu'elle pouvait me comprendre, au moins! Je paniquais! Je lâchai donc sa main et hochai non de la tête, comme si je refusais ce qu'elle venait de me dire. D'une voix tremblante et inquiète je dis «Personne me connait mieux que vous, ici! Je ne veux personne d'autre! Je ...» et jetant un regard dans le corridor, en voyant les vieux médecins en blouse blanche passer devant ma porte, je senti une autre bouffée de chaleur m'envahir et comme un petit garçon, je remontai ma couverture jusqu'à mon nez pour laisser entrevoir que mes yeux. J'avais peur. Très peur. Je ne voulu plus parler. J'étais tétanisé et dans ma tête, j'essayais de concocter un plan débile d'évasion. Comme si ce plan allait fonctionner ...Je pouvais peut-être avoir un doctorat en psychologie et être excellent en la matière ...mais quand il en était de moi, je ne valais pas mieux que tous le monde! J'étais presque incapable d'établir un raisonnement logique à ma situation, dans l'immédiat et parfois, j'agissais sous le coup de l'impulsivité. Surtout quand je me sentais en danger, disons.

Quand on est une femme on aime les surprises, les petites attentions, les petits sourire, les moments de partages avec l’homme que nous aimons. Quand on est une femme on aiment bien parler parfois en langage codés que peu d’homme savent déchiffré. Il existe beaucoup de formation mais aucune pour aider les hommes à comprendre les femmes qui l’entourent. Certains hommes disent que les femmes sont des créatures trop compliqués et trop indépendante pour se laisser apprivoisé. D’un coté je pense que se n’est pas entièrement faux. Au bout d’un moment je dis avec beaucoup de calme et de douceur

« Les femmes n’aime pas trop les messages anonymes elle préfère savoir de que ça vient. Mais après vous ferez bien comme vous voulez Matthias »

Mon père était pour moi un confident, un ami, une personne sur qui je pouvais toujours compter et même encore maintenant bien que j’ai 32 ans bien que cela fait plusieurs mois qu’il ne m’a pas donner de ses nouvelles. C’est au bout d’un moment que je reprend tout doucement avec calme dans le son de ma voix

« Je n’avais que mon père. Ma mère n’était jamais là. Je lui confiais tout mes petits secrets. »

De mon regard je suit celui de Matthias vers le couloir. Mes collègues semble absorbé dans une grande discutions. Matthias remonte la couverture jusqu’à son nez tout comme un petit enfant qui a peur du grand méchant loup. D’un geste maternelle je lui caresse un peu les cheveux tout en disant avec douceur et calme

« Je parlerais à mes collègues après tout bien que j’ai une blessure au cou je suis apte à réfléchir et à agir comme bon il me semble. »

Je voulais lui envoyer des fleurs sous la forme d'anonyme car à ce moment, je n'étais pas prêt à lui avouer tout ce que je pouvais ressentir pour elle. Je voulais encore l'éloigner de moi tandis que maintenant, j'avais besoin d'elle plus que jamais à mes côtés! C'est donc avec réticence que je pris ces paroles « Les femmes n’aime pas trop les messages anonymes elle préfère savoir de que ça vient. Mais après vous ferez bien comme vous voulez Matthias ». Bien sur, les femmes aiment les surprises, certes! mais quand elles viennent avec un lot de problèmes ...Alors là c'est autre chose, disons!

Je fronçai donc légèrement des sourcils en disant «Hier je ne voulais pas lui dire ce que je ressentais pour elle ...Alors qu'aujourd'hui j'aurai besoin de ça pour vivre.» Puis mon coeur se serra à cette idée. Si elle me rejetait finalement? ou pire ...Si elle venait à l'apprendre pour ma maladie, et qu'elle me rejetait? J'en eu peine à respirer un moment tant ma gorge me faisait mal en retenant un sanglot.

Après coup, je tentai de lui faire prendre conscience de son problème avec Ceylan. Elle devait apprendre à lui faire confiance et à savoir tout lui dire ...mais je n'eus comme réponse que cette phrase « Je n’avais que mon père. Ma mère n’était jamais là. Je lui confiais tout mes petits secrets. » qui me laissa perplexe. Pourquoi était-elle évasive, du coup? Je ne comprenais pas. Je levai donc mon regard vers elle en disant «Un jour, votre confiance viendra toute seule ...Inutile de vous brusquer.»

En entendant que ce n'était pas elle qui s'occupait de mon dossier, je réalisai que je n'étais plus entre de si bonnes mains. Je me rappelai très bien d'un vieux docteur qui m'avait insulté et horrifié en me disant que je pourrais très certainement mourir du jour au lendemain. C'est surtout depuis ce temps que mon moral est à zéro, disons ...Enfin était jusqu'à ce que je rencontre ma Mila ...

Mon regard se porta alors vers le corridor, là où des médecins semblaient absorbés dans une grande discussion, non loin de ma porte. Parlaient-ils de moi? Je me mis à paniquer et pour ma défensive, je tirai la couverture pour la mettre au dessus de mon nez en laissant ressortir que mes yeux. C'est alors que, d'un geste purement maternelle, Turner vint caresser doucement mes cheveux de sa main en disant calmement « Je parlerais à mes collègues après tout bien que j’ai une blessure au cou je suis apte à réfléchir et à agir comme bon il me semble. » et, comme si ces paroles furent celles qui fit déborder mon vase, je me mis à sangloter comme un gamin, en silence par contre. Les yeux maintenant plongés dans mes mains pour cacher ma honte. J'avais parfaitement conscience que ce n'était aucunement un comportement adulte mais j'étais fatigué, physiquement et psychologiquement. Je voulais seulement une chose, Mila. Je voulais la revoir, voir son sourire, entendre son rire et sentir son doux parfum me caresser les narines! Je voulais la serrer dans mes bras et l'embrasser! Lui dire qu'elle comptait pour moi et que ...bien malgré mes efforts, je l'aimais d'un réel amour.

La confiance est difficile à gagner mais quand on décide de l’a donner à quelqu’un c’est pour la vie. Cependant quand une personne perd notre confiance il est très difficile de l’a regagner voir impossible surtout si on a un petit coté rebelle au fond de nous. Matthias semble beaucoup tenir à cette femme du prénom de Mila. Je suis certaine que cette femme vaut le coup de se battre. C’est au bout d’un moment avec calme et douceur que je dis


« Oui c’est vrai ma confiance viendra par elle même. Il faut que j’apprennes à l’apprivoiser »

Il commence à pleurer en silence. Quand on pleure c’est que les nerfs sont à fleurs de peau. On peut pleurer adulte cela n’est pas un défaut et il ne faut pas en avoir honte. J’arrête de caresser les cheveux de Matthias et je me lève pour fermer la porte de la chambre. Bien que je ne marche pas droit je le fais. Je reviens m’asseoir à coté de Matthias et je prend le téléphone qu’il y a à coté. Je fais le code externe de l’hôpital et je tant le combiné à Matthias en disant

« Matthias, appelé Mila. Lui parler pas forcément du fait que vous soyez ici sera une bonne chose. Je vais aller voir avec mes collègues si je peux vous faire sortir d’ici assez rapidement. Je sais utiliser les bons mots parfois dans ce genre de situation. »

Il est difficile de faire confiance à une personne ...Cependant, je croyais être prêt à avouer à Mila tout ce que j'avais à lui dire. Ce qui signifiait de lui avouer mes mensonges et aussi, ma maladie. Car oui, je lui avais menti pour ne pas qu'elle se pose trop de question et oui, je le regrettais énormément. De son côté, elle n'a jamais montré de signe de méfiance ...J'étais conscients quand lui avouant tout ça, peut-être qu'elle ne voudrait plus jamais me voir car justement je l'aurai déçue ...mais il était temps que je fasse ce pas pour moi, et pour elle. Du moins, elle méritait de connaître la vérité. De savoir à qui réellement elle confiait tous ces secrets, ces confidences ...


Je dis à Turner qu'il était inutile de se brusquer, et que sa confiance en Ceylan viendrait toute seule un jour. Ce à quoi elle me répondit « Oui c’est vrai ma confiance viendra par elle même. Il faut que j’apprennes à l’apprivoiser » mais je ne pu rétorqué car j'avais déjà la gorge noué d'un sanglot qui voulait sortir. Les gens à l'extérieur de ma chambre me terrifiaient énormément. Parlaient-ils de moi? Je commençais à paniquer quand un froid vint me mordre le corps entier. Turner s'était levé, me laissant ainsi seul dans le lit. Inquiet pour elle, je la regardai marcher en titubant légèrement et je ne pu m'empêcher de me lever sur un coude afin de lui dire «Turner ...faites attention!» car je ne voulais absolument pas la voir tomber et se faire mal.

Lorsqu'elle revint près de moi en prenant le téléphone d'une main et en signalant un court numéro de l'autre, j'essuyai mes larmes. Je savais ce qu'elle voulait que je fasse. Appeler Mila. Je la regardai alors avec de grands yeux au moment où elle me dit « Matthias, appelé Mila. Lui parler pas forcément du fait que vous soyez ici sera une bonne chose. Je vais aller voir avec mes collègues si je peux vous faire sortir d’ici assez rapidement. Je sais utiliser les bons mots parfois dans ce genre de situation. » et je hochai de la tête. Il est vrai que d'entendre la douce voix de Mila me ferait certainement beaucoup de bien. Je rigolai alors en poussant un petit sanglot, essuyai de nouveau mes larmes et je serrai dans mes bras mon médecin qui, sans elle, j'aurais été bien trop malheureux pour continuer dans ce monde. Je chuchotai ensuite dans son oreille «Merci ...merci beaucoup Turner ...» puis lui déposa un mignon petit bisou sur la joue avant de me recoucher, prendre le combiner et signaler lentement le numéro de Mila. J'attendis en silence jusqu'à ce qu'elle décroche, et mon regard s'illumina enfin en me faisant sourire lorsque je l'entendis parler au bout du fil. C'est ainsi que nous avons parlé durant un moment ...sans larme, que des rires.