Hier, j'ai été transportée dans la quatrième dimension. Non mais je vous jure que c'était irréel. J'ai rencontré le mec idéal à mes yeux, il est beau, intelligent, galant, modeste mais, il peut aussi être ingrat, goujat et surtout il m'a fait mal comme personne. Enfin sur le coup! Parce que une fois que je me suis glissée dans le taxi, tout avait déjà changé! Je me retournais pour voir ce sublime, ce magnifique homme resté là, sur le bord de la route! Je me souviens avoir ressentit un pincement au coeur et tout de suite après, je me suis demandé ce que j'avais bien pu dire ou faire de mal. Bah oui, il faut se faire à l'idée que s'il a changé du tout au tout comme cela en une fraction de seconde, cela ne peut être qu'à cause d'un de mes actes ou une de mes paroles. Mais, dans un sens, si c'est cela, c'est toujours arrangeable! Tout le trajet qui me séparait de chez moi, je me suis remémoré chacune de nos conversations, chacun de ses gestes, je me pris même à sourire. Pourquoi? Tout simplement, car tous les gens aux alentours avaient dû nous prendre pour des fous! On chantait, rigolait, vivait tout simplement trop haut pour la majorité des gens.

Dès que je suis rentrée chez moi, que j'ai sorti les quelques provisions que ma soeur m'avait préparées, je su ce que j'allais faire. Bah oui, il y avait un paquet de biscuits que ma soeur m'avait acheté pour me faire plaisir. Ni une ni deux, j'étais aux fourneaux, car vous devez savoir que la recette que je réalise le mieux, ce sont les cookies aux pépites de chocolats. Alors, bien sûr comme je suis une grande gourmande, j'ai toujours ce qu'il faut dans mes placards. Je prépare tout: farine, sucre blanc, sucre roux, beurre, un oeuf, sucre vanillé, une pincée de sel. Et ce sans quoi mes cookies ne seraient pas les meilleurs, pépites de chocolats à volonté. Et je me mets aux fourneaux. J'adore mettre mes mains dans la pâte à cookies, la sentir devenir ferme autour de mes doigts, puis le mélange avec les pépites qui craquent sous l'effet du mélange. Puis direction le four. Pendant qu'ils dorent sous l'effet de la chaleur, je me permets une petite caresse à mon chat, Aladin! Il ronronne comme un malade, il est content de me voir, je lui mets donc une bonne assiette remplie de pâté puis je vais me laver les mains pour ressortir les cookies du four. Humm j'aurais bien envie de les manger tout de suite, mais non, ce n'est pas pour moi! Je dois me faire pardonner et quoi de meilleur que de bons biscuits fait avec amour pour rabibocher n'importe qui! Même les plus durs à cuire.

Bon, je jette un coup d'oeil à l'horloge. Il est déjà 23h54! Il est temps que j'aille prendre une douche puis direction mon lit, mon lit bien douillet et bien chaud! Je vais donc me doucher, enlever cette sensation désagréable de mes vêtements qui me collent à la peau à cause de la pluie. Lorsque je suis sous cette eau bien chaude, j'arrive à ressentir encore une fois ses doigts qui effleuraient ma peau. Pffff, je ne croyais franchement que les coups de foudre existaient. On m'aurait dit cela il y à six heures, je me serais moquée de la personne en face de moi! Une fois sortie de la douche et essuyer, j'enfile mon énorme pyjama à nounours, j'ôte mes lentilles de contact et hop au dodo. Bordée et cajolée par Aladin, qui m'endort de ses ronrons et ses pattes qui me pétrissent!

Je suis tirée du sommeil très très tôt le jour suivant par les rayons du soleil qui filtrent à travers mes rideaux. Le temps semble être très froid, mais au moins il est sec, pas comme la veille! Direction salle de bains et ensuite, la cuisine pour un bon café et un gros câlin à mon gros matou. Mais je ne pense qu'à une seule chose, me dépêcher pour être sûre et certaine de voir Matthias ce matin. Donc j'enfile un jeans, une paire de basket, un tee-shirt gris assez serrant où il est noté "I'm the princess!" et par dessus ma veste rouge de la veille. Elle est encore humide, mais je l'aime trop que pour la laisser sur le côté! Ensuite, je prends mon vélo et direction l'hôpital.

Là-bas, je me dirige directement après avoir attaché mon vélo d'un cadenas, vers l'accueil où je demande le service de psychologie. Bah oui, je ne connais que son prénom, donc je ne peux même pas le demander par son nom de famille. Ce qui ne tarda pas, car arriver au bon étage, je trouve une pancarte donnant le nom et les grades des médecins... Matthias Zemechis... Oh là là, ça me fait tout bizarre de connaitre son nom! Enfin je vais voir la secrétaire et lui demande pour voir le docteur Zemeckis, je dois lui sembler bizarre avec mon paquet de biscuits, elle doit me prendre pour une patiente parce qu'elle vérifie son agenda. Et finalement me répond qu'il a une place de libre fin de matinée, à 11h. Je vais attendre, je prends cette place car je ne sais pas comment lui expliquer qui je suis. D'ailleurs qui je suis pour lui, à part une simple inconnue aux beaux yeux?

J'attends, j'attends, j'attends, bah oui, je suis arrivée très très tôt, il était à peine 7h30. Alors, bien sagement assise sur ma chaise, je patiente, écoutant les gens parler, j'adore imaginer la vie des autres juste à les voir se comporter. Mais voilà que la secrétaire vient m'appeler, me disant que c'est à mon tour! Je vais donc d'un pas très lent et pas du tout sur de moi vers le bureau du beau Matthias. Je me surprends même à sourire en imaginant toutes les patientes du beau docteur qui doivent venir se faire psychanalyser juste pour être une heure en sa présence! J'entre dans le bureau, presque sur la pointe des pieds. Je ferme la porte puis attends devant son bureau qu'il lève le regard vers moi!

J'avais passé une excellente soirée. Trop belle, même. Le fait qu'elle ait chanté cette chanson d'Alice au pays des merveilles m'avait éblouit et avec elle, j'avais ris de bon coeur. Je m'étais réellement amusé ...Réellement, jusqu'à ce que la situation prenne un tournant beaucoup plus sérieux. Elle avait espoir de me revoir un jour, m'avait même demandé mon numéro de téléphone. Encore une fois, je lui avais menti et dégoûté par moi-même, lorsque le serveur arriva pour nous dire qu'ils allaient fermer bientôt, je m'étais empressé de payer l'addition et de me relever pour sortir.

C'est une fois à l'extérieur que je me senti le plus mal. Malgré l'air frais, je me sentais sale. Répugnant. Je l'avais blessé et j'en avais clairement conscience. Lorsqu'elle vint me rejoindre, tout mon intérieur se mit à se bouleverser. J'avais envie de lui prendre la main, de lui demander pardon. Lui dire que je n'étais qu'un crétin, un goujat etc mais je restais muet. Mon regard était fixé dans ses yeux et quand elle me dit «Je ne vais plus t'ennuyer plus longtemps alors! Au revoir!» en se penchant un peu pour déposer un doux baiser sur ma joue, mes paupières se refermèrent l'espace d'un instant et mon coeur s'emballa de nouveau. Elle n'eut pas connaissance que j'avais légèrement levé ma main pour la déposer à sa taille, mais qu'elle était restée en suspend à quelques centimètres près de sa peau car rapidement elle s'éloigna de moi en envoyant la main pour faire signe à un taxi.

Bien vite, elle était partie. Direction son appartement ...Je ne sais pas combien de temps j'ai pu rester là ainsi, muet et sans vie sur le trottoir. Seulement, je savais que j'avais versé des larmes car à mon retour, mon reflet dans le miroir me fit remarqué que j'avais les yeux boursoufflés par la tristesse.

J'avais connu le bonheur l'espace de quelques heures et maintenant c'était terminé. Jamais plus je ne la reverrai. C'était sans doute mieux ainsi ...mais au fond de moi, je regrettais tous mes faits et gestes qui allèrent contre mes sentiments. Elle hantait maintenant mes esprits et ce n'est que très tard, toujours vêtu de mes habits que je fini par m'assoupir dans mon grand lit, sans m'être couvert d'une couverture ni rien.

Je me réveillai le lendemain matin par le son du cadran. Soupirant, je tapai sur celui-ci pour qu'il cesse ce vacarme et je me retournai sur le dos afin de regarder le plafond. J'avais rêvé à Mila. À cette soirée. Dans mes rêves, nous finissions à la foire du village. Nous avions fait tous les manèges ensemble et son rire enfantin raisonnait encore dans mes oreilles, malgré que ce n'était qu'un rêve.

Puis soudain, cette même douleur revint. Cette pression à la poitrine qui m'empêchait de respirer convenablement. Cela durait depuis trop longtemps déjà. Je savais que je devais aller consulter, mais j'avais peur. J'étais extrêmement terrifié. Par contre, cette douleur me réveilla et me remit les idées en place. J'avais éloigné Mila justement pour lui éviter de tomber amoureuse d'un homme comme moi, malade et sans avenir, selon certains médecins que je détestais.

La crise passé, je me relevai péniblement et remarquai que je ne m'étais pas doucher. Non. J'avais encore mes habits de la veille. Ça craignait! Alors je me dirigeai vers la salle de bain où j’enclenchai la douche. Je me déshabillai et y entrai. Frissonnant quelques peu, j'augmentai l'eau chaude et fermai les yeux un instant pour savourer ce moment de détente. Je m'étais toujours senti bien sous la douche. L'eau chaude avait un effet extrêmement relaxant sur moi, que j'appréciais énormément. Cependant, comme je ne voulais pas traîner et être en retard au boulot, je rouvris les yeux et commençai à me laver.

Une fois terminé, je sorti en m'essuyant convenablement et enfilai un nouvel uniforme. Cette fois ci, j'avais opté pour une chemise mauve et un débardeur noir, ainsi que des pantalons noir et des chaussettes dépareillés, comme toujours. Une avec des oursons qui dansent et l'autre avec des girafes aux yeux globuleux. J'aimais bien ce genre de motif. Ça me donnait l'air amusant bien que peu crédible devant mes patients ...Sauf qu'il était rare pour eux de voir mes chaussettes, disons. Je ne me promenais rarement ou même jamais sans mes souliers, dans mon bureau. J'enfilai ensuite mes converses, me brossai les dents, prit un muffin pour la route et sorti.

Une fois au boulot, je saluai ma secrétaire et les futurs patients qui attendaient déjà et je commençai mon matin. Deux patients, une heure chaque ...J'étais déjà épuisé. Il y a des moments dans la vie où on voudrait être ailleurs. Eh bien ce moment pour moi, était aujourd'hui. À cet instant précis. De plus, je n'avais pas la tête tranquille. Mila vagabondait toujours dans mon esprit ...Ce qui ne m'aidait en rien à me concentrer!

Le dernier patient sorti, j'en profitai pour enlever mes lunettes de lecture en les déposant sur mon bureau et je me mit à me masser les tempes, les yeux fermés. J'avais presque envie d'annuler tous mes rendez-vous quand j'entendis ma secrétaire m'appeler de l'intercome en m'annonçant l'arrivé d'une nouvelle patiente. Je soupirai alors et lui dit de la faire entrer.

La porte s'ouvrit donc et une personne pénétra mon bureau en silence. Pinçant mes lèvres en passant par la suite ma langue dessus pour les humecter légèrement, je relevai lentement ma tête en souriant pour me rendre compte de l'identité de la femme qui se trouvait devant moi.

Mon sourire fondit instantanément. J'étais bouche bée. Mon coeur devait en avoir ratés plusieurs bonds tant j'avais été surprit. Les yeux écarquillés, je la regardai, béat, totalement. C'est après un petit moment qui me parut une éternité que je retrouvai l'usage de la parole et, en me levant je dis «Mila? mais ...Tu ...Je n'avais aucune patiente avec ton prénom sur ma liste! ...Pourquoi tu ...euh ...» et je respirai un bon coup pour me donner la consistance qui me manquait, puis poursuivit en disant «Que fais-tu ici, Mila?!» Je ne comprenais pas. Pourtant, la veille j'avais été exécrable en dernier! Elle n'avait donc pas lâché le morceau? ...Mais pourquoi!?!?!?

Après la soirée qu'on avait passé la veille, la tension qui régnait lorsque je suis partie, je ne pouvais faire qu'une chose, me faire pardonner. Donc direction les fourneaux, j'ai concocté des cookies dont moi seule aie le secret. Généralement, tout le monde adore mes biscuits. Donc j'espère qu'ils lui plairont aussi! Après une bonne séance de cuisine, des câlins à mon chat Aladin et une bonne douche, je suis allée me coucher le coeur plus léger! Ce matin, c'est le coeur en fête que je me suis levée. Contente de revoir mon prince charmant dans la journée! Alors, je me préparais, faisant attention à tous les détails, je maquille mes yeux pour les faire ressortir plus, pour accentuer le bleu azur qui semblait lui plaire la veille! Je mis juste un léger gloss sur mes lèvres et sur mes joues, un peu de roses très clair pour me donner un bon teint. Mes cheveux étaient magnifiquement peignés, et j'avais pris soin de mettre une barrette bleue, la même couleur que mes yeux, dedans pour pas les avoir dans les yeux quand je roule à vélo. Puis direction l'hôpital où j'espérais le trouver!

Je suis là devant lui et tous les sentiments que j'ai ressenti la veille se battent à nouveau en moi. J'ai envie de lui sauter dessus pour lui faire un gros bisous, pour lui dire qu'il m'a manqué, que j'ai passé une superbe soirée en sa compagnie, mais je ne peux pas. Comme je ne sais toujours pas ce qui lui est passé par la tête hier, je n'oserais pas tout refoutre en l'air encore une fois! Je suis une pro pour cela alors, il vaudrait mieux que j'évite tout dérapage. Alors, je ne bouge pas, je reste immobile devant son bureau, le regardant avec un sourire sur les lèvres. J'adore sa manière de s'humecter ses lèvres, sa manière de bouger, ... Je pourrais passer des heures à le regarder, à l'admirer. Par contre, c'est seulement maintenant, à la lumière du jour que je réalise certains détails de son visage qui me sont inconnus. Je réalise très vite qu'il porte des lunettes, surement de vue, car il y en a encore la trace sur son nez. Ensuite, il semble fatigué, il n'a pas du beaucoup dormir vu les cernes qu'il a sous les yeux. Oh mon petit chouchou, j'ai envie d'aller le prendre dans mes bras, lui dire que je suis désolée si quelque chose en moi l'a choqué ou brusqué la veille! Mais non, non et encore non, je dois rester calme et sage!

Il a ce petit sourire sur les lèvres, qui lui donne l'allure d'un adolescent heureux mais, voilà qu'il le perd instantanément lorsqu'il relève son si beau regard sur moi. Ouille, je crois qu'il doit encore m'en vouloir de la veille. Non mais franchement qu'aies-je fait de si terrible pour mériter un regard pareil??? Il reste un long moment, un très long moment muet et immobile. Il me regarde comme s'il venait de voir un revenant, une personne qu'il croyait morte ou je ne sais quoi. Cela me déstabilise énormément! Ensuite, il me dit qu'il n'y avait aucune personne avec mon nom sur sa liste, je sourie et veux lui expliquer le pourquoi du comment lorsqu'il me demande pourquoi. Pourquoi quoi? Il ne finit pas sa phrase, je crois que je ne suis pas la seule déstabilisée! Mais bon j'ai quand même horreur de ça, lorsque quelqu'un ne finit pas sa phrase. Surtout quand c'est lui et que j'ai peur de le déranger. Je tente de ne pas perdre ni mon calme absolu ni mon sourire. Cela ne sert à rien de le brusquer. Je lui dis donc Bon pour ta première remarque, je n'étais pas sur la liste, car je n'ai pas réellement rendez-vous avec toi. Mais, je ne savais pas quoi dire à ta secrétaire et je ne voulais pas te déranger, alors j'ai attendu mon tour. Tout simplement! Je me mordis la lèvre, attendit un instant, une sorte d'approbation même muette de sa part. Rien ne vient alors je continue tout de même Je suis ici pour me faire pardonner! J'ai bien du faire ou dire quelque chose qui t'aies choqué, hier, pour que tu réagisses ainsi! Et donc, je m'en excuse!

Je ne lui laisse pas réellement le temps de répondre que je lève le sac que je lui aie amené. Je le lui tends Je ne savais pas comment faire, alors je t'ai préparé une grande fournée de cookies aux pépites de chocolat. J'espère que tu aimes ça. C'est fait avec amour et avec mes petites mains!. Il faut que je me taise, il faut que je tourne ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler, je me le répéterai jamais assez! Ma mère me le disait tout le temps lorsque j'étais petite. Parce que déjà là, je disais de ces bêtises et je m'en voulais après. Surtout quand ma maman me punnissait! Là, je m'en voulais encore plus! Enfin, je pose mon regard dans le sien, mon regard le suppliant de me pardonner, de me donner un signe par lequel il accepterait mes excuses...

J'allais tenter une petite chose, toute petite de rien du tout pour le faire rire. Je sourie et lui dis en montrant du doigt ses reins! Si tu me pardonnes, je t'offre une soirée spéciale Disney. Et en honneur à ta petite danse d'hier, ce sera une soirée Roi lion, bambi et Alice au pays des merveilles. Je te promets le popcorn et que je ne dirai plus de bêtises. Je serai muette comme une tombe si tu le préfères!. Je le regarde avec un sourire, espérant que cela le ferait réagir dans le positif! Qui ne tente rien n'a rien comme on dit!

Cette petite crise du matin m'avait bien remit les idées en place. J'avais réagis de la bonne façon en éloignant ainsi Mila de moi. Elle serait plus heureuse ainsi, sans tous mes problèmes et le reste. Comme ça, je lui épargnais une vie de tristesse et d'inquiétude. Cependant, de mon côté je restais malheureux et solitaire, comme avant.

La routine matinale commença. Je pris une douche, m'habilla, prit un muffin au passage et sorti pour me rendre au boulot. Une vie banale du genre métro/dodo/boulot, tout ce qu'il y a de plus triste. Je détestais cela. Surtout le fait de ne pas pouvoir me réveiller à chaque matins aux côtés d'une femme ...maintenant de Mila, qui hantait toujours mes esprits malgré tout.

Comme à chaque matins, je saluai ma secrétaire en souriant. Elle ne se doutait pas qu'elle pourriture j'étais de l'intérieur, et cela me satisfaisait. Personne ne le savait. Tous croyaient en la poudre que je leur jetait aux yeux, cette poudre magique leur faisant croire que j'étais un homme tout ce qu'il y a de plus heureux et accompli. Chose que j'étais très loin d'être, disons. Très loin.

Deux patients d'affilés entrèrent dans mon bureau à intervalle d'une heure chacun. Je les écoutais, donnait des conseils et tout ...mais ma tête n'était pas entièrement à la tâche. J'étais fatigué, épuisé. J'en avais marre. Parfois les gens se plaignent réellement pour rien. Ils ont tout, la santé, l'amour, une famille qui les aimes, des amis merveilleux ...mais ils trouvent quand même quelque chose à redire. Cependant j'étais tenu de les diriger vers le bon chemin, ce que je faisais toujours ...mais aujourd'hui précisément, j'avais du mal.

C'est quand le dernier patient quitta mon bureau que je pu soupirer un peu. Je devais me réveiller, faire quelque chose ...J'avais eu envie d'annuler les autres patients quand ma secrétaire m'annonça l'arriver d'une nouvelle patiente. C'est donc en souriant que je l'accueillis mais bien vite, mon sourire s'effaça en voyant qui se trouvait devant moi.

Le coeur battant la chamade, je la regardai ébahi pendant un long moment avant que je ne daigne ouvrir ma bouche en me levant et en la questionnant sur le pourquoi elle se trouvait ici, dans mon bureau. «Bon pour ta première remarque, je n'étais pas sur la liste, car je n'ai pas réellement rendez-vous avec toi. Mais, je ne savais pas quoi dire à ta secrétaire et je ne voulais pas te déranger, alors j'ai attendu mon tour. Tout simplement!» et la façon dont elle se mordit la lèvre après sa réponse me fit craquer, si bien que mes genoux en flanchât légèrement et je du poser mes deux mains à plat sur le bureau pour me retenir debout.

Je restai muet, trop abasourdi par sa venue quand elle reprit en disant «Je suis ici pour me faire pardonner! J'ai bien du faire ou dire quelque chose qui t'aies choqué, hier, pour que tu réagisses ainsi! Et donc, je m'en excuse!» Je vins alors pour contester ses paroles quand sa main se leva, tenant un sac à biscuits qu'elle me tendit «Je ne savais pas comment faire, alors je t'ai préparé une grande fournée de cookies aux pépites de chocolat. J'espère que tu aimes ça. C'est fait avec amour et avec mes petites mains!» C'est alors qu'un mince sourire s'afficha dans mon visage. Je baissai la tête pour respirer un bon coup et relevai mon regard vers elle au moment où elle pointa mon bassin en disant, tout sourire «Si tu me pardonnes, je t'offre une soirée spéciale Disney. Et en honneur à ta petite danse d'hier, ce sera une soirée Roi lion, bambi et Alice au pays des merveilles. Je te promets le popcorn et que je ne dirai plus de bêtises. Je serai muette comme une tombe si tu le préfères!» et inévitablement, je me mis à rire en secouant la tête et en la baissant. Seigneur, elle n'allait pas me donner la tâche facile! Je ne pouvais pas...Je ne pouvais plus jouer à ce jeu avec elle. Mila me rendait dingue. Dingue tout court et dingue d'amour!

Je me replaçai droit par la suite et, tout en la regardant, je me dirigeai vers elle. Devant elle, je pris le sac à biscuit et vint le déposer sur mon bureau avant de prendre sa main qu'elle tenait toujours aussi adorablement dans les airs, pour ensuite la tirer vers moi et l'engouffrer dans mes bras en un doux câlin purement amoureux.

Le nez dans ses cheveux, je me mis à respirer doucement son doux parfum sans parler. Cela dura quelques minutes, toujours en silence avant que ma bouche s'ouvre pour murmurer un «Merci Mila ...» à son oreille. J'avais eu très envie de la serrer dans mes bras depuis la première seconde de notre rencontre hier. J'étais heureux. Vraiment heureux ...mais aussi, j'étais effrayer plus que jamais car je sentais ma façade se briser peu à peu.

Je voulais par contre clarifier les choses avec elle. Mila ne devait se sentir coupable de rien. J'étais le seul en faute dans cette histoire. C'est donc pourquoi, lorsque je m'en écartai en la regardant droit dans les yeux, une main jouant avec l'une de ses mèches, que je dis «Mila, j'ai vraiment passé une agréable soirée hier. Tu as été parfaite et moi ...Un vrai goujat, je l'avoue. Tout est de ma faute, ne te sens coupable de rien, d'accord?» puis lentement, je passai le dos de ma main contre sa joue en une douce caresse d'amour.

Je me reculai ensuite en croisant mes bras contre mon torse comme pour m'empêcher de lui donner un autre câlin ou de lui faire une autre caresse qui nous ferait mal à tous les deux dans l'éventualité où je voulais encore la repousser, et l'invita d'un signe de tête à prendre place sur le canapé.

Je m'y assied aussi et attendit qu'elle s'assoit tout près de moi avant de la regarder droit dans les yeux, un mince sourire aux lèvres et de dire «Je ne veux pas non plus que tu te taises, Mila ...Je t'apprécie comme tu es.» Pourquoi la faire taire alors que ses paroles, sa joie de vivre et sa facilité d'expression me rendait heureux? Non, jamais je ferai une telle chose! «et puis ...Je suis partant pour cette soirée Disney.» mais mon timbre de voix n'eut pas l'effet de joie escompté. J'avais eu du mal sur ce coup à paraître heureux car intérieurement, je voulais toujours couper ce lien entre nous. J’espérais seulement qu'elle n'allait pas le prendre trop mal. Je m'en voulais déjà assez ...Bon sang.

Je fronçai ensuite mes sourcils en me frottant les yeux à l'aide de mes poings, baillai et une fois terminé, je lui pesai sur la joue que pour rire. D'une voix timide, j'avouai «Je suis heureux que t'aies su me retrouver. Tu as une excellente mémoire, Mila.» et je lui sourit en coin avant de reprendre sa main et d'enlacer nos doigts ensemble, comme hier durant la soirée. Tout ça, ces geste etc allaient à l'encontre de ce que j'aurais réellement souhaiter, et j'en avais pleinement conscience.

J'ai joué toutes les cartes, je ne sais pas si je saurai faire mieux. Alors franchement, je croise les doigts pour qu'il accepte de me pardonner, qu'il passe au dessus de la boulette que j'ai faite hier, quelle qu'elle soit! J'ai mon coeur qui bat la chamade, tellement fort que j'ai quelque fois peur qu'il m'explose la poitrine. Donc je me force à respirer très lentement, je fais attention à chaque mot que je prononce, faisant attention de ne pas me montrer trop hâtive ou entreprenante. Je veux qu'il accepte de me reparler, de me revoir, je le veux et je l'aurai! Je ne vous l'avais peut-être pas encore dit, mais j'ai généralement tout ce que je veux! Et pourtant, je suis loin d'être une gamine pourrie gâtée, c'est pas du tout ça. Non disons plutôt que je suis du genre à ne pas lâcher l'affaire! On finit peut-être par tout me donner par pitié ou par agacement qui sait?

Alors quand il reste muet, qu'il ne bouge pas, ça sent pas bon. Je continue, je lui parle des biscuits,je lui fais mes excuses à plusieurs reprises. Mais ça y est, il bouge, il vient vers moi. Je tente vainement de garder mes mains stables car, je sens directement qu'elles commencent à vasciller, à trembler! Un sourire, j'ai su lui extirper un sourire. Est-ce bon signe? Et là, sans que je m'y attendes, je me retrouve dans ses bras. Je lâche donc prise, et profite pleinement de ce moment si doux et si agréable. Oh que j'attendais ce moment depuis la veille, depuis que je l'ai rencontré dirons-nous! Nous restions là quelques secondes, puis il vint me glisser un merci au creu de l'oreille. Merci pour quoi? Je n'ai même pas envie de relever cette phrase maintenant, je suis trop bien j'aimerais que ce moment ne finisse jamais! Je le sentais encore fort crisper mais bon, je dois faire avec et surtout, je suis déjà heureuse de ce qu'il se passe. Il ne faut pas en demander trop tout de suite!

Il s'éloigna de moi. Non, non et non, reste là, près de moi! Je me sentais d'un coup, seule et fragile. Malgré que sa main restait en contact avec moi. J'avais peur qu'il me rejette à nouveau, peur qu'il me demande de partir, et que je ne le revoie plus jamais. Il garda une main dans mes cheveux, me donnant des frissons, me donnant l'envie de l'embrasser! Il s'excuse à son tour! Je ne comprends plus rien, que s'est-il passé alors la veille? N'aies-je rien fait de mal? Est-ce seulement sa manière d'être? Je suis perdue! Lorsque sa main passa sur ma joue, dans une tendre caresse, je fermais l'espace d'un instant les yeux. Profitant de ce moment de complicité! Puis je lui dis en réouvrant les yeux, pour les plonger dans les siens! On oublie, tu veux bien? Hier était hier! Je suis contente de t'avoir retrouvé!. On s'en veut tous les deux, donc oublions les tensions de la veille et passons plutôt un moment agréable ensemble! Profitons tout simplement!

Il se reculait et c'était encore un déchirement pour moi. Chaque fois qu'il se reculait, qu'il croisait les bras de cette manière, il ne fallais pas être psy, pour savoir qu'il se protégeais de quelque chose. Mais de quoi? De qui? Pas de moi quand même! Enfin encore une fois, je ne relève pas, pour qu'il n'y aie pas de nouvelles histoires! Je vais m'assoir à ses côtés sur le divan et c'est avec plaisir que je l'entends me dire qu'il m'apprécie telle que je suis! C'est bien la première fois que j'entends un truc pareil d'un mec qui me plait. Je dois me forcer à rester assise à ne pas sauter de joie! Je me mords donc la langue pour ne pas crier de joie! C'est ni le lieu, ni le moment je crois! Par contre, je sens une légère réticence au fait de regarder des Disney. Mais l'idée me vient, peut-être le choix des dessins animés qui lui plaisent pas. Il m'avait dit pleurer devant Bambi, cest surement ça qui le gêne. Je rajoute alors Enfin, j'ai toute la collection, donc on regardera ce que tu veux! Oh et je pourrai te préparer un repas si tu le désires! Tu devras goûter le cookies, tu réalisera que je me défends en cuisine! Je me rapproche, lentement de lui en demandant Quel est ton plat préféré? Moi, ce sont les glaces! Mais bon, je peux pas me nourrir que de ça, donc les hot-dogs passent en deuxième!

Sa prochaine phrase me touche particulièrement, pas le fait que j'aies une bonne mémoire mais qu'il soit heureux que je l'aies retrouvé. Sa main qui rentre à nouveau en contact avec la mienne, humm, je suis heureuse que nos mains se retrouvent enfin! Je n'attendais que cela depuis la veille. cela et avoir une chance de pouvoir l'embrasser, de pouvoir lui dire que je ne le lâcherai plus. Il n'a plus le choix! Je vais te poser une question Matthias. j'espère que tu me répondras sincèrement!. J'étais stressée, un doigt vint s'entortillonner dans mes cheveux pour me donner le courage que je dois bien avoir! Et me lance! Si je te donnes mon numéro de gsm, que je te dis que j'aimerais que tu m'appelles, le feras-tu? C'est peut être idiot comme question, mais j'aimerais réellement savoir à quoi m'attendre avec lui! J'aimerait qu'il m'avoue tenir à moi assez que pour me téléphoner et me laisser un peu, rentrer dans sa vie!

Je me lève alors! Je ne tiens plus à ses côtés. Pourquoi? C'est simple, j'ai qu'une envie depuis que je l'ai devant moi, c'est l'embrasser. Et comme, je ne dois pas le brusquer, bah, je me recule pour éviter de lui sauter dessus. Je fais le tour de la pièce, mon regard tombant sur son diplôme! Je pose mon doigt non loin de vitre et lui dis Tu as eu ton diplôme très jeune! Tu dois être très fier de toi! Moi, j'ai pas été plus haut que le lycée! Oh en parlant de métier! J'ai autre chose pour toi!. Je m'en vais fouiller dans mon sac, en ressors un papier plié en quatre, je lui tends alors en souriant! C'est un dessin d'une petite fée. Je l'aime bien et je suis sûre que les fées m'ont donné la chance de te revoir... Donc j'aimerais te le donner. C'est pas grand chose mais ... Sa main frôlant la mienne lorsqu'il prend le dessin, je me sens craquer, je sens les papillons dans mon estomac, je sens mon coeur s'emballer. Je ferme donc les yeux et lui dis dans un souffle Reprends moi dans tes bras, s'il-te-plait!

Pourtant j'avais cru avoir tout fait pour l'éloigner de moi. Enfin, tout ce que j'étais en mesure de faire, étant donné que c'est totalement contre ma nature de faire du mal aux personnes que j'apprécie, délibérément comme ça. Maintenant qu'elle était dans mes bras, je me ne me sentais aucunement capable de m'en détacher. J'avais voulu, oui, m'en détacher ...Oui, j'avais voulu. Cependant ...Tout contre moi comme ça, dans mes bras, en silence ...Le coeur battant la chamade à l'unisson ...Je faiblissais. Littéralement. Totalement. Je ne pouvais plus me comporter comme avant, la barrière était brisée. Je l'avais moi-même brisée en lui faisant un câlin. Si j'avais à blâmer une personne, eh bien c'était moi, et uniquement moi. J'étais stupide ...mais son odeur, son parfum m'étourdissait, me rendait niais ...Je devais réagir avant de trop céder et d'empoigner son visage pour l'embrasser amoureusement, passionnément, tout contre le mur derrière nous. Je devais cesser le tout.

Ce pourquoi je m'en détachai mais, toujours aussi accros, je ne pu m'empêcher de jouer avec une mèche de ses cheveux en lui parlant. Je lui caressai ensuite la joue du revers de ma main, et mon coeur se serra lorsqu'elle referma ses yeux à ce contact. Je m'en pinçai les lèvres rapidement avant qu'elle rouvre ses yeux et lui sourit tendrement par la suite lorsqu'elle me dit «On oublie, tu veux bien? Hier était hier! Je suis contente de t'avoir retrouvé!» J'étais content aussi. Réellement. Je hochai de la tête et l'invita à prendre place sur mon divan. Je n'allais pas la laisser debout, non. J'étais bien éduqué, malgré tout.

Lorsque le sujet Disney revint sur la table et qu'elle m'invite à en regarder avec elle, je l'avoue, j'ai paniqué encore une fois. Je voulais tant! mais d'un autre côté j'avais si peur ...Encore cette vieille crainte qui ne se dissoudrait pas aussi facilement! Seulement, elle sembla s'en être aperçu puisqu'elle me répondit «Enfin, j'ai toute la collection, donc on regardera ce que tu veux! Oh et je pourrai te préparer un repas si tu le désires! Tu devras goûter les cookies, tu réalisera que je me défends en cuisine!» et je souris de nouveau. Comme elle était adorable! Je hochai de nouveau la tête en me mordillant un peu la lèvre, timidement. Je voulais bien ...Elle m'avait conquit! C'est alors qu'elle me posa une autre question «Quel est ton plat préféré? Moi, ce sont les glaces! Mais bon, je peux pas me nourrir que de ça, donc les hot-dogs passent en deuxième!» Je rigole alors et amusé je lui dis «Je pourrais manger des tonnes de glaces ...des tonneaux même pendant un an et je n'en serait pas lassé! J'adore les hot dog aussi, mais seulement avec du ketchup! C'est un peu dégoûtant quand on sait ce qu'il y a dans la saucisse ...mais j'adore le goût malgré tout!» et je plissai le nez, comme dégoûté par moi même en secouant ma tête tout en poussant un deuxième petits rires. J'étais sincère, cette fois. Ce qu'elle voyait en ce moment était le vrai Matthias Zemeckis. Non pas le goujat d'hier. «mais plus sérieusement ...J'adore les pâtes. Le spaghetti! J'ai toujours rêvé de faire comme dans la belle et le clochard ...Partager ma boulette et donner un bisou spaghetti ...» puis tout sourire, je me mis à rougir en baissant mon regard. Si je continuais, elle allait me prendre pour un vrai gamin, c'est peu dire!

Je lui avouai par la suite que j'étais heureux qu'elle m'ait retrouvé, finalement. J'étais sincère et comme pour donner plus de sens à mes paroles, je joignis nos doigts ensemble pour ensuite les enlacer, comme la veille. Mon regard s'était alors posé sur elle, sur sa bouche et ses yeux. J'avais tellement envie d'embrasser ses lèvres! mais lorsqu'elle me dit, légèrement hésitante «Je vais te poser une question Matthias. j'espère que tu me répondras sincèrement!» Je ne pu m'empêcher de retenir mon souffle. «Si je te donnes mon numéro de gsm, que je te dis que j'aimerais que tu m'appelles, le feras-tu?» et je la regardai droit dans les yeux sans cligner pendant quelques instant. Je voulais lui crier «Non, tu ne veux pas! Mila, tu ne veux pas ça!» mais encore une fois, ma langue était liée. Je commençai même à en trembler et de peur qu'elle s'en aperçoive puisque je tenais sa main dans la mienne, je lâchai sa main en me grattant la nuque avec celle-ci et ne pu dire qu'un petit «Oui, je le ferai ...» avant qu'elle ne se lève en bondissant presque.

Où allait-elle? C'est alors qu'elle se met à faire le tour de mon bureau. Regardant mes murs, mes photos et documents. Je n'avais pas grand chose, disons. Ce n'était pas comme si j'étais un homme de quarante-six ans, déjà avec une famille bien bâtit, marié trois fois avec trois enfants de femmes différentes ...Je n'avais pas de photos de femmes, ni d'enfants. Le plus personnelle que j'avais devait être cette petite gomme à effacer Spider Man, c'est tout.

Je me levai donc pour aller à sa rencontre, et me mit à suivre ses pas, non loin derrière elle quand elle s'arrêta devant mon diplôme en le pointant du doigt et en disant «Tu as eu ton diplôme très jeune! Tu dois être très fier de toi! Moi, j'ai pas été plus haut que le lycée! Oh en parlant de métier! J'ai autre chose pour toi!» et je voulu parler mais elle fut plus rapide que moi en me présentant un dessin qu'elle avait elle-même fait. «C'est un dessin d'une petite fée. Je l'aime bien et je suis sûre que les fées m'ont donné la chance de te revoir... Donc j'aimerais te le donner. C'est pas grand chose mais ...» Elle me le tendit et je le pris tout doucement en le regardant bien. Le détaillant. Alors elle croyait encore aux fées? Ce n'était pas moi qui allait l'en dissuader, etk ...Je trouvais cela trop adorable. Seulement, ce dessin m'avait purement ému. Plus qu'elle ne devait le croire. À partir de maintenant, je le traînerai toujours avec moi car ...Si les fées lui ont donnés la chance de me revoir ...Alors les fées pourront peut-être me guérir, éventuellement ...et donc je pourrai rester pour toujours à ses côtés ...À manger des biscuits, des hot dogs et de la crème glacée tout en regardant des Disney à longueur de journée, collé collé ...en amoureux ...

C'est la gorge serrée que je relevai mon regard vers elle et lui murmurai un «Merci ...» d'une voix semi-tremblante. Je lui avais forcément frôler de nouveau la main en prenant ce dessin, car elle avait encore une fois les yeux fermés ...et c'est en murmurant à son tour qu'elle me dit «Reprends moi dans tes bras, s'il-te-plait!» j'en restai alors quelques secondes littéralement pétrifié ...mais je cédai ...et doucement, je revins l'enlacer amoureusement dans mes bras en déposant cette fois ci, un doux baiser sur son front avant de caler mon nez dans ses cheveux, les yeux fermés. «Merci, petite fée, pour ce dessins ...et merci les fées d'avoir guidé Mila vers moi ...» et soudain je me mis à rire, amusé. Sans contrôle ou presque. Toujours en la serrant dans mes bras! C'est après, en me calmant que je m'écartai d'elle en la regardant droit dans les yeux et en disant, sourire moqueur aux lèvres «Mila ...?» en voulant dire que je ne savais toujours pas son nom de famille! Elle connaissait forcément le miens maintenant, alors que moi je ne connaissais que son prénom! C'était un peu ridicule, disons! mais cocasse aussi ...

J'allais glisser une de ses mèches derrière son oreille quand ma montre sonna de nouveau, comme hier. Je fis un sot et l'éteignit rapidement en m'excusant. Elle avait sonner non loin de son oreille. «Je suis désolé, je t'ai fais mal?» et je passai une main sur son oreille, comme pour la réconforter d'une douleur quelconque avant de regarder brièvement vers mon tiroir et vers l'horloge accroché au mur. Je ne pouvais pas le prendre maintenant, non. Elle était présente! Ça n'allait rien changer si j'attendais quelques minutes de plus ...Enfin, je ne crois pas. Pour sur, je ne montrais aucun autre signe de stress mit à part ces brefs regards. Je lui souriais toujours, comme une belle poudre aux yeux!

Pour revenir à ce qu'elle avait dit suite en voyant mes diplômes, je dis «Tu n'as pas besoin d'un master ou d'un doctorat pour être intelligente, Mila ...Bien des gens dans mes cours étaient de parfaits imbéciles!» et comme pour appuyer mes dires, je haussai des épaules en pinçant mes lèvres.

Rapidement par contre, la distance qui nous éloignait commençai à me peser, et c'est en la tirant par la main que je la repris dans mes bras en jouant cette fois avec une mèche de ses cheveux. Je me sentais bien ainsi. Jamais je ne m'étais senti aussi bien qu'en sa présence, jamais ...J'osai ...je n'aurai pas du ...mais j'osai même déposer un doux baiser sur son épaule découverte.

A nouveau, il soufflait le chaud et le froid mais, je fais comme si de rien n'était. Cette fois-ci, je n'irai pas dans son jeu, je ne partirai pas! Ses yeux et son corps me crient sans cesse qu'il est attiré par moi, qu'il m'aime bien. Par contre, ses réactions sont parfois limites. Mais ce n'est pas grave, il croit que je vais m'enfuir à nouveau. Que cherche-t-il à me cacher de si honteux ou douloureux? Je ne sais pas mais cela ne changera rien au fait que je suis littéralement sous son charme, qu'il me fait craquer et que j'aimerais bien tenter quelque chose avec lui! Donc je m'accroche, je fais quelque fois comme si j'étais idiote et que je ne comprenais pas! Le plus important pour moi est de l'accroché dans mes filets, le faire craquer comme je craque moi-même.

Je suis heureuse dans ses bras et je me sens vide loin de lui. C'est bizarre comme sensation! Il joue avec mes cheveux, il me carresse la joue, tout en lui me crie qu'il a la même envie que moi. Donc je me laisse porter par cette douce sensation d'être enfin appréciée et pour ce que je suis réellement pas pour quoique ce soit d'autre. Tous les deux, nous voulons oublier ce qu'il s'était passé hier, fin de soirée, donc je le lui dis clairement. Oublions ce passé et surtout repartons d'un bon pied! Nous ne tardons pas à aller nous installer tous les deux sur le divan. Pour en arriver à mon sujet préféré de conversation les Disney. Ne me prenez pas pour une gamine c'est tout simplement parce que j'ai toute ces naïvetés, ces ambiances bon enfant où personne ne se prend la tête. Vu que lui aussi adore cela, j'aimerais qu'on passe une soirée sympa, sans se prendre la tête, en regardant de bons dessins animés. Je vais même jusqu'à lui proposer de faire un bon repas! Mais bon pour cela il faut savoir ce qu'il aime manger lui aussi, quel est son plat préféré pour que je puisse le lui préparer. Les glaces lui vont aussi et sans parler des hot-dogs! Je souries à sa réflection! Et oui, c'est pas toujours ragoutant de savoir ce qu'il y a dans les aliments mais je m'en fous, j'aime ça et cela ne changera pas! Il me parle alors de pâtes et de son envie particulière... Je rigoles alors et lui dis Je suis tombée sur pire fan que moi! Je le sens bien! Mais désolée de te refroidir, je suis allergique à une seule et unique chose en matière de manger: la tomate. Alors faire un spaghetti bolognèse serait une très mauvaise idée... Même la sauce ketchup, je ne peux pas en manger! Désolée! C'est ce qu'on appelle pas de chance!

Sa main dans la mienne, je le sentis se crisper à ma question, je sentis sa main se serrer sur la mienne. Encore une fois, j'ai envie de lui demander ce qu'il se passait mais je devais me taire. Comme j'ai dis au départ, je ne voulais pas le brusquer ni le faire fuir donc je me tais, je n'insiste sur rien. Mais sa réponse me fait quand même sourire malgré sa main qui s'est éclipsée de la mienne. Ce n'est pas grave, c'est déjà un bon début qu'il aie accepté. Et cela me rend vraiment heureuse! Donc, j'ai ta parole! Et un homme comme toi, ne ferait pas de promesse si il ne les tenait pas. Je me lève donc pour deux raisons. De une, ne pas rester près de lui, sinon je vais lui sauter dessus et l'embrasser. Mais de deux pour aller lui écrire mon numéro de portable sur un post-il trouvé sur son bureau. Rajoutant un petit coeur dans le coin de ce papier!

c'est après cela que tout s'accéléra. Tout d'abord je lui offrit quelque chose en quoi je tiens énormément. Un dessin de fée, une petite chose sans importance aux yeux de n'importe qui mais pas aux miens. C'était le premier dessin que j'avais fait pour un livre, le premier qui a été publié. Je souriais et je buvais chaque parole qu'il prononçait. Cela me faisait un bien fou de me retrouver à ses côtés, et même dans ses bras quand j'ai la chance de m'y trouver. Et cela malgré ces sautes d'humeur et sa manière de m'éloigner une fois que je m'approche trop! Il remercia lui aussi les petites fées de m'avoir guidées vers lui. J'aime le fait qu'il soit comme moi, je veux dire qu'il ne se prenne pas la tête, qu'il ne cherche pas à cacher qui il est réellement. Enfin c'est ce que je pense! Mais voilà qu'il me demande mon nom de famille, c'est alors avec un petit sourire joueur que je lui répond Tu ne m'as pas rendue la tâche facile, alors à moi de ne pas t'aider... Réfléchis avec tout ce que tu sais de moi, fais quelques recherches et tu le sauras! C'est de bonne guerre, vous ne trouvez pas? Et puis si il veut réellement revoir, il devra chercher un peu. Enfin si il a internet cela ne sera pas du tout difficile! Je rigole alors, jouant d'un doigt sur son torse...

Sa main près de mon oreille, sa montre sonna et comme si il avait reçu un électrochoc, il sursauta. Sa montre, cette sonnerie, déjà hier, cela lui a fait un effet horrible. Je lui dis alors qu'il me demande si il m'a fait mal Ne t'inquiète pas ainsi pour moi, je ne suis pas en sucre non plus! C'est quoi cette sonnerie? Une personne à appeler toutes les heures? Un médicament à prendre? Ou juste une montre qui sonne toutes les heures? Oh que cela m'énnerverait moi! Je disais tout ce qui me passait par la tête. Je suis curieuse et surtout quand il s'agit de lui, j'aimerais vraiment savoir tout ce qui se passe dans sa petite tête si magnifique!

Ensuite, il voulut me réconforter, me dire que je pouvais être intelligente sans diplômes... Je souries alors et lui dis: Oh mais je suis loin d'être idiote, je ne suis pas une Einstein née mais je suis pas idiote... Je voulais juste dire que tu avais du tavailler tellement dur pour y arriver et que tu as réaliser ton rêve, comme moi, très jeune! C'est devenu rare à l'époque actuelle!.

Lorsqu'il me tira vers lui, je sentais à nouveau ces papillons venir me chatouiller l'estomac... Mais cela me faisait du bien. Comme beaucoup de filles, j'aime fait d'être en couple, de se sentir aimée, appréciée, comme toutes celles là, j'aime l'amour. Mais une chose est sûre, c'est la première fois que je me sens aussi bien avec quelqu'un. Matthias me fait me sentir libre et vraie! ses lèvres frôlant ma peau, je me sens chavirer. Je me recule légèrement, je retrouve alors face à face avec lui, nos souffles s'entremêlant, nos bouches ne se retrouvant plus qu'à quelques millimètres l'une de l'autre, c'est inévitable maintenant, on va s'embrasser, il ne pourra plus faire marche arrière. Enfin c'était sans compter sur sa secrétaire! Elle fait sonner son interphone, lui rappelant que son prochain patient commence à s'impatienter. Je pose donc un baiser sur sa joue, très proche de ses lèvres, lui donnant l'envie de m'embrasser lui-même. Mais cela ne sera pas pour cette fois ci. Je me recule, Je crois qu'on est maudit mais je vais te laisser travailler! Je compte sur toi, tu m'appelles! et prenant mon sac, je me retourne vers lui pour le regarder dans les yeux une dernière fois. Comme si j'avais peur qu'il ne tienne pas sa promesse. Je lui sourie et je m'éclipse pour le laisser travailler!

Quand je vains pour parler de spaghetti et de la belle et le clochard, elle se mit à rigoler en m'avouant «Je suis tombée sur pire fan que moi! Je le sens bien! Mais désolée de te refroidir, je suis allergique à une seule et unique chose en matière de manger: la tomate. Alors faire un spaghetti bolognèse serait une très mauvaise idée... Même la sauce ketchup, je ne peux pas en manger! Désolée!» alors j'écarquillai de grands yeux avant de me mordre la lèvre légèrement et de dire «Waw ...mais tu sais ...un spaghetti à la sauce blanche c'est délicieux aussi!» puis je lui souris de nouveau timidement. Je venais d'insinuer que je voulais l'embrasser comme dans ce film. Subtilité absolut.

Elle m'avait piégé ...Aussi adorable, je n'avais pu que répondre «oui» pour la rappeler ...et j'allais le faire même si une partie de moi voulait toujours l'éloigner ...Sa présence me plaisait beaucoup trop pour m'en défaire, maintenant! Cependant, lorsqu'elle dit «Donc, j'ai ta parole! Et un homme comme toi, ne ferait pas de promesse si il ne les tenait pas.» Je me senti mal. Pris d'un léger vertige, même. Je n'en démontrai rien puisqu'elle se leva par la suite s'en s’apercevoir que j'avais légèrement blêmit. Je ne voulu pas renchérir, n'en trouvant pas le courage, tout simplement. J'étais trop dégoûté par moi-même. Un homme comme moi ...Un comme moi ...Un menteur, un goujat, un bon à rien? mais ça, elle ne s'en doutait pas encore.

Je me relevai donc par la suite pour aller à sa rencontre. Je fus énormément ému lorsqu'elle me donna en cadeau un dessin qu'elle avait fait. Une petite fée. Je la serrai donc dans mes bras amoureusement mais au bout d'un moment, je me mis à rire. Je ne connaissais pas encore son nom de famille, c'était bête! Alors je lui demandai et elle me répondit en arborant un petit sourire joueur aux lèvres «Tu ne m'as pas rendue la tâche facile, alors à moi de ne pas t'aider... Réfléchis avec tout ce que tu sais de moi, fais quelques recherches et tu le sauras!» et je fis un visage faussement outré! Quelle petite peste! Amusé, je lui dis «Ça ne tardera pas ...j'ai internet haute vitesse ici. Dix secondes après ton départ je saurai ton nom, ton adresse etc!»

Ma montre sonna alors tout près de son oreille, quand je voulu lui glisser une mèche de cheveux derrière une de celles-ci et je sursautai en m'inquiétant immédiatement pour elle. Mila me répondit alors, curieuse «Ne t'inquiète pas ainsi pour moi, je ne suis pas en sucre non plus! C'est quoi cette sonnerie? Une personne à appeler toutes les heures? Un médicament à prendre? Ou juste une montre qui sonne toutes les heures? Oh que cela m’énerverait moi!» et sur le coup, je figeai avant de reprendre très vite en disant «Eh ...non ...C'est euh ...oui, une montre qui sonne à toutes les heures. C'est rien.» et un autre mensonge dans ma poche! Peu fier, je baissai ensuite mon regard vers mes chaussures en changeant de sujet pour lui dire qu'elle n'avait pas besoin de diplôme pour être intelligente.

Je relevai mon regard juste à temps pour la voir sourire et dire «Oh mais je suis loin d'être idiote, je ne suis pas une Einstein née mais je suis pas idiote... Je voulais juste dire que tu avais du travailler tellement dur pour y arriver et que tu as réaliser ton rêve, comme moi, très jeune! C'est devenu rare à l'époque actuelle!» je souris à mon tour en entourant sa taille de mes bras et dis «Quand on est déterminé, on peut faire beaucoup de chose!» Venais-je réellement de dire ça? Je m'en surpris moi-même ...Moi qui avait tendance à être défaitiste et pessimiste! Était-ce elle qui me faisait parler?

Après avoir frôler mes lèvres sur sa peau si douce, elle se recule. Je relevai ensuite ma tête et mes yeux se posèrent sur sa bouche si fabuleuse et délicieuse. Mon coeur se mit à battre à cent mille à l'heure dans ma poitrine quand nos souffles s'entre-mêlèrent. J'allais l'embrasser ...J'avançai d'un pas ...doucement ...tout doucement quand je me fis interrompre par ma secrétaire qui m'annonça par l'intercome qu'un de mes patients commençait à s'impatienter. Merde!

Je me reculai donc, les joues en feu quand Mila reprit en disant «Je crois qu'on est maudit mais je vais te laisser travailler! Je compte sur toi, tu m'appelles!» et elle me tourna le dos pour reprendre ses affaires et partir ...

Quand elle se retourna vers moi une dernière fois afin de me sourire, j'avançai d'un pas ...Comme désespéré de ne pas avoir eu le temps de l'embrasser, et sourit à mon tour avant qu'elle ne passe la porte. Une fois partie, je soupirai bruyamment en me passant deux mains au visage et en me secouant la tête. Je devais reprendre mes esprits! C'est ainsi, après un bon cinq minutes, que je fis entrer mon patient impatient et le fit s'asseoir sur le divan avant de prendre place à mon tour dans ma chaise de consultation.