Après le boulot, j'adorais prendre une marche dans le parc. Cela me permettait de me changer les esprits un peu et de respirer l'air frais de Larissa. Je devais voir Mila en soirée mais il me restait encore quelques heures devant moi. Je ne devais pas me presser. Il faisait beau et relativement chaud mais alors que je voyais des gens portant une simple petite veste, moi j'avais un gros pull par dessus une chemise propre et un foulard pour cacher mon cou. J'avais froid, c'était incroyable! J'en frissonnais même, parfois. Je me demandais comment allais-je survivre jusqu'à Noël, avec cette température, disons!

Sur ma route, je croisai des enfants heureux avec leurs parents. Ils avaient du se prendre des barbes à papa au petit kiosque car ils avaient encore la bouche collée de sucre. C'était adorable. Je me pris même à penser quel genre de père serais-je, l'espace d'un instant. Je ne serais sans doute pas trop sévère, non. Juste assez, je crois!

Je croisai ensuite quelques unes de mes patients à qui j'envoyai la main tout en souriant doucement sans m'attarder non plus pour leur parler. J'étais heureux. L'air frais me caressant le visage ne faisait que me réjouir encore plus quand soudain je reçu un ballon sur la tête. Légèrement sonné, je me la frottai en fermant les yeux et en riant quelque peu puis me baissai ensuite pour ramasser l'objet et faire face au gamin qui me l'avait lancer, par inadvertance.

Pauvre petit homme, il semblait bouleversé de m'avoir fait mal! Il s'en excusa plusieurs fois et riant, je lui affirma que ce n'était rien. Que j'avais à peine senti quelque chose. Ce qui n'était pas totalement vrai puisque j'en étais encore un peu sonné! mais bon, il semblait trop mal pour que j'en rajoute. Gentiment donc, je lui relançai le ballon tout en lui disant de faire attention la prochaine fois. Mon timbre de voix n'avait pas été méchant ni rien ...même qu'il avait semblé plus bienveillant qu'autre chose.

Alors que je le revoyais courir vers ses amis en souriant, je me pris à sourire à mon tour. Il avait l'air si heureux, ce petit bonhomme! Je soupirai donc en secouant ma tête et décidai d'aller m'asseoir sur un banc pour récupérer de mon mal de tête. Je me frottai les tempes en fermant les yeux, deux coudes sur mes genoux tout en prenant de grandes respirations pour faire passer plus rapidement ma douleur.

Je n'avais pas vue qu'une personne que je connaissais, m'avait aperçu prendre place sur le banc. C'est en sentant une présence à côté de moi que j'en reconnu les souliers immédiatement. Toujours en me massant les tempes, je dis en souriant «Bonsoir, Turner ...Ça va ...?» et sans lever la tête, je lui fit un petit coucou d'une main en bougeant simplement mes doigts avant de reprendre mon massage.

Je suis résidente en chirurgie je n’ai pas le temps de nourrir des poissons rouge pourquoi a t-il fallut que mon père m’envois par l’intermédiaire d’un de ses amis ce chien encore si c‘était un caniche. Non il a fallut que ça sois un chien de berger noir et blanc. Pas que je ne les aime pas mais je n’ai pas le temps pour faire des papouilles et tout je ne suis plus une enfant. Je crois que le pire c’est quand j’ai vu le nom de ce chien autour de son collier. Matthias. Franchement pourquoi ce chien ne peut pas s’appeler tobby ou Rex. Un nom de chien quoi. Je ne travail pas aujourd‘hui. Ceylan n’est pas au courant de ma nouvelle acquisition. C’est avec une corde que j’ai trafiqué un bout de laisse et que j’ai pris la direction du parc. Se n’est pas moi qui promène le chien mais plutôt l’inverse. Plus il tire sur la corde plus je m’efforce de trottiner c’est ainsi que je me retrouve à courir. Au bout d’une demi heure je n’en peu plus. Je lâche la laisse. Je remarque un banc non loin. Il faut que je m’assois vraiment. En approchant je remarque un jeune individu qui a l’air seul. Je souris en reconnaissant l’individu. C’est Matthias. Je me laisse choir à ses coté essoufflé et je dis avec calme et douceur

« Moi oui ça va. Enfin si on veut. »

Bientôt je sens des léchouilles sur mon visage ainsi qu’une paire de pattes sur mes genoux. Je grogne entre mes dents méchamment

« Coucher Matthias, avant qu’il me prenne l’envie de te castrer. Je déteste les sacs à puces baveuses dans ton genre. »

Bien sur je m’adresse au chien et nom à la personne à coté de moi.

Quelques instants après que je me sois assied, une personne vint prendre place à mes côtés. Je reconnu alors presque immédiatement les chaussure de Madame Turner, mon médecin, alors je lui demandai comment elle allait, ce à quoi elle me répondit, légèrement essoufflé « Moi oui ça va. Enfin si on veut. » et je souris doucement. J'allai lui demander pourquoi seulement «si on veut» quand soudain elle se remit à parler mais cette fois, sur un ton beaucoup plus sec et méprisant en disant « Coucher Matthias, avant qu’il me prenne l’envie de te castrer. Je déteste les sacs à puces baveuses dans ton genre. »

Instantanément, j'arrêtai tout mouvement en ouvrant de grands yeux. Me parlait-elle réellement? ...Elle me disait de me coucher? ...Pourquoi? ...et baveuses? ...J'eus don un doute un instant, alors subtilement je vains porter ma main à ma bouche pour voir si une quelconque goute de bave était tombée ...mais non! Alors lentement je relevai ma tête pour me rendre compte qu'un gros chien poilu était presque entièrement embarqué sur Turner.

Instantanément je me mis à rire en tapant sur mes cuisses et comme un aimant, je me collai au chien en ébouriffant son poil et en lui disant de cette voix idiote qu'on prend tous quand on parle à un animal «Ooooooooooooh alors toi aussi t'es un Matthias? Oui? Oh, t'es un beau chien! Oui t'es un beau chien!» et trop amusé, le chien se mit à me licher à mon tour et heureux, je me jetai au sol avec lui pour jouer tel un vrai gamin. Il me donnait des coups de pattes parfois, mais sans me faire mal. Au fond, il était tout doux et enjoué. Je m'amusai ainsi un bon cinq minutes avant de me mettre à tousser creux, essouffler comme jamais mais toujours le sourire aux lèvres.

J'étais maintenant assis au sol, en indien avec le chien complètement collé à moi. J'enroulai donc mes bras autour de son cou et il resta là, haletant, tout comme moi ...mais en plus baveux, j'en consent maintenant que mon pull en a eu l'expérience. Cette séance d’exercice m'avait épuisé mais les animaux me rendait toujours aussi fou. J'adorais jouer avec eux! Je me sentais bien!

Je dis ensuite, en entre coupant parfois mes mots pour respirer «Vous avez acheté un nouveau chien ou vous le gardé pour quelqu'un?» Puis je souris en regardant le chien droit dans les yeux tout en lui grattant une oreille tout en reprenant cette fameuse voix en disant «Matthias est un très joli nom, etk! Ouiiii, tu le portes très bien!» et je rigolai encore une fois en regardant maintenant Madame Turner. Elle m'avait rarement vue aussi souriant, et malgré que je me sentais très essoufflé, je tentais de ne pas trop démontrer que j'avais des palpitations ou quoique ce soit. Cela me plaisait qu'elle me voit sous un bon jour, pour une fois. De plus, elle ne travaillait pas aujourd'hui! Alors inutile de l'inquiéter pour rien!

Ce que je n’aime pas chez les chiens se sont leurs papouilles, Leurs léchouilles, la bave; Je n’ai plus l’habitude à avoir un chien au basket. Bientôt j’entends la voix de Matthias s’adresser au chien qui change de cible que moi. Je reprends mes esprit et je regarde Matthias jouer avec le toutou. Je ne l’ai jamais vu aussi souriant bien qu’il soit un peu essoufflé il semble aller relativement bien. Il me parle. C’est au bout d’un moment que je dis avec calme et douceur


« Mon père me l’a fait livré sur le pas de ma porte. C’est pas moi qui est choisit son prénom il était déjà autour de son collier. Petite on avait un chien comme celui ci il s’appelait Tobby mais il c’est fait écrasé un jour par une ambulance sur le parking de l’hopial qui ne l’avait pas vu dans son rétroviseur. Je n’ai plus l’habitude de m’occuper de chiens mon travail est très prenant mais j’arriverais quand même à lui faire une petite place. J’espère que Ceylan n’a rien contre les chiens car se n’est pas quelques choses que je pourrais cacher éternellement. »

Mon regard se pose sur le front de Mathias. On peut voir une bosse apparaître. Serait il tombé de son lit? C’est innocemment que je demande


« Dites Matthias vous avez décidé de faire un plongeons hors de votre lit ce matin pour avoir une bosse sur la tête? Pas que je n’aime pas mais c’est pas très esthétique et ça doit faire un peu mal quand même. Vous avez l'air de bien aimer les chiens. Vous n'en voudriez pas un?»

J'étais toujours essoufflé mais ça allait. Le chien à mes côtés, je continuai de le flatter tout en écoutant Mme. Turner parler de son ancien compagnon canin. J'eus une moue triste quand elle raconta qu'il s'était fait écrasé dans le stationnement de l'hôpital, et je fis un câlin à Matthy le chien pour me réconforter un peu. «Je suis désolé pour Tobby ...» J'avais toujours adoré les animaux ...Alors d'entendre ce genre d'histoire me rendait toujours mal.

Je me relevai donc et prit place à ses côtés sur le banc, tout en continuant de l'écouter en la regardant droit dans les yeux. Je lui souris ensuite quand elle me parla de Ceylan. Alors il était toujours présent dans sa vie! J'étais heureux pour elle. D'une voix un peu plus calme je dis «J'avoue qu'un chien de cette taille ...Vous ne pourrez pas le cacher éternellement, en effet!» et je rigolai un peu ensuite avant de continuer «mais non ...Je suis certain qu'il doit adorer les chiens! Il a le profil pour ça ...»

Soudain, je me rappelai que j'avais reçu un coup sur la tête et que ça commençait à m'élancer. Alors je me mis à frotter mon ecchymose qui s'était transformé en bosse sur ma tête quand Turner dit « Dites Matthias vous avez décidé de faire un plongeons hors de votre lit ce matin pour avoir une bosse sur la tête? Pas que je n’aime pas mais c’est pas très esthétique et ça doit faire un peu mal quand même. Vous avez l'air de bien aimer les chiens. Vous n'en voudriez pas un?» et je rigolai de nouveau en secouant lentement la tête. Je dis, toujours d'une voix amusée «Non, c'est un gamin qui m'a lancé le ballon sur la tête, sans faire exprès ...Rien de grave, ne vous en faites pas! et oui j'adoooore les chiens! mais ...» et je pris une pause tout en rougissant légèrement et dit d'une voix un peu moins forte cette fois-ci «Non merci! Je veux consacrer tout mon temps et mon attention à ...Mila.» et je haussai les épaules, quelque peu intimidé par la situation en ajoutant «Elle vient très souvent dormir chez moi et ...Elle a même laissé sa brosse à dents dans ma salle de bain! ...C'est bon signe, non?» Je retournai ensuite mon attention vers Matthias le chien en le caressant et en lui donnant des bisous sur la tête.

Tobby était un très bon chien. À mes yeux c’était un véritable ami sur qui je pouvais compter. Je lui confiais mes petits secret. Je savais quand il voulait quelques choses. Même s’il ne parlait pas c’était une réelle complicité que nous avions l’un envers l’autre. Quand il est mort j’ai été très triste. Je me rappelle que j’avais dit à mon père que je ne voudrais plus jamais d’autres chien que ça faisait trop de mal quand ils partaient. Je fronce mes sourcils en entendant Matthias m’assurer que Ceylan avait le profil à aimer les chiens. Comment peut il affirmer une telle chose. Le connaît-il? C’est au bout d’un moment que je dis avec douceur et calme

« C’est que vous l’avez vu pour assurer une telle chose? Remarquez ça pourrait être possible car il travail à l’hôpital maintenant. »

Cette idée me fait simplement bizarre. Je regarde le chien qui semble beaucoup aimer les papouilles sous les oreilles. Il m’apprend donc qu’il n’est pas tombé du lit mais qu’il c’est ramassé un ballon en pleine tête. Moi aussi petite s’a m’arrivait. Ce qui fait le plus mal se sont les ballons de basket ceux qui sont gonflés à bloc pour pouvoir rebondir. C’est au bout d’un moment que je dis avec beaucoup de douceur et de calme tout en fixant Matthias

« Je suis heureuse pour vous Matthias. Mila doit vraiment être une femme remarquable. Quand une femme décide de laisser une brosse à dent dans un endroit c’est qu’elle se sent bien et en confiance. »

C’est la première fois que l’on me donne une opinion externe concernant Ceylan. Alors comme ça d’après Matthias nous allons bien ensemble. Ça deuxième phrase me fait sourire doucement en l’imaginant essayer de mettre en œuvre ses paroles sur Ceylan; Je doute qu’il me fasse du mal. Je n’ai pas envie de lui en faire non plus. Bien que je ne lui ai rien dit concernant mon passé je sais qu’il faut que je lui en parle. Matthias poursuit sur Mila. Oui elle se sent en confiance. Bien que je ne l’a connais pas une femme ne laisse pas sa brosse à dent n’importe où. C’est au bout d’un moment que je dis avec beaucoup de douceur et de calme dans la voix

« Je suis heureuse que vous lui aviez parlé Matthias. »

Un sourire s’affiche quand je le vois s’adresser au chien concernant les femmes. Je souris d’avantage quand je voix le chien lui mettre un coup de léchouille sur le nez tout comme pour lui faire un petit bisous à sa manière. C’est avec douceur dans la voix que je reprends

« Je ne vous pensez pas aussi gaga avec les compagnons à quatre pattes. C’est très plaisant à regarder cependant. »

Je sors de mon sac de ma poche plusieurs petits paquets de gâteaux j’en donne deux à Matthias pour qu’il partage avec son nouvel ami tout en disant avec douceur et calme


« Je ne sais pas si vous êtes aussi gourmand que mon chien Matthias mais je ne vais pas tarder le vérifier. »

Je souris doucement quand elle me dit d'une voix douce « Je suis heureuse que vous lui aviez parlé Matthias. » et je hochai de la tête en disant timidement «Oui, moi aussi ...mais vous savez ...Tout ça c'est grâce à vous!» Je me mordis alors la lèvre en respirant un bon coup profondément avant de continuer «C'est vous qui m'avez donné cette confiance, Turner. Si vous ne m'aviez pas parler alors que j'étais entrain de désespérer ...J'aurais probablement couper le lien avec Mila et je ne sourirais pas autant aujourd'hui.» et je retournai mon regard vers elle en disant d'une voix heureuse «Merci, Turner. Vous avez non seulement pas sauvé ma vie physiquement ...mais mentalement aussi! Je suis beaucoup plus heureux grâce à vous, et je vous en suis énormément reconnaissant!»

Je retournai ensuite mon attention vers le chien pour lui parler, et il me fit une grosse léchouille qui me fit rire aux éclats, comme un gamin! Bon sang que j'adorais les animaux! Je ris d'avantage lorsque j'entendis Turner dire « Je ne vous pensez pas aussi gaga avec les compagnons à quatre pattes. C’est très plaisant à regarder cependant. » Je continuai donc de flatter le chien gentiment en disant, sourire aux lèvres «Oh oui, j'adore les animaux! Surtout les chiens! Ce sont de bons compagnons de vie ...Fidèle en plus! Ils sont toujours là pour toi et ne te juge pas ...» et encore une fois, je continuai d'une voix un peu plus aigüe pour parler au chien «Han, tu me juges pas toi! Non, mais non! Oh oui, tu es gentil, oui!» et je chien monta alors sur moi lorsqu'il vit du coin de l'oeil, les petits gâteaux que Turner avait sortie.

Je fis alors des gros yeux au chien, faisant semblant d'être surprit et dit «T'aimes les gâteaux, uh??? Oui! Attends! Assieds-toi!» Docile, le chien l'écouta en remettant ses quatre pattes au sol et en s'assoyant, la langue sortie, bavant déjà pour le goût du gâteau dans sa gueule.

Je rigolai, amusé quand Turner prit parole en disant « Je ne sais pas si vous êtes aussi gourmand que mon chien Matthias mais je ne vais pas tarder le vérifier. » Je hochai donc oui en disant à mon tour «Oh oui, je suis très gourmand! Surtout de sucreries!» Je pris alors les deux gâteaux qu'elle me tendait et dit «Merci beaucoup!». Je fis alors semblant de vouloir garder les deux gâteaux que pour moi en les collant à mon torse, un peu à la Gollum avec son précieux, puis rigolai de nouveau en entendant le chien éternuer et pleurer. «Mais nooon, Matthy! T'inquiètes pas, je vais partager!» Je lui tendis ensuite une main en disant «Ok, donne la patte, Matthy!» et instantanément, le chien me donna ses deux pattes en me faisant une deuxième grosses lichette au visage qui me fit reculer en riant. «Waw, Matthy! J'avais dis assit!» mais je fondais ...Il était trop adorable! Alors je décidai de lui en donner un maintenant. Il le prit alors dans sa gueule et se remit sur la terre ferme pour manger en bavant.

J'avais tant rigoler! Les animaux pouvaient réellement être une vrai thérapie, disons! mais comme je m'étais un peu trop énervé en m'amusant et tout, maintenant je sentais que ma respiration était plus courte et que je manquais légèrement d'air, accompagné d'une légère douleur à la poitrine que je fis très attention de ne rien laisser paraître. J'avais simplement arrêté de rire, mais pas de sourire. Mon regard était fixé sur le chien qui dévorait son gâteau et même pour être plus subtile, je me replaçai un peu sur le banc en disant «Um ...Alors, lui avez-vous dit à Ceylan, finalement?» J'en avais oublié mon propre gâteau.

Je ne suis pas tout a fait d’accord quand j’entends Matthias que c’est grâce à moi si Matthias est heureux avec Mila. Non d’après moi cet joie il ne l’a doit qu’à lui même et à personne d’autre. Bien que je l’ai aidé dans cette démarche je n’ai pas la prétention de prétendre avoir fait le tout. Bien au contraire. Seulement pour ne pas le vexé je me contente de dire avec douceur et calme

« Je suis heureuse de vous voir heureux Matthias. »

Les animaux ont la capacité de rendre le sourire à des personnes triste et malade. Dans certains hôpitaux pour enfants ou structures pour personnes âgées ils sont utilisé comme thérapie. Mon père aussi vois les chiens comme thérapie la preuve sinon il ne m’en aurait pas fait déposer un devant la porte. Ce chien semble vraiment très bien éduquer et surtout très attachant tout comme l’étais tobby. J’allais ajouter quelques choses quand je remarqua de plus en plus la respiration de Matthias paraître de plus en plus laborieuse. Il se met à coté de moi. C’est tout doucement que je demande


« Est ce que ça va aller Matthias?Vous semblez avoir du mal à respirer. Vous avez mal au thorax »

L’instinct du médecin reprend toujours le dessus dans ce genre de situation. C’est avec beaucoup de douceur que je dis

« Non je ne l’ai pas dis. Pas encore du moins.»

J'eus un sourire lorsqu'elle me dit « Je suis heureuse de vous voir heureux Matthias. » et je lui souris doucement en disant à mon tour «Merci, Turner ...C'est gentil.» J'adorais cette femme, en fait. Elle me rendait toujours bien et peu importe la situation, savait dire les bons mots au bon moment.

Je continuai un peu à m'amuser avec le chien quand je senti qu'il était temps que je me calme un peu. Je commençais à avoir du mal à trouver mon air et une douleur dans ma poitrine était apparut. Je décidai donc de m'asseoir à côté de Turner, normalement, tout en regardant le chien et en tentant de retrouver un souffle normal pour faire disparaître cette douleur quand Turner dit
« Est ce que ça va aller Matthias?Vous semblez avoir du mal à respirer. Vous avez mal au thorax » Je toussotai un peu avant de faire signe «non» de la tête en pinçant mes lèvres dans un mince sourire timide et dis «J'ai mal, oui mais ...Ça va passer.» mes pommettes devinrent rouge de honte et je baissai la tête en disant d'un air se voulant amusé «Turner, vous ne travaillez pas aujourd'hui! Vous n'avez pas le droit de vous inquiéter pour moi!» et je lui jetai un sourire voulant dire que je n'étais pas du tout en colère, au contraire et que je plaisantais un peu.

Je me penchai ensuite par en avant pour avoir un peu plus d'air, baissai ma tête et fronçai des sourcils quand elle dit «Non je ne l’ai pas dis. Pas encore du moins.» Je ne comprenais pas, en fait. Pourquoi tardait-elle? Je retournai alors mon visage vers elle en disant «Pourquoi? Qu'est-ce qui vous en empêche?» Je me redressai un peu en adossant mon dos contre le siège du banc et continuai «Vous n'avez aucune crainte à avoir, vous savez ...et ...Plus vous attendez pour lui dire la vérité à votre sujet, plus il pourrait en être offusqué. Non pas que vous aillez une cicatrice, mais que ne lui avez pas fait assez confiance pour lui dire la vérité immédiatement sur votre cas.» Je haussai ensuite des épaules en disant «J'ai eu de la chance pour Mila, mais un moment j'ai bien cru qu'elle allait me crier de partir. Le fait que j'ai menti ou que j'ai omis de lui dire la vérité l'a plus que bouleversé ...Car elle m'aime. Elle aurait aimé savoir tout de moi dès le départ! Je crois que je peux dire que pour Ceylan, ça doit être un peu la même chose ...Si il vous aime et si vous continuez à lui cacher cet état de fait ...Il en sera peut-être autant bouleversé que Mila.» puis doucement, je lui passai une main amicale sur l'épaule. Je ne voulais pas qu'elle se presse ...mais je ne voulais pas non plus qu'elle se retrouve dans la même situation que j'avais été, quelques jours plus tôt!

Il a mal mais il m’assure que ça va passer. Il est toujours comme ça. Un petit sourire s’affiche quand je l’entends me dire que je n’ai pas le droit de m’inquiéter car aujourd’hui je ne suis pas sensé travailler. Même si je ne suis pas de garde je ne peux pas supprimer cette instinct de médecin qui est en moi. C’est totalement impossible. C’est au bout d’un moment que je me décide à dire avec calme et douceur tout en fixant Matthias dans les yeux

« Je peux m’inquiéter en tant qu’amie si je n’ai pas le droit de m’inquiéter en tant que médecin. »

Voilà c’est dit. Depuis ce fameux soir où Matthias m’a sauver la vie en m’emmenant à l’hôpital je dois avouer qu’à mes yeux Matthias est bien plus qu’un patient ordinaire. Je le considère comme un ami. Du coin de l’œil je vois le chien entrain de se coucher à mes pieds tout en nous fixant de son regard canin. Je reprend avec calme et douceur en entendant les autres paroles de Matthias


« Rien ne m’en empêche sauf peut être le fait de ne pas savoir par quel bout commencer. Je sais certainement par le début mais moi même je ne sais même pas où est le début. Je n’ai pas l’habitude de parler de mon passé. J’ai gardé tellement de choses au fond de moi pendant des années et des années. »

Je passe une de mes mains dans mes cheveux avant de reprendre avec beaucoup de douceur dans la voix


« Ceylan est un homme bien je ne veux pas lui faire du mal. Je veux qu’il soit heureux. »

J'adorais Turner, mais je ne voulais pas qu'elle me prenne comme son patient, aujourd'hui. Elle était en congé, et nous étions tous les deux en dehors de l'hôpital ...mais lorsqu'elle dit gentiment « Je peux m’inquiéter en tant qu’amie si je n’ai pas le droit de m’inquiéter en tant que médecin. », je ne pu m'empêcher de sourire en baissant ma tête, ému par ses paroles. Il est vrai que depuis ce fameux accident nous, nous étions quelque peu rapproché à ce niveau. Elle n'était plus mon médecin mais bien une amie pour moi. Une personne en qui je pouvais non seulement faire confiance au point de vu médical, mais aussi personnel. Peu de gens savaient autant de chose sur moi qu'elle pouvait en connaître!

C'est toujours souriant alors que je relevai mon regard vers elle en disant «Sais-tu que tu es la seule amie qui sait réellement tout ou presque de moi?» puis je me mordis la lèvre en regardant au sol «Il n'y a qu'à toi et Mila à qui je dis tout, maintenant ...Les autres, j'ai peur de les embêter.» et je haussai les épaules en me frottant légèrement le bras, lentement. C'était triste d'un sens, mais d'un autre j'avais toujours été comme ça. Je m'étais bien rendu compte que certaines personne, aussitôt que j'ouvrais la bouche pour dire quelque chose d'un peu plus personnel, ils changeaient de conversation ou évitaient tout simplement mon regard. Alors du coup, j'avais décidé de me taire et ce, avec tous le monde.

Je me demandais pourquoi elle n'avait toujours pas parlé à Ceylan. Qu'est-ce qui l'en empêchait? Elle me répondit alors « Rien ne m’en empêche sauf peut être le fait de ne pas savoir par quel bout commencer. Je sais certainement par le début mais moi même je ne sais même pas où est le début. Je n’ai pas l’habitude de parler de mon passé. J’ai gardé tellement de choses au fond de moi pendant des années et des années. » et j'eus un faible sourire au coin des lèvres lorsqu'elle eut terminé. Tous deux nous étions semblable sur plusieurs points. Elle aussi avait de la difficulté à parler d'elle-même, tout comme moi. Elle se passai ensuite une main dans ses cheveux, probablement nerveusement pour terminer en disant «Ceylan est un homme bien je ne veux pas lui faire du mal. Je veux qu’il soit heureux. »

Je pris alors un grand respire en joignant mes deux mains ensemble, pinçai mes lèvres quelque peu avant de dire «Turner ...Toi et moi nous sommes pareil sur plusieurs points. J'avais aussi extrêmement peur de blesser Mila ...Qu'elle ne veuille plus de moi en sachant ce que j'ai ou en connaissant mon vrai passé ...mais tu sais quoi?» et je la regardai droit dans les yeux en disant «Elle même m'a dit qu'à deux nous serons plus fort. Que nous allons surmonter ce problème ensemble ...et que nous allons y arriver!» En disant ces mots, je sentis ma voix se mettre à trembler, alors je me raclai un peu la gorge avant de continuer «C'est la force d'un vrai couple, Turner ...Ce supporter, s'aimer et s'apprécier pour le meilleur et pour le pire. Ceylan pensera sans doute la même chose que Mila.»

Je lui pris ensuite doucement la main pour ensuite dire «La cicatrice que tu as sur la poitrine, Turner... C'est une preuve que tu es une battante. Tu as vaincue la maladie comme personne, et regarde où tu es rendue maintenant! Tu es médecin dans une très bonne hôpital ...Tu es aimée de tes patients, tu as un chien qui t'adore et qui ...qui mordille mon bas de pantalon en ce moment ...» et j'agitai un peu ma jambe pour qu'il me lâche, en riant et poursuivit «Tu n'es pas seulement un passé ...Tu es un présent, un futur. Une guerrière, une amie, une petite copine, une collègue, une confidente. Un ange pour plusieurs patients que tu as sauvé et pour ceux que tu sauveras ...Tu es tout ça, Eléa, et plus encore. Tu es toi, c'est ce qui fait toute la beauté des choses.» Pour conclure, je nouai mes doigts avec les siens en disant «Ne te cache plus derrière tes craintes ...Tu vaux amplement la peine d'être écouté et perçue comme la personne que tu es réellement, d'accord? Peu importe comment tu l'annonceras à Ceylan, il va t'écouter. J'en suis certain.» et je lui fis un petit sourire rassurant pour qu'elle comprenne que tout ce que je lui avais dis, je le pensais vraiment.