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I need a doctor, please - Iolas

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Cassy H. Rhodes
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MessageSujet: I need a doctor, please - Iolas I need a doctor, please - Iolas EmptyMer 21 Déc - 21:57

« Maman, je peux jouer avec Hendrix ? »

Je me retournai en direction d'Alexys et de son regard suppliant, encore toute retournée par l'emploi qu'il venait de faire du mot « maman ». J'avais du mal à me faire à mon rôle de mère... Du mal à réaliser que j'en étais une du moins. Pour autant, j'aimais passer du temps avec mon fils et ce, même si la situation était compliquée. Un certain malaise subsistait entre Alexys et moi. Un malaise qui, je l'espérais, s'effacerait avec le temps. Il nous fallait un peu de temps, à tous les deux, pour apprendre à nous connaître. Mais il nous faudrait du temps également pour nous faire à notre nouvelle vie. Une vie synonyme de responsabilités pour moi, et d'amour pour Alexys. Une vie qui, je l'espérais sincèrement, serait bien meilleure que celle que nous avions tous les deux vécue lors de ces quatre dernières années.

Souriant doucement, je hochai la tête afin de lui donner l'autorisation de jouer avec le chien. Allez savoir pourquoi, Alexys adorait Hendrix. Et puisqu'il lui donnait de l'attention, il va sans dire que le chien le lui rendait bien, passant la plupart de son temps avec Alexys. Alors qu'ils sortaient tous les deux dehors, je jetai un rapide coup d'oeil par la fenêtre. Personne. Etais-je parano de m'inquiéter sans cesse de l'éventualité qu'un des sbires de mon père ne vienne me reprendre mon fils ? Tenterait-il réellement quelque chose pour le récupérer, pour le placer de nouveau dans cet orphelinat autrichien dans lequel il avait passé ces dernières années ? Je n'en savais rien. La seule chose que je savais, c'était qu'avec mon père, on n'était jamais trop prudent. Ainsi, je préférais de loin passer mes journées entières à surveiller Lex qu'à me lamenter plus tard de sa disparition.

La sonnerie de mon téléphone portable me sortit de mes songes. Je me dirigeai jusque dans l'entrée, où j'avais laissé mon sac à main, avant de répondre.

« Bonjour, Cassy. » C'était mon chef, Allen. Un homme jeune, dynamique, assez sympathique, bien qu'un peu trop directif à mon goût.
« Hey Allen, q'est-ce qu'il se passe, il y a un problème ? »
« Hm... Ouais. Lena est malade, et le boss m'a demandé de trouver quelqu'un pour la remplacer. Tu crois que tu pourrais- »

Revenant près de la fenêtre, je plissais les yeux pour apercevoir Lex, en vain.

« Je... Attends, deux secondes s'il te plait. » soufflai-je à l'adresse d'Allen, quittant la maison pour me rendre à l'extérieur. « ALEXYS ? » Aucune réponse. Je sentis l'angoisse monter en moi. « Je suis désolée Allen, je...j'ai une urgence, je te rappelle. » l'expédiai-je le plus rapidement possible, tandis que je partais à la recherche de mon fils. « ALEXYS ! » répétai-je plus fort cette fois-ci. En guise de réponse, j'entendis les aboiements d'Hendrix. Je me précipitai en direction de ces derniers, pour retrouver le chien et mon fils au pied d'un petit muret. Alexys avait les larmes aux yeux.

« Ma-m-an » sanglota-t-il en relevant son regard vers moi.
« Qu'est-ce qui s'est passé, mon bébé? » soufflai-je doucement alors que je me penchai vers lui pour voir ce qu'il avait.
« Je suis... tombé. » m'expliqua-t-il, avant de tendre la jambe droite pour me désigner sa cheville. Rangeant mon téléphone dans ma poche, je soulevai le bas de son pantalon et retirai sa chaussure pour jeter un œil à son pied. Sa cheville avait gonflé, et commençait à prendre une teinte quelque peu bleutée. Grimaçant légèrement, je poussai un soupir, avant de souffler, « Ce n'est rien, ça va aller. On va mettre un peu de glace dessus, d'accord ? »

Il hocha la tête en guise d'approbation tandis qu'il passait ses petits bras autour de mon cou et que je le portais jusqu'à l'intérieur de la maison. Hendrix à nos trousses, je me dirigeai dans la cuisine, en direction du réfrigérateur. A cette époque de l'année, je ne risquai pas de trouver de la glace. Au lieu de ça, je m'emparai de deux steaks congelés que j'enveloppai dans un chiffon avant d'aller en direction du salon pour m'installer sur le canapé, Lex sur mes genoux.

« Fais moi voir ta cheville. » lui demandai-je doucement, tandis que j'appliquai ce qui ferait office de glace sur sa cheville. « Ca va aller, mon chéri » murmurai-je tendrement à son oreille, tandis que je l'embrassais sur ses joues inondées de larmes. « Shhh. Maman est là. » Il nicha bien rapidement sa tête dans mon cou, à la recherche d'un peu de réconfort, tandis que, de ma main libre, je le serrai fort contre moi, et commençai à la bercer pour le réconforter. Après quelques minutes passées ainsi, je soulevai la glace de sa cheville, pour constater que sa cheville n'avait fait que gonfler encore plus. Inquiète, je préférai emmener Lex à l'hôpital, où des professionnels pourraient le soigner, plutôt que de rester et le regarder souffrir sans pouvoir rien faire pour l'apaiser. M'emparant des clés de la voiture de Loukas, je quittai la maison et installai Lex à l'arrière sans plus attendre.

Il nous fallut quelques minutes seulement pour arriver à l'hôpital. Lex dans mes bras, je me dirigeai en direction des urgences, à la recherche de quelqu'un qui pourrait m'aider.

« Bonjour. Mon fils s'est blessé à la cheville je- »
« Remplissez le formulaire suivant. », me coupa l'infirmière qui s'occupait de l'accueil des patients. « Quand ce sera fait, remettez le moi. Vous pourrez alors patienter dans la salle d'attente à votre droite. Un médecin viendra vous chercher lorsque ce sera votre tour. » déclara-t-elle, machinalement, me laissant un instant perplexe. Les yeux posés sur le formulaire en question, je le remplis bien rapidement, avant de m'éloigner en direction de la salle d'attente qu'elle m'avait indiquée.

Cette dernière était pleine à craquer. Tout un tas de personnes, de tous les âges, se succédaient, attendant avec une certaine impatience que leur tour arrive enfin. Un médecin pénétra dans la pièce peu après mon arrivée, appelant une mère et son fils. Les deux places se libérant, je m'installai à l'une d'elle, gardant Lex dans mes bras, sur mes genoux.

Ses larmes avaient séchées, et il semblait à présent plus fatigué qu'autre chose. Lui adressant un faible sourire, je l'embrassai sur le front, avant de souffler :

« On va dire à papa où on est, d'accord ? Il nous rejoindra s'il a le temps. » Loukas était en cours, et je doutais qu'il puisse se libérer de si tôt. Il en avait encore pour deux heures au moins, mais vu le monde en salle d'attente, je n'étais pas certaine que Lex et moi soyons rentrés à la maison à son retour, ce pourquoi je m'emparai de mon téléphone pour composer un message :

Citation :
Lex s'est blessé à la cheville. On est aux urgences, on attend notre tour. Rejoins nous quand tu auras fini. On t'aime.

Je rangeai mon téléphone, posant ma tête contre celle de Lex.

« C'est quand qu'on passe, maman ? »
« Pas maintenant, mon chéri. On passera quand toutes les personnes auront elles aussi vu un médecin. » lui expliquai-je, dans un sourire forcé. Autant dire qu'on pouvait attendre une éternité comme ça. Je reposai finalement ma tête contre le mur derrière moi, fermant un instant les yeux, tandis que Lexys nichait de nouveau sa tête dans mon cou, se préparant à la longue attente que nous nous apprêtions à subir.
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E. Iolas Kanakaredes
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MessageSujet: Re: I need a doctor, please - Iolas I need a doctor, please - Iolas EmptySam 24 Déc - 8:49

Incroyable, mais ce matin, il s'était réveillé à côté de Maia. Non non, ils n'en étaient pas encore à partager la même chambre -et loin de là même- mais ils s'étaient tous les deux endormis devant la télé la veille et la tête de la jeune femme reposait sur son épaule quand il ouvrit les yeux ce matin. Il sourit, ils arrivaient enfin à se parler correctement, sans piques ou presque. Mais bon, il faudrait encore un peu de temps avant qu'ils s'apprivoisent réellement. Il se décala doucement, afin de ne pas la réveiller et s'allongea sur le canapé, la recouvrant de la couverture. Une fois sûr qu'elle dormait toujours, il fila à la salle de bain pour se doucher. Il était légèrement en retard, il n'aurait donc pas le temps d'avaler autre chose qu'un peu de café avant de devoir partir pour l'hôpital. Mais il pourrait bien attraper un croissant ou deux à la cafét' sur les coups de dix heures, histoire d'éviter l'étourdissement. Car mine de rien, bosser aux urgences, c'était du sport.
Bref, une fois douché et changé, il prit son sac, jeta un dernier coup d'oeil à Maia, toujours endormie dans le salon et se mit en route pour l'hôpital. Aujourd'hui pour une fois, il n'était pas de garde. Il pourrait rentré plus ou moins tôt chez lui, ce qui en soit était une bonne nouvelle. Car oui, depuis que la jeune femme avait emménagé -même si c'était de force- chez lui, il essayait d'être un peu plus souvent là, de ne pas la laisser seule en permanence dans son grand loft. En arrivant, il fila aux vestiaires et troqua son polo et son jean pour sa tenue de travail. Pour le moment, personne n'attendait en salle d'attente, il en profita donc pour faire un léger détour par la cafétaria pour se prendre un grand café et surtout un énorme petit pain au chocolat.

En revenant, sans avoir trop traîné pourtant, il y avait déjà 2 patients qui attendaient. Il tapa l'arrière de la tête de son collègue endormi devant son écran d'ordinateur. Il avait encore visiblement trop passé son temps devant son écran à chercher "la femme de sa vie" sur le net. Pitoyable ce type, il se demandait bien pourquoi ce minable était encore résident pas déjà...viré! Bref, il déposa son café en salle de repos et alla vers le premier des patients présents. Il lui demanda son nom, ce qui l'amenait là, bref la procédure. Il lui demanda ensuite de le suivre jusqu'à une salle d'examen juste à côté. Une fois dans la petite pièce, il le fit s'asseoir sur le lit et amena rapidement de quoi l'examiner. La plaie du type était assez sérieuse. Ça ressemblait à une brûlure mais qui aurait été causé par un produit corrosif. Il demanda donc à son patient comment il avait pu se faire ça. Son hésitation et son bégaiement ne le trompait pas. Il n'avait pas eu un choc sur la tête comme il le prétendait. Iolas n'avait remarqué aucun signe de commotion. Non, cette affaire sentait plutôt la violence conjugale. Oui oui, parfois c'était bien la femme qui battait l'homme, c'était rare, mais il avait cet instinct qui lui disait que ce pauvre homme devait en voir des vertes et des pas mûres chez lui.
Il le soigna donc comme il le pouvait, car il devrait l'envoyer voir un collègue du service de dermato, lui ne pouvait pour le moment qu'éviter que tout se dégrade. C'était parfois assez délicat, de faire comprendre aux gens comme ce type qu'ils pouvaient être aidés. Qu'il était là pour l'écouter s'il voulait parler. Mais le type ne prononça pas un mot, répétant seulement combien il pouvait être maladroit. Alors quand il partit direction le service de dermatologie de l'hôpital, Iolas passa aussi un petit coup de fil au service psy. Histoire d'éviter qu'un jour ce pauvre homme n'entre ici les pieds devant. Et puis les patients s'enchainèrent. Une jeune femme paniquée parce qu'elle avait cru voir son enfant avalé un bouchon de bouteille alors qu'en fait il n'avait strictement rien. Un couple gêné qui c'était fait mal après avoir testé une nouvelle position pour pimenter leur vie de couple... Oui, parfois les urgences, c'était un sacré défilé de situations cocasses, et parfois non.

Il raccompagna son dernier patient, un "habitué" qui ressemblait beaucoup à son propre grand-père -ce qui lui fendait le cœur au passage, d'imaginer son grand-père dans un tel état-, qui se mourrait peu à peu, des suites de chimios successives. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était lui prescrire de quoi soulager la douleur et réduire ses crises de toux affreuses. Il revint donc au triage, le poste d'accueil où les infirmières faisaient le tri -comme son nom l'indique- des patients en leur faisant remplir les formulaires. C'était souvent débiles, mais la paperasse évitait parfois des procès par la suite. Bref, il prit le prochain dossier présent dans le rack et appela le nom sur le dossier. Quand la jeune femme répondit, il s'avança donc vers elle et sourit. « Bonjour Mademoiselle Rhodes. Bonjour petit bonhomme. On va voir ce que tu as ok ? », dit-il en s'adressant au petit garçon qui visiblement n'avait plus qu'une envie, dormir malgré la douleur que devait lui causer sa cheville. Il redressa donc la tête et s'adressa à le jeune femme. « Si vous voulez bien me suivre, on sera plus tranquille là-bas. »
Il avança donc vers une salle d'examen libre, ouvrit la porte pour laisser passer la jeune femme et son fils et referma derrière lui ensuite. Il leur dit de s'installer, amenant un petit tabouret roulant pour que la maman puisse aussi s'asseoir. « Alors, qu'est-ce qui est arrivé mon grand ? » demanda-t-il tout en se dirigeant vers le lavabo pour se laver les mains. Il mettrait des gants ensuite, mais deux précautions valaient toujours mieux qu'une. Une fois les mains sèches, il enfila donc ses gants et se rapprocha d'eux, écoutant le récit des aventures du petit garçon. Iolas adorait les enfants. Car même quand ils essayaient de mentir, c'était plus par vanité que pour dissimuler des vices. Histoire de soit ne pas se faire engueuler par ses parents ou passer pour un héros. Comme ce petit de l'autre fois qui avait dit qu'il s'était battu avec le chien du voisin, un molosse, alors qu'il était juste tomber sur son allée en essayant de sauter du haut des marches du perron. Bref. Il regarda alors la mère en souriant. « Est-ce qu'il est allergique à un médicament ? ». Elle était la plus à même en théorie à pouvoir l'éclairer sur ce point. Car si besoin était, il devrait lui donner une piqûre pour faire dégonfler sa cheville, mais il voulait éviter les complications. Il voyait l'air un peu nerveux de la jeune femme. Il sourit en la rassurant. « Ne vous en faites pas, ce n'est rien de grave. »
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MessageSujet: Re: I need a doctor, please - Iolas I need a doctor, please - Iolas EmptyLun 9 Jan - 22:38

Notre présence dans cette salle d'attente m'amenait à me demander quel genre de mère je pouvais bien être. J'étais loin d'être une mère idéale, loin d'être de celles qui connaissent leurs enfants par cœur, et qui savent parer au moindre bobo. La preuve en était de notre présence aux urgences. Oui, j'étais loin de savoir ce dont mon fils avait besoin, loin d'être à la hauteur, comme je devrais l'être, et ce, pour une raison simple : je ne connaissais pas mon fils. Je ne savais rien de lui, je venais tout juste de faire sa connaissance. De lui, je ne savais que son prénom, et ce que Loukas avait bien voulu me dire. De son enfance, je ne savais que peu de choses, pas assez de choses. J'aurais aimé être là pour lui, j'aurais aimé le voir grandir, et lui apporter tout l'amour dont il avait manqué durant les premières années de sa vie, mais le destin – ou mon père – en avait décidé autrement. A présent, j'essayais, tant bien que mal, de rattraper en quelque sorte le temps perdu, sans succès. Je détestais ce sentiment d'impuissance, je détestais la position dans laquelle je me retrouvais à présent. Je détestais être une étrangère aux yeux de mon fils, et pourtant, je me devais de faire avec, de l'apprivoiser, afin qu'il me laisse, avec un peu de temps, occuper la place à laquelle j'avais droit dans son cœur, comme dans sa vie.

Alexys était à présent blotti dans mes bras, à la recherche d'un réconfort que je lui donnais naturellement en attendant qu'on soit appelés. Les yeux clos par la fatigue, je pouvais sentir sa respiration se ralentir, signe que Lex était en train de s'endormir. Une de mes mains caressait tendrement sa joue, sans s'arrêter, tandis que l'autre passait et repassait dans son dos en signe de réconfort. Je prenais mon mal en patience, agissant machinalement en attendant que ce soit enfin notre tour. Après de longues minutes d'attente, un homme entra finalement dans la pièce, pour nous appeler. Relevant le regard vers ce jeune homme, je me redressai bien rapidement pour aller à sa rencontre. Il m'adressa un doux sourire, avant de nous saluer tous les deux :

« Bonjour Mademoiselle Rhodes. Bonjour petit bonhomme. On va voir ce que tu as ok ? »

Je souris tendrement en le voyant s'adresser à Lex. Redressant bien rapidement la tête dans ma direction, le médecin reprit,

« Si vous voulez bien me suivre, on sera plus tranquille là-bas. »

Je hochai la tête avant de lui emboiter le pas et de le suivre jusque dans une salle d'examen libre. Pénétrant dans celle-ci, j'installai bien vite Alexys sur la table d'examen tandis que le médecin rapprochait un petit tabouret roulant pour que je puisse moi-même m'asseoir.


« Alors, qu'est-ce qui est arrivé mon grand ? », demanda-t-il à l'adresse de Lex, avant de se diriger vers le lavabo qui se trouvait dans la pièce pour se laver les mains. Alexys leva les yeux dans ma direction, pour me demander silencieusement l'autorisation à répondre à la question du médecin. Lui adressant un tendre sourire, je lui fis un léger signe de tête, comme pour l'encourager à raconter au jeune homme ce qui s'était passé.

« Ce monsieur est là pour te soigner, Alexys. Tu peux lui dire comment tu t'es fait mal. », soufflai-je, avant de saisir sa main pour la caresser tendrement.

« J'ai voulu jouer avec Hendrix, et je suis tombé. », expliqua-t-il, tandis que le médecin commença à se sécher les mains et qu'il revenait déjà vers nous.
« Hendrix, c'est notre chien. » expliquai-je à mon tour, bien consciente que le récit très concis d'Alexys n'aidait certainement pas le médecin à mieux comprendre la situation.

Posant son regard sur moi, ce dernier m'adressa un sourire, avant de me demander :

« Est-ce qu'il est allergique à un médicament ? »

Bonne question. Excellente même. Une question à laquelle j'étais incapable de répondre, pour la simple et bonne raison que j'ignorais tout, ou presque, concernant mon fils. Cela faisait-il de moi une mauvaise mère pour autant ? Loukas aurait certainement répondu que non. Caly également. La vérité, c'était que j'étais loin d'être une bonne mère. Ou plutôt : j'étais loin d'être la mère d'Alexys. Et cette idée me fendait le cœur. M'adressant un nouveau sourire qui se voulait rassurant, le jeune homme rompit le silence qui s'était installé après sa question :

« Ne vous en faites pas, ce n'est rien de grave. »

Je hochai la tête, avant de baisser les yeux. Ca n'était rien de grave. Alexys avait tous ses membres, il était conscient, et il allait bien, si ce n'était cette douleur qui persistait à la cheville. Il allait bien, et il irait encore mieux à l'issue de cette consultation. C'était là dessus que je devais me concentrer, et pas sur mes capacités à être ou ne pas être une bonne mère. Relevant finalement mon regard en direction de l'homme qui examinait avec minutie la cheville enflée de mon fils, je soufflais, du bout des lèvres :

« Je ne sais pas, pour les allergies. Je n'en ai vraiment aucune idée, je suis désolée. »

Mon aveu me mettait mal à l'aise. Les jambes croisées sur mon petit tabouret, j'évitai soigneusement le regard de l'homme, comme pour éviter le moindre jugement, avant de finalement croiser rapidement son regard, pour lui demander, à l'issue de son examen rapide :

« Alors... Vous pensez qu'il s'est cassé quelque chose ? Vous n'allez pas... appeler les services sociaux, hein ? C'était une chute accidentelle, vous savez, je n'étais pas là quand Alexys est tombé et- »

Je m'interrompis, une petite voix dans ma tête me soufflant que j'en avais peut-être trop dit. Je n'aurais peut-être pas dû faire mention des services sociaux. C'était un coup à lui donner des idées.

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MessageSujet: Re: I need a doctor, please - Iolas I need a doctor, please - Iolas EmptyMar 17 Jan - 7:26

Être mère n'était pas un job de tout repos. Et même la meilleure mère du monde ne pouvait empêcher son enfant de se blesser tôt ou tard. Ça faisait même partie des rites de l'enfance. Se blesser, tomber, avoir un bleu... Car c'est bien connu, les enfants ça a soif de découverte et pas encore vraiment la conscience des risques que suivre un chien n'importe où peut avoir. Et puis des mauvaises mères, Iolas en avait déjà rencontrés hélas. Certaines tout simplement parce qu'elles étaient vraiment mauvaises, d'autres débordée par la vie pour résumer. Comme quoi oui, malgré ce qu'on peut en dire, certaines sont nées pour être mère et d'autres pas... Et puis il avait bien fini par faire la différence entre ces deux types là de mères. La sienne était plutôt du genre mauvaise. Elle se fichait en règle générale bien de ce qu'il pouvait faire, déjà enfant. Une fois il était rentré avec le bras dans un plâtre, sa seule réaction fut de lui demander de ne pas érafler les meubles avec... Oui, ses parents étaient du genre un peu distants avec lui, ils avaient grandis comme ça eux aussi, il le savait parce qu'il voyait bien comment ses grands-parents étaient. Mais il ne leur en tenait plus rigueur depuis le temps... Il avait grandit, voilà tout. Et au fond il savait qu'il était aimé de ses parents, son père n'aurait pas fait le déplacement pour venir le voir à sa remise de diplôme s'il ne se préoccupait pas un minimum de son seul et unique fils. C'était juste compliqué pour lui de le lui montrer...
Comme toujours les patients s'enchaînaient aux urgences, certains plus graves que d'autres -car oui, on évitait jamais les paniqués qui au moindre bobo débarquaient en demandant à être reçu avant tout le monde...- et comme toujours, il constatait qu'ils n'étaient pas assez nombreux pour pouvoir voir tout le monde aussi rapidement qu'ils le voudraient. La dure loi de l'offre et de la demande dirait certains... Il faisait donc de son mieux pour soigner les gens, au plus vite mais de façon correcte. Iolas s'assurait toujours de répondre à toutes les questions que pouvait se poser un patient. Parfois injustifiées comme question -comme par exemple si malgré son jeune âge il était bel et bien médecin- ou pas, il s'en faisait un principe. Et le patient qu'il raccompagnait à l'accueil était du genre parano. C'est donc seulement après un bon quart d'heures de questions réponses qu'il pu enfin passer à un autre dossier. L'infirmière responsable du triage aux urgences lui donna donc le dossier que Cassy avait du remplir à son arrivée. Il l'appela donc et se présenta à elle et au petit bonhomme pour lui demander de le suivre en salle d'examen. Une fois dans la salle, il s'approcha donc du petit garçon pour lui demander ce qui c'était passé. Mais visiblement impressionné, il chercha l'aval de sa mère, ce qui le fit sourire.

Il s'était éloigné un instant pour aller se laver les mains avant de l'ausculter par la suite, procédure certes contraignante -car répétée au moins vingt fois par jour au minimum- mais juste essentielle pour la santé du patient. Ainsi le petit lui exposa ce qui c'était passé, avec la concision des enfants, droits aux faits, mais hélas Iolas n'avait pas toutes les cartes en main sur ce coup. Mais sa mère l'aida à mieux cerner le problème en lui précisant que le fameux Hendrix était le chien de la famille. Il sourit et demanda alors si le petit était allergique à quelque chose. Là encore rien d'anormal, c'était la procédure. Mais dans ce cas précis, c'était là poser une sacrée colle à la jeune femme. Il vit l'air gêné de Cassy quand elle lui dit ne pas savoir. Beaucoup de parents ignoraient les allergies de leurs enfants, surtout à un âge aussi jeune. La plupart des allergies ne se manifestaient pas à cet âge précoce, rien d'anormal jusque là. « Ne vous excusez pas. Si vous saviez combien de parents ignorent les allergies de leurs enfants... A cet âge là en général, s'il y en a, elles ne se sont encore jamais déclarées. Et puis il n'y a qu'un faible pourcentage d'enfants montrant des allergies importantes à son âge, c'est donc qu'il n'en a pas. »
Il ausculta donc le petit pour voir où se trouvait le problème. Il inspecta donc le garçon sous toutes les coutures, s'assurant que ses réflexes étaient bon, qu'il n'avait pas en plus de sa cheville une quelconque blessure qui ne se verrait pas à l’œil nu. Genre une petite commotion due à la chute. Mais il était réactif, aucun soucis à se faire de ce côté là donc. Non, ce petit bonhomme s'en sortirait très bien, même si dans les prochains jours il allait le détester. Avant qu'il ne put dire à la maman qu'il n'avait rien, elle posa la question. Évoquant ensuite les services sociaux. Pourquoi les appellerait-il ? Elle se souciait de son fils, c'était flagrant. Il n'avait pas de raison de croire qu'elle le maltraitait, aucune à vrai dire, il lui suffisait de voir son air inquiet pour savoir qu'elle se souciait réellement du petit. Il la rassura donc en retirant ses gants. « Non, rien de cassé, ce n'est qu'une petite foulure. Il ira bien d'ici une petite semaine. Ne vous en faites pas. » Il jeta les gants usagés dans la poubelle prévue à cet effet et retourna vers elle et son petit patient, souriant. « C'est parfois difficile de les suivre partout et croyez-moi, ce n'est certainement pas la dernière fois qu'il se fera mal en jouant dans votre jardin. A son âge on ne voit pas le danger comme on le ferait. Tout n'est que découverte, mais c'est comme ça qu'on apprend. La prochaine tu ne courras plus derrière le chien pas vrai ? » dit-il au garçon en lui adressant un petit clin d'oeil.

Il retira donc la chaussure du petit maintenant qu'il était certain qu'il n'avait rien de cassé -car la retirer avant aurait pu aggraver la blessure- et le regarda en reprenant un air un peu plus sérieux. « Je vais te mettre une pommade sur ta cheville ok ? Tu vas sentir que ça va chauffer mais il ne faudra pas y toucher. Je sais, tu auras envie de le faire, mais c'est pour que tu ailles mieux. Et tu devras éviter de courir au moins pendant les prochains six jours. Je sais... Je sais... C'est dur mais si tu veux courir à nouveau après Hendrix un jour, tu vas devoir le faire. Ok mon grand ? » Il attendit que le petit acquiesce et sourit, attrapant la pommade dans un tiroir situé juste un peu plus loin, tiroir atteint en roulant avec son tabouret jusque là. Il revint et commença donc à appliquer le baume. Il reporta son attention sur la jeune femme à présent. « C'est une pommade à base d’anti-inflammatoires, ça va l'aider à ne pas ressentir la douleur et à résorber la foulure. Essayer au maximum qu'il court, mais si vraiment il à la bougeotte, mettez lui simplement un bandage assez bien serré au niveau de la cheville. Il faudra lui en appliquer trois fois par jour durant une semaine. » dit-il tout en continuant de masser la cheville du petit.
Il sentait sa mère stressée, nerveuse. Mais quelque chose lui disait que ce n'était pas parce qu'elle craignait qu'il ne la dénonce aux services sociaux. Non, il en était certain, le problème résidait ailleurs. Et même s'il n'était que médecin, il voulait l'aider de son mieux. « Vous savez, la plupart des parents que je croise s'en sorte moins bien que vous. Ne vous en faites pas, il aura déjà oublié ce qui c'est passé ce soir. Mes propres parents ne se sont même jamais préoccupé de moi quand j'avais son âge et moi aussi j'étais du genre...curieux. », pour ne pas dire casse-cou oui. C'était le seul moyen qu'il trouvait à l'époque pour se sentir un minimum important. Revenir du parc avec les mains pleines d'ampoules, le coude ouvert après une chute de vélo... Iolas en avait fait voir des vertes et des pas mûres à ses parents...enfin surtout à sa nounou de l'époque en fait. Bien sûr, il n'attendait pas qu'elle se confie à lui parce qu'il venait de le faire. Il voulait juste lui faire comprendre qu'elle n'avait commis aucun impair. Voilà tout. Si seulement la majorité des mères débarquant ici avec leurs enfants se souciaient comme elle de leur petit... La salle serait déjà moins remplie la plupart du temps...
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